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Raymond Vergès dans ’La Défense’
22 octobre 2010
Les 10 et 16 janvier 1947, le journal ’La Défense’ du Secours populaire français publiait une interview du Docteur Raymond Vergès. Reproduits les 17 et 24 janvier de la même année dans ’Témoignages’, ces articles donnent la description de la situation politique et économique du pays au moment de l’année décisive, en 1945. Il évoque notamment comment s’est amplifiée la force du rassemblement démocratique au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
• Comment expliquez-vous, demandons-nous au Dr Vergès, que les principes démocratiques soient à ce point méconnus à La Réunion, théoriquement département français ?
— C’est que là-bas règne encore dans toute son horreur le vieux système colonialiste. Le gouverneur et l’administration ont de tout temps été les instruments de la domination des gros industriels et planteurs.
Jusqu’à la guerre, les municipalités, les conseillers généraux, les députés étaient élus sous la pression administrative et par la fraude, et représentaient les seuls intérêts des quinze familles.
Le peuple a été soigneusement maintenu dans l’ignorance. L’analphabétisme est soigneusement organisé. Le service de l’instruction publique, à part quelques honorables exceptions, est au-dessous de tout. Les chefs de service sont généralement d’ardents fascistes. L’Église, pour sa part, prêche la résignation et contribue ainsi à étouffer les protestations des travailleurs.
• Comment donc s’est développé le puissant mouvement démocratique qui existe incontestablement à La Réunion ?
— C’est la chute du régime de Vichy qui a provoqué de grands espoirs dans l’île et est à l’origine de la poussée démocratique que vous avez pu constater. À la Libération, en effet, les municipalités vichystes ont été remplacées par des "délégations spéciales" qui, pour la première fois dans l’Histoire de l’île, ont veillé à ce que les élections municipales se déroulent sérieusement.
Aussi en 1945, les listes du Peuple au Pouvoir présentées par le Comité républicain d’action démocratique et sociale enlevaient 12 municipalités sur 23, emportant les suffrages de plus des trois cinquièmes des électeurs de l’île.
Les puissances d’argent, effrayées, donnaient aussitôt leurs instructions à l’administration pour que celle-ci abandonne sa catastrophique neutralité. Dès les élections cantonales, pressions et fraudes faisaient leur apparition. Mais l’élan était pris, les démocrates enlevaient 26 sièges sur 36 au Conseil général.
Aux élections législatives du 21 octobre, la pression administrative se fit encore plus forte. Malgré tout, à une majorité plus restreinte, le peuple de La Réunion nous élut, De Lépervanche et moi, à l’Assemblée nationale constituante.
L’aristocratie du sucre était épouvantée de son impuissance à empêcher la libre expression du suffrage universel. Aussi, dès qu’avec mon collègue De Lépervanche, j’arrivai à Paris, et que nous nous fîmes inscrire au groupe communiste, une énorme campagne était déclenchée contre nous par nos adversaires politiques avec la complicité du vichyste Rivière, secrétaire général du gouverneur, et l’appui actif de l’Église. Une multitude de provocations étaient tentées contre la municipalité républicaine de Saint-Denis. Des appels incendiaires étaient lancés, invitant les petits planteurs à marcher sur Saint-Denis.
• Qu’ont fait les démocrates pour riposter à la campagne déclenchée par les 15 familles ?
— Naturellement, nous avons vigoureusement réagi. Mais nous ne disposons pas de moyens aussi puissants que nos adversaires. De leur côté se trouvaient le gouverneur, l’Église, l’administration et les magnats du sucre. Ils avaient huit journaux à leur disposition, nous n’en avions que deux.
Quant à nous, députés, nous nous sommes attachés, avec succès, à faire aboutir les revendications populaires de la transformation de La Réunion en département français.
La loi que nous avons fait voter prévoyait que ce serait chose faite en janvier 1947. Mais cette loi, accueillie par le peuple avec enthousiasme, n’était naturellement pas goûtée par les réactionnaires, car elle portait un rude coup à leurs privilèges : notamment en les obligeant à voter sur l’impôt sur le revenu.
Nous savions que l’aristocratie du sucre ne reculerait devant aucun moyen pour sauvegarder sa toute-puissance.
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