10 décembre 1967 : Assassinat d’Edouard Savigny

46 ans après, les militants du PCR de Saint-André se souviennent

11 décembre 2013

Dans le cadre du 46ème anniversaire de la disparition d’Edouard Savigny, assassiné le 10 décembre 1967, les militants, notamment ceux de la Section PCR de Saint-André, ont tenu à lui rendre hommage en se rendant sur sa tombe hier, comme ils l’ont fait l’année dernière.

Une délégation est venue rendre hommage à Edouard Savigny tué par des nervis du candidat "national".

Les années passent, mais la fidélité du souvenir demeure. La tradition de se rendre sur la tombe d’Edouard Savigny chaque 10 décembre, oubliée pendant plusieurs années, a été reprise depuis l’an dernier par les militants reconstructeurs de la Section PCR de Saint-André.

Ce fut un moment d’émotion en souvenir de ces années de combats.

En ce 10 décembre 2013, une délégation de la Section conduite par son secrétaire Jacky The Seng s’est rendue au cimetière de la ville pour honorer la mémoire d’un modeste travailleur tombé sous les coups des nervis un jour de ce qui était, parait-il, des « élections » pendant le règne de Michel Debré à La Réunion.

Suzie Polder et Adrien Larivière, contemporains d’Edouard Savigny.

De façon particulièrement symbolique figuraient dans la délégation d’hier matin des militants témoins des tragiques évènements : D’abord, notre camarade Suzie Polder, qui a vu de ses propres yeux Edouard Savigny jeté à terre puis sauvagement frappé par la horde de nervis au service du Docteur Sully Dubard, le candidat « national », comme l’on disait sans honte à l’époque pour désigner celui que la préfecture, aux ordres de Michel Debré, avait choisi pour servir de « godillot » à l’administration néo-coloniale.

Edouard Savigny et ses camarades avaient été violemment agressés, en décembre 1979.

Ensuite, Adrien Larivière, qui avait été assesseur du PCR, dans le milieu de la matinée, après qu’on lui ait fait comprendre qu’il était de trop dans le bureau où se préparait la fraude.

La tombe sous les fleurs.

Enfin, le plus ancien du groupe, notre courageux camarade Yvrin Bérile, symbole vivant des victimes des violences des nervis, puisqu’il fait partie des militants qui avaient été violemment agressés, en juin 1979, le soir des élections européennes où Paul Vergès avait été élu pour la première fois à l’Assemblée de Strasbourg.

En même temps que lui, nos défunts camarades Ary Payet et Robert, dit « Ticoq chinois », avaient subi les coups des nervis à la solde de Jean-Paul Virapoullé, dont le tapeur mauricien « Bébé » qui avait prestement repris l’avion dans les heures suivantes, on se demande bien pourquoi, puisqu’une fois de plus, la “Justice” de la République n’avait rien vu à redire. Au contraire, le juge d’instruction « chargé » pour faire diversion, du dossier, avait osé demander à Ary Payet s’il ne s’était pas pris les pieds dans les racines des arbres de la place de la Mairie pour expliquer les blessures et la tuméfaction de son visage !!!

A noter que le Dr Sully Dubard a bien su se faire oublier, lui qui a porté une grave responsabilité dans les évènements tragiques du 10 décembre 1967 en n’ayant pas respecté le protocole d’accord pour empêcher les violences, et signé quelques jours auparavant.

Des bouquets de fleurs ont été symboliquement déposés sur la tombe d’Edouard Savigny par les membres de la délégation, avant l’observation d’un moment de recueillement en son souvenir, ainsi que de tous les militants morts pour la libération du peuple réunionnais et, à travers eux, en hommage au très grand « Madiba » Nelson Mandela.

JP Ciret

Honte au maire de Saint-André

Au terme d’un mandat de six années, le grand donneur de leçons, « plus démocrate que moi tu meurs », Eric Fruteau n’a toujours trouvé ni le temps, ni le lieu pour honorer la mémoire d’un modeste militant du PCR, massacré par des nervis, dont il ose pourtant, quand cela l’arrange, revendiquer de façon scandaleuse l’héritage.

En mars 2014, les électeurs du PCR qui, eux, n’oublient pas sauront le lui dire !
Parti communiste réunionnais PCR

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