À La Réunion aussi, J-J. de Félice s’était élevé contre les injustices

29 juillet 2008

En mai 1974, Jean-Jacques de Félice s’était rendu à La Réunion pour y défendre les enfants et parents d’élèves de l’école de l’Éperon (Saint-Gilles les Hauts). Au cours d’une campagne électorale municipale partielle, en octobre 1973, cette école avait été détruite par un incendie criminel dont les auteurs multipliaient les exactions pour faire barrage à la liste municipale conduite par Paul Vergès.
Après avoir plastiqué le portail de l’église de la Saline et de Tan-Rouge, badigeonné de rouge le Christ de Bois de Nèfles, et systématiquement agressé l’auditoire des réunions tenues en faveur de Paul Vergès, ce fut le recours à l’incendie criminel qui détruisit tout le travail réalisé depuis deux ans par les enfants des classes Freinet de l’Éperon.
Sommairement reconstruite, cette école ne fut dotée d’aucune des fournitures et matériels scolaires nécessaires : tables en nombre insuffisant, absence de fenêtres et de tableau, pas d’armoire, aucun matériel pédagogique, des toilettes et une cantine indignes.
Pour obtenir que leurs enfants bénéficient enfin de conditions décentes, les parents d’élèves avaient décidé d’une grève de l’école. Trois enseignants, dont Georges Phaure, le directeur, et deux de ses adjoints, Claudette et Jean Saint-Marc s’étant solidarisés avec les familles de leurs élèves,ils furent suspendus et traduits devant le conseil de discipline.
À cette occasion, Maître Jean-Jacques de Félice qui était venu pour assister les trois enseignants avait stigmatisé le comportement des autorités vice-rectorales pour leur "étrange" passivité face à l’agression dont une école, des enfants, les familles de l’Éperon et les enseignants avaient été les victimes. La seule réaction des autorités vice-rectorales ayant consisté à sanctionner les enseignants et priver les familles de leurs allocations familiales.

Témoignages


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?

Messages


Témoignages - 80e année

La pès kabo

5 juillet, par Christian Fontaine

Kan i ariv Novanm-Désanm-Zanvié, domoun i réziste pi ek la salèr. Zène-zan i mars dann somin, zène-fi i roul an dékolté ; sétaki i rod in manir po (…)


+ Lus