La Possession honore Aimé Césaire

Adieu à un frère « éveilleur de conscience »

22 avril 2008

Un hommage à Aimé Césaire a réuni autour de Roland Robert, Maire de La Possession, l’ensemble du conseil municipal de cette commune de la pointe nord-ouest de l’île.

Roland Robert, qui pourra un jour égaler le “grand Nègre fondamental” dans sa longévité élective - puisqu’il a été réélu sans discontinuer à la mairie de la Possession depuis 1971 - a évoqué la vie d’Aimé Césaire, ses combats politiques, ses poèmes, et sa personnalité lumineuse mise au service du peuple martiniquais et de l’humain indivisible.
Sous la deuxième mandature (1977-1983), lors du IIIe Festival de la ville, les organisateurs dont faisait partie Clermont Eudor - qui a rappelé ces faits hier - avaient invité Sarah Maldoror, jeune réalisatrice martiniquaise, venue avec son film “...Et les chiens se taisaient”, d’après un poème d’Aimé Césaire. Son film ausculte l’exil et cette recherche de “l’être fondamental” qui est en chacun et qui doit s’accomplir. Aimé Césaire avait fait au peuple réunionnais l’amitié de parrainer, depuis les débuts, la Maison des Civilisations et de l’unité réunionnaise.
« Un Frère est donc parti, un frère nous manque déjà, mais un frère plus qu’hier nous guide, car cette voix qui ne peut plus se taire, c’est la voix de la conscience “...qui défonce la friche/qui creuse le sillon/ et qui réinvente les mots pour l’échouage des dieux...” André Breton l’avait bien compris, qui ajoutera (...) “la voix d’Aimé Césaire, elle est nôtre et elle est belle comme de l’oxygène naissant...” », a dit Roland Robert.
Puis l’assistance a observé une minute de silence en hommage au disparu, et certains ont signé un registre de condoléances, qui reste disponible dans le hall de la mairie.

P. D.

Aimé Césaire

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