Disparition d’une dirigeante de l’AKFM

Aimée Rasendrasoa Ratsifehera nous a quittés

19 avril 2021, par Manuel Marchal

Un mois après le décès de Didier Ratsiraka, c’est une autre personnalité du militantisme malgache qui nous a quitté avec la disparition d’Aimée Rasendrasoa Ratsifehera, membre du Bureau politique de l’AKFM.

Aimée Ratsifehera aux côtés de Simone Yée Chong Tchi Kan, présidente de REAGIES.

« Que la liberte vienne ! Prière d’informer aux amis de la PCR. C’est avec une grande tristesse que nous vous informons du décès du Camarade RATSIFEHERA Aimee Rasendrasoa, enterrée aujourd’hui Samedi 17 Avril. Nous sommes de tout coeur avec toute la famille et les amis ».

C’est au travers de ce message adressé par l’Antokon’ny Kongresin’ny Fahaleovantenan’i Madagasikara (AKFM) que nous avons appris la disparition de notre camarade Aimée Ratsifehera, membre du Bureau politique de l’AKFM et décédée dans la nuit du 16 au 17 avril. Aimée Ratsifehehera dite Sendra était une des bibliothèques vivantes du Parti pour le congrès de l’indépendance de Madagascar. Elle était également impliquée dans les actions de solidarité avec La Réunion.

Au sein de l’AKFM, elle milita aux côtés de Gisèle Rabesahala, fondatrice du Comité de solidarité et ancienne secrétaire générale de l’AKFM. Elle s’inscrivait dans une lignée de militants qui luttent depuis des décennies pour que Madagascar soit enfin libérée de toutes les séquelles du colonialisme et se dirige vers la voie du progrès. Aimée est restée fidèle jusqu’au bout à ses convictions. Comme tous les camarades de l’AKFM, elle vivait modestement. Outre le parti AKFM, Aimée contribuait au journal Imongo Vaovao.

Aimée Ratsifehera était venue plusieurs fois à La Réunion. Cela lui permit de constater les nombreux points communs entre les peuples de nos deux pays, liés par l’histoire et la culture.
C’est ce que rappelle Simone Yée Chong Tchi Kan, présidente de REAGIES, dans un message posté hier :

« RATSIFEHERA Aimée Rasendra avait participé à La Réunion du 5 au 6 septembre 2017, aux rencontres publiques organisées sur une semaine par l’association RÉAGIES pour renforcer les liens de solidarité entre les peuples malgache et réunionnais.
A cette occasion, Aimée a présenté à l’espace culturel Kerveguen de Saint-Pierre, les divers panneaux photographiques consacrés aux combats du peuple malgache pour sa libération et les violences criminelles qu’il a subies de la part des colonialistes français, avec notamment une centaine de milliers de morts. »

En janvier 2020, Aimée eut l’occasion d’échanger avec une délégation réunionnaise venue aux obsèques d’Eric Rakotomanga, président national de l’AKFM, juste avant que l’épidémie de COVID-19 isole totalement La Réunion de ses voisins et amis.
Moins d’un mois après le décès de Didier Ratsiraka, c’est une grande militante qui nous quitte. Elle rejoint désormais dans les pensées d’autres dirigeants de l’AKFM disparus, comme Gisèle Rabesahala ou Eric Rakotomanga, fidèle au mot d’ordre de l’AKFM :

Ho tonga anie ny Fahafahana : que vienne la liberté

M.M.

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