Arzule Guichard, 20 juin 1921 - 15 juin 2006

17 juin 2006

Nous publions aujourd’hui les messages que des personnalités ont tenus à faire en hommage à Arzule Guichard, résistant et homme de coeur, militant et enseignant.

o Paul Vergès, Président du Conseil régional

Arzule Guichard s’est éteint à l’âge de 85 ans après un ultime et long combat contre la maladie.
Au moment où il nous quitte, je tenais à saluer la mémoire d’un grand Réunionnais. Engagé dans sa jeunesse dans les Forces françaises libres, Arzule Guichard a toujours combattu pour les idéaux d’égalité, de justice et de liberté.
Par son courage, sa combativité, la fidélité aux valeurs de progrès, par son engagement sur le front des luttes syndicales et politiques, il forçait le respect. Il restera pour tous ceux qui l’ont connu et ont partagé avec lui tant de luttes, un exemple et une référence.
C’est un grand Réunionnais que nous perdons, à la fois témoin et acteur de notre Histoire. Son souvenir restera dans la mémoire de tous les Réunionnais qui partagent avec lui les valeurs de progrès et de solidarité.
À son épouse Liliane, à ses enfants, à ses proches et à ses nombreux amis, j’adresse en mon nom personnel et au nom du Conseil régional mes très sincères condoléances.


o Élie Hoarau, Parti communiste réunionnais

Chère Liliane,

C’est avec beaucoup de tristesse que nous avons appris la nouvelle du décès de votre cher époux Arzule, notre camarade.
Aux jeunes générations, je veux dire que, toute sa vie, tant que la santé ne lui a pas fait défaut, Arzule a été un modèle de dévouement, de générosité, de courage et de combativité. Sa vie a été une épopée au service de ses convictions et de ses combats pour la liberté quel qu’ait pu en être le prix. Débarquement en Provence, le 15 août 1944, adhésion aux luttes conduites par le Dr Raymond Vergès et Léon de Lépervanche, engagement pédagogique aux côtés de Marcel Le Guen, création du syndicat enseignant et du courant de “l’École réunionnaise” avec Raymond Mondon, refus de la fraude électorale, soutien aux exilés de l’Ordonnance d’octobre 60, aide précieuse à la résistance à l’oppression durant toute la clandestinité de Paul Vergès, et, au-delà de la mise en danger de sa personne, de sa situation, Arzule a maintes fois aidé notre journal “Témoignages”, son journal ainsi qu’il disait, chaque fois que, lourdement frappé par des décisions iniques, il était menacé de disparaître.
C’est à cette passion pour son île pour laquelle il rêvait d’égalité et de justice sociale que nous voulons rendre hommage.
À vous, chère Liliane, à tous vos enfants et petits enfants, nous présentons nos plus sincères condoléances et, au nom du Parti Communiste Réunionnais ainsi qu’en mon nom personnel, je tiens à vous assurer de notre profonde compassion.



o Guy Ethève, ancien maire de Saint-Louis

Arzule Guichard n’est plus. À sa famille endeuillée, à tous les camarades qui l’ont connu et apprécié, à tous ceux qui l’ont côtoyé dans son existence d’enseignant et de militant, je partage l’immense tristesse. Je leur exprime mon soutien au moment où Arzule quitte définitivement le théâtre de la vie.
Le courage de notre camarade, devant les difficultés, sa fidélité à l’idéal laïque de justice et de liberté, son attachement aux valeurs défendues par le Parti communiste réunionnais et le syndicat des enseignants, sa franchise et sa générosité ont fait de lui un militant dont le souvenir restera gravé dans la mémoire des ses contemporains anciens collègues ou non,. Qu’il en soit remercié !
À son épouse Liliane, à leurs enfants Olga, Jacqueline, André, Michel, Max et René, je renouvelle mes condoléances émues et attristées ainsi que celles de ma famille. Je leur souhaite beaucoup de courage dans le deuil cruel qui les frappe à l’occasion du décès d’un être si cher à tous que représentait Arzule.

Arzule,

Ce n’est ni un adieu, ni un au revoir.
Même parti, tu resteras le camarade
Qu’il fallait toujours consulter et voir
Pour sortir les autres de la panade.

Avec ta gouaille d’ancien militaire,
Tu avais les mots pour encourager.
Puis, en militant exemplaire
Tu dénouais les fils pour les dégager.

Aux enfants, tu as distribue du bonheur,
En leur donnant, temps et savoir faire,
À l’école et en colo, comme animateur.

Alors, dans le cosmos, trouve un p’tit coin
Mais surtout, allé pas cachette trop loin,
Attend’ à nou, nou lé pa pressé, mais nu vien.

Parti communiste réunionnais PCR

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