Clovis Carpaye : une haute figure du quartier de la Petite-Ile

8 janvier 2009

Hier mercredi, l’Eglise de la Délivrance à Saint-Denis accueillait, pour un ultime adieu, Monsieur Clovis Carpaye, tragiquement décédé, à l’âge de 65 ans, en son domicile du quartier de la Petite-Ile.
J’ai été heureux de constater combien des gens auxquels notre presse n’a jamais consacré la moindre ligne ont pu remplir pleinement et de façon plus que remarquable leur vie de citoyens.
Une église bondée tout d’abord alors que la pluie ne faisait pas que menacer. Ensuite, une foule émue, partageant la même ferveur que l’équipe de prêtres et de paroissiens unis dans le même hommage à celui qui, soudain, cessait d’être à mes yeux simplement et seulement le père de la compagne d’un de mes neveux.
Clovis Carpaye - le Père Lilian Rivière le dira plus d’une fois - fut un militant attentif de la vie de son Eglise. Attentif et disponible, capable de communiquer sa foi et son dynamisme à des dizaines d’autres croyants. Il sut être également le référent écouté et recherché pour tout ce qui fait, dans la vie d’un quartier, les mille petites choses du quotidien de chacun. Il avait, nous dira l’un de ses compagnons, la main verte et l’humour revigorant. Plus d’un en garderont longtemps le souvenir.
Et le Père Lilian de nous le confier : Clovis Carpaye trouvait encore le temps pour être un militant engagé dans la section du parti politique auquel il avait adhéré. Un militant comme on aimerait tellement que nous le soyons tous : capables de tendre la main à celui du camp opposé, puisque seul compte ce que nous serons capables de construire ensemble. Et que dans l’Eglise se trouvaient, mêlés à la foule, des hommes politiques de différentes tendances, voilà qui, je le crois volontiers avec le curé de la Paroisse, symbolise parfaitement ce que sont certains de nos compatriotes : les garants de l’unité réunionnaise.
Parce que Clovis Carpaye sut être un de ceux-là, c’est avec respect que nous le saluons ici.

Raymond Lauret


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