Décédé le 30 août 2021

Hommage à Georges Marie Lepinay

29 août 2022

Georges-Marie, voilà 1 an que tu es parti aux pays des étoiles. Ta présence nous manque à nous ta famille, tes ami(e)s sincères. Tu as été de tous les combats, honnête, loyal, intègre et sans hypocrisie et aussi sans rancune, sans haine et ou l’intérêt personnel, pour quoi que ce soit, n’était pas dans ton vocabulaire, au point même d’apporter ton savoir à toutes et à tous, même à tes ennemis !

Jamais tu n’as cherché à avoir la première place, ni à prendre celle des autres, de qui que ce soit, tu
voulais juste travailler pour la Réunion, pour ton pays.

Tu n’étais pas l’homme costume 3 pièces, cravate et souliers vernis et encore moins regarder les plis
de ton pantalon !

Tu te sentais à l’aise dans tes savates 2 doigts, tu disais au moins tes pieds pouvaient respirer.

Lorsque tu allais chercher à la boutique du coin de nouvelles paires, tu demandais à Benoît le jeune
vendeur de te donner une paire de souliers et lui il savait, je crois même qu’il connaissait ta pointure ?

Lors de notre mariage, à la fin de la cérémonie, Monseigneur t’as offert un cadeau, en bon créole, tu
n’as pas ouvert car ça ne se faisait pas dans le temps, d’ouvrir un cadeau devant les invités. Mais
Monseigneur a insisté pour que tu l’ouvres, tu as pris ton petit 32 que tu portais toujours sur toi
et.... surprise, c’était une belle paire de savate 2 doigts et tout le monde a ri de la bonne plaisanterie.

Une certaine personne un jour, avait dénigré ceux qui portaient les savates 2 doigts, toi tu les
revendiquais, d’autres les portent par obligations car avec leur petit salaire, eux ne peuvent pas se
payer des « MEPHISTOS » ou des « LOUBOUTINS » ? L’Homme vaut par ce qu’il est, et pas, par ce qu’il porte ou ce qu’il a ? Mais au faite, je crois que cette même personne doit porter des savates aussi à la plage, seulement il doit appeler ça des tongues, ça fait plus classe !!!

Mon Ami ? Mon Camarade ? Mon frère ?

Combien de fois as-tu entendu ces mots là, mais tu savais parfaitement que ceux là même n’hésitaient pas à te savonner tes savates 2 doigts ? Une amie me disait, tu sais, tu ne connais pas tes amis ? N’a de miel sur la langue mais le cœur lé noir !

Avec tous les écris que tu as laissé, nous comprenons aujourd’hui ton désarroi et ton amertume ! mais c’était toujours sans colère et sans haine.

Maintenant tu peux reposer en paix Georges-Marie. Nous, ta famille et tes ami(e)s sincères nous ne t’oublierons pas. Tous tes souvenirs resteront à jamais dans nos cœurs.

En espérant que tu n’as pas oublié tes savates 2 doigts lorsque Saint-Pierre t’a ouvert les portes du Paradis ! Je tiens aussi à remercier les Camarades, les Ami(e)s et la famille qui sont venus spontanément nous apporter leurs soutiens ce jour-là sans attendre une invitation sur carte dorée, merci encore à toutes et à tous.

Marlène L. et famille.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?

Messages

  • Mille fois merci à Marlèn de nous rappeler que cela fait déjà un mois que Georges Marie, son époux, nous quittait. Georges-Marie....Un grand militant, éloigné de ces bas soucis que cultivent plus d’un...
    Georges-Marie, je l’ai connu quand, quittant quelque peu les terrains de basket où nous nous étions rencontrés, il m’informa qu’il allait se présenter aux élections cantonales dans la commune de Trois-Bassins, ma ville natale. C’était, je l’avais compris, une invitation à l’accompagner dans un combat dont, nous l’avions admis lui et moi, que la victoire dans les urnes n’était pas l’objectif. Pendant tout le temps de la campagne électorale, je compris combien le plus grand de nos soucis était de préparer le terrain pour que, dans l’esprit des réunionnais, les buts de notre vie se situaient dans la lutte pour changer les choses et sortir de l’invitation qui nous était et qui nous est toujours faite de consommer, de consommer et d’encore consommer....
    Dans tout Trois-Bassins, face à la force de l’appareil municipal du Maire en place, Georges-Marie restait debout sur ses jambes et invitait chacun et chacune à ouvrir leurs yeux et leurs coeurs.
    Georges-Marie est resté mon ami, même s’il nous est parfois arrivé de nous accrocher sur tel ou tel détail, c’est-à-dire à l’occasion d’un mot écrit et mal compris.
    C’est tout naturellement que, à l’occasion des 75 ans de Monseigneur Gilbert Aubry, n’ignorant pas combien était grande l’amitié qui unissait les deux hommes, je le sollicitais pour un témoignage qui illustrerait l’hommage que plusieurs réunionnais faisaient à l’Évêque de La Réunion dans un ouvrage intitulé "TRAJECTOIRE". Georges-Marie, bien évidemment, rappela un moment fort de sa vie, celui de son mariage dans la petite chapelle de l’évêché à Saint-Denis et le cadeau que lui remit à cette occasion Monseigneur Aubry... une paire de savates deux-doigts.
    Georges-Marie se disait athée. Ce qui montre combien, dans sa relation pleine et entière avec Gilbert Aubry, il plaçait l’unité du peuple réunionnais et du monde tout entier au-dessus de toute autre considération.
    Que son engagement totalement désintéressé dans ses combats militants reste pour chacun d’entre nous un exemple.
    A un de ces jours, camarade Georges-Marie....Oui, à un de ces jours, pour nous retrouver là où tu es, dans l’univers des étoiles....

    Raymond Lauret


Témoignages - 80e année


+ Lus