Décès de Marc Kichenapanaïdou : hommage du GOPIO

4 décembre 2013

Hommage à l’homme au jamalac

Fils d’un chaudronnier de surcroît syndicaliste, le parcours de Marc Kichenapanaidou n’étonnera personne. Je retiens de la période où je l’ai connu. Une bonhommie et un Etre profondément Réunionnais. Il pouvait être aussi bien révolté (avec Sudel Fuma) lorsqu’une partie des archives de la maison d’arrêt de St Denis étaient destinée à la destruction par le feu, que lorsque certains tentaient de nous présenter à New-Delhi comme des éternels enfants gâtés, ayant perdus toute dignité.

Ses engagements sont notoires (le patrimoine, la terre réunionnaise, Eglise réunionnaise, la culture tamoule, la mémoire des engagés indiens). Fils de « Pierre le métis », ouvrage de E. Won Win Kam.
Il m’a associé à plusieurs actions. Le congrès de l’archéologie à La Réunion où il avait invité deux chercheurs de l’Archeological Survey of India (ASI) fut une première. Sa pierre aux engagés fut également l’exposition, « portraits lumières des engagés Indiens ». Un livret accompagna cette exposition qui fut présentée conjointement par l’ODI et le Grahter à Chennai en 2009 à l’occasion du Pravasi Bharatiya Divas, le rassemblement des originaires de l’Inde. L’engagement chrétien de Marc ne l’empêchait pas de s’intéresser aux cultures indiennes. Il nous avait rapporté l’anecdote du jamalac. Celui d’un engagé sanctionné parce que son fils avait grappillé un jamalac à proximité de la cour d’un grand propriétaire. Plus tard ce même engagé devait être le sauveur de l’usine en panne.

Marc Kichenapanaidou était dans la lignée des René Payet, Christian Fontaine… Un zarboutan nout kiltir diraient d’autres.

Jean-Régis Ramsamy-Nadarassin
Gopio-Réunion


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