Décès de Marcel Soubou, hommage de Élie Hoarau

8 janvier 2011

« Marcel, un compagnon de lutte qu’on n’oubliera jamais »

Le secrétaire général du Parti communiste réunionnais a commencé son hommage à Marcel Soubou en rappelant qu’il l’avait rencontré pour la première fois en 1968, lors d’une manifestation dans le Quartier Latin à Paris où il était étudiant et qu’il lui a fait part de sa préoccupation : "kosa nou pé fèr pou nout péi ?". Cette volonté de servir La Réunion s’est traduite notamment dans la participation de Marcel à la création de l’UGTRF « afin de créer des liens militants entre les travailleurs réunionnais en France ».
Un autre temps fort de l’engagement de Marcel au service de son peuple fut ensuite le grand rôle qu’il a assumé dans l’immense soutien de la population, en France comme Outre-mer, aux grévistes de la faim victimes de "l’Ordonnance Debré" en janvier 1972. Ce soutien fut tel qu’il a conduit à l’abrogation de cette ordonnance par un vote unanime de l’Assemblée nationale et qu’il a renforcé la solidarité entre les organisations démocratiques des quatre DOM. 
Le troisième événement cité par Élie Hoarau fut le courrier envoyé au PCR par Marcel après le décès accidentel de Laurent Vergès en octobre 1988, où il a proposé de rentrer à La Réunion pour aider le Parti à faire face à cette perte immense. Et là, il fut présent sur tous les fronts des luttes — politiques, électorales, sociales, culturelles, identitaires — pour son peuple, « car il se sentait profondément Réunionnais dans un contexte où il est toujours difficile d’affirmer notre réunionnité ».
Dans tous ces domaines, Marcel Soubou a apporté une grande contribution aux luttes des Réunionnais grâce à ses nombreuses réflexions, propositions et actions. « Il a mis le meilleur de lui au service de son peuple et de son parti, a conclu Élie Hoarau. C’est pourquoi nous partageons la peine de ses proches. Nous perdons un compagnon de lutte que l’on n’oubliera jamais. Salut Marcel ! ».

Elie HoarauMarcel Soubou

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