Décès du poète malgache Georges Andriamanantena, dit “Rado”

18 septembre 2008

Les Malgaches ont appris hier matin par la presse le décès du poète Rado, à l’âge de 85 ans, « grande figure de la culture malgache », écrivait hier "Madagascar Tribune". Son œuvre poétique a été publiée à Madagascar dans plusieurs recueils - Dinitra, Zo, Teny roa, etc - mais l’homme était aussi peintre, graveur, sculpteur et membre de l’Académie malgache. « Cet homme a gravé de son empreinte l’histoire contemporaine du pays » dit de lui le journal "Madagascar Tribune".
Nous publions ici des extraits d’une tribune écrite en mai 2003, à l’occasion du 80e anniversaire du poète, par des amis qui soulignent son apport à la langue et à la culture malgache.

« Quatre-vingt ans et très bien portant. Une vie bien remplie de joie, de patriotisme, de tristesse, de travail, d’amitié, de culture, d’art et surtout de poésie. Il s’est fait un prénom que les sept à soixante-dix-sept ans connaissent et reconnaissent : Rado. Aujourd’hui, c’est le temple FJKM de Faravohitra qui rend hommage à un de ses illustres enfants, le temps d’une soirée où l’émotion rejoindra l’enchantement.

Une soirée culturelle sera dédiée à Rado, Georges Andriamanantena de son vrai nom, par le temple qui l’a éduqué et qui a fait de lui un fervent chrétien. Le poète octogénaire associe la gloire de Dieu aux différents parcours qui ont jalonné sa longue vie. Le temple protestant FJKM Faravohitra rendra un honneur bien mérité à un de ses enfants dans une soirée culturelle dont le thème est la "Découverte des valeurs culturelles malgaches à travers les œuvres de Rado". (...) Pour l’hommage rendu à Rado, il est surtout question d’identité et de culture.

Dans une promenade à travers la poésie de Rado aussi bien lue que chantée, deux groupes de thèmes seront mis en valeur. Le premier sera dédié à la langue des ancêtres, l’amour et la famille. Le deuxième parlera du pays des ancêtres, de la vie de tous les jours, de droits et de liberté, et de ce qui est le plus important : la foi. Feront vivre le temps d’une soirée les œuvres de l’un des poètes préférés des Malgaches, son fils Andry, des vedettes de la chanson comme Fanja Andriamanantena, Rija Ramanantoanina et Mamy Robinson, et la chorale Amboarampeo.

Rado est un poète. C’est aussi un mari, un père, un grand-père, un arrière grand-père. Il est membre de l’Académie malagasy. C’est l’une des mémoires vivantes de la nation qui a pu relater en tant que journaliste mais aussi vivre pleinement la lutte pour la liberté de Madagascar. La plume n’est pas le seul moyen d’expression artistique de ce grand monsieur devenu un personnage attachant que les enfants comme les adultes appellent et interpellent tous par le prénom qu’il s’est fait : Rado ».

A. Herizo
Source Haisoratra : http://www.haisoratra.org/article.php3?id_article=228


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