
La vérité lé tétu ! i pé pa tourn ali lo do kontinyèlman !
4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
L’hommage du PCR à Roger Hoarau
16 janvier 2013
Le 8 janvier dernier, lors des obsèques de Roger Hoarau, Elie Hoarau a rendu l’hommage du parti à un fidèle militant. Voici le contenu de ce discours prononcé devant l’église de La Ligne Paradis.
Quand je l’ai connu au lycée, Roger avait 16 ans, et déjà à cet âge, il impressionnait ses camarades — dont moi, même si à cette époque, je ne partageais pas ses idées — par sa maturité politique, sa détermination et son courage.
Bien que fragile de santé, il se battait sans cesse et jamais il ne laissait passer une idée qu’il ne partageait pas sans réagir aussitôt, et cela aussi bien face à ses camarades qu’à ses professeurs, et même face au Préfet.
En effet, un jour, le Préfet eut l’idée de faire une conférence au lycée, s’agissant de Perreau-Pradier, plutôt qu’une conférence, c’était en fait une réunion de propagande pour justifier sa politique. Devant un réfectoire plein d’élèves venus écouter le Préfet, Roger interpella Perreau-Pradier sur la fraude électorale et sur la répression dont il était le principal responsable à cette époque. Le Préfet s’en sortit par l’invective et la menace. La menace contre un jeune de 16 ans ! Ce qui eut pour effet de provoquer chez Roger non pas de l’intimidation et de la peur, mais un éclat de rire. Un rire impertinent qui en disait long sur ce que pensait ce jeune Réunionnais sur le plus haut responsable de l’État colonial dans son pays.
C’était ça, Roger. Un rebelle qui n’acceptait pas le sort fait à ses concitoyens les plus pauvres et qui voulait changer les choses.
« Sortir le maloya du fénoir »
Roger, je l’ai revu quelques années plus tard, après que lui et moi-même nous ayons terminé nos études en France. Je l’ai retrouvé à La Réunion, et cette fois, j’avais rejoint son camp et je l’ai trouvé animé de la même conviction, de la même détermination, du même esprit rebelle.
C’était dans les années 70 et il était aux premières lignes du combat avec les camarades du PCR. Années de grandes batailles, mais aussi de belles victoires ; batailles économiques, sociales, politiques et culturelles.
Professeur d’Histoire, Roger savait que la libération d’un peuple qui connut l’esclavage, l’engagisme et le colonialisme passait obligatoirement par l’affirmation de son identité. Il ne ménagea donc pas ses efforts dans les quartiers populaires du Tampon, de Saint-Louis, de Saint-Pierre… pour sortir le maloya du fénoir et, au niveau institutionnel, pour la reconnaissance du 20 Décembre comme fête réunionnaise de la Liberté.
Contre la fraude, Roger a joué un rôle moteur dans la création de l’ADNOE (Association pour le Déroulement Normal des Opérations Electorales) en mobilisant les démocrates, les professeurs du Tampon et de Saint-Louis. Cette mobilisation a porté ses premiers fruits aux cantonales de 1970 avec les succès de Saint-Pierre puis aux municipales de 1971 avec les victoires du Port, de La Possession et de Saint-Louis.
« Référence d’une politique »
C’est à Saint-Louis que Roger a déployé tous ses talents d’organisateur et toute sa force de conviction. Il a impulsé une méthode de travail qui devait inspirer l’ensemble du Parti dans tous ses combats électoraux à travers tout le pays.
Il y a forgé des générations de militantes et de militants qui sont restés fidèles au Parti jusqu’à aujourd’hui. Son succès auprès des militants tenait notamment au fait qu’il était lui-même à la tête des batailles, ce qui fait que l’appareil de répression ne l’a pas épargné comme la fois où il fut injustement jeté en prison. Il abordait ces épreuves avec dignité et avec le sens du devoir accompli, ce qui le grandissait encore plus aux yeux des camarades.
Roger a exercé plusieurs responsabilités électives tant à l’échelle communale, départementale que régionale. A chaque fois, il s’investissait de façon exemplaire avec abnégation et compétence. Son engagement le rendait incontournable dans chacune de ces instances.
Premier adjoint au maire de Saint-Louis, d’abord aux côtés de Christian Dambreville, puis de Guy Ethève, il était la référence d’une politique en faveur des plus démunis.
A la Région, vice-président aux côtés de Paul Vergès, il apporta toutes ses compétences à une politique de développement durable. Il en fit de même au Département où il exerça aussi des responsabilités importantes.
« Il a été à la hauteur »
Roger était un homme de conviction. Il avait un idéal de liberté, de justice et d’égalité.
Il avait un projet de société et il a fait de ce projet de société son projet de vie et il l’a admirablement accompli.
Et notre fierté à nous de communistes, c’est qu’il l’a choisi de le faire à nos côtés, avec nous. Le Parti s’enorgueillit d’avoir eu dans ses rangs, à sa tête, des hommes comme Roger Hoarau.
Hier, un jeune de La Rivière me disait, parlant de la disparition de Roger, qu’une page se tournait. Il ajoutait : nous les jeunes, serons-nous à la hauteur ?
Roger, lui, il a été à la hauteur. Il appartient aux nouvelles générations, celles qui vont prendre les rênes du Parti, de suivre son exemple. Et, au moment où nous reconstruisons notre Parti, je proposerai pour notre prochaine campagne d’adhésion que celle-ci se fasse sous l’égide de la promotion Roger Hoarau. Ce sera pour nous notre manière de lui dire notre fierté de l’avoir compté parmi nous ; ce sera aussi pour le Parti la manière de le remercier pour tout ce qu’il nous a apporté à nous et à tout le pays.
« Nous ne l’oublierons jamais »
Nous ne sommes pas les seuls à avoir côtoyé Roger avec fierté, d’autres l’ont fait bien plus que nous. Je veux parler des membres de sa famille. Et c’est tout naturellement que nos pensées vont vers eux. Nous adressons toute notre sympathie, toute notre amitié à son épouse Régine, à ses enfants Eveline, Eric, Isabelle et Gérard et à ses petits-enfants ; à ses sœurs et à leurs époux ; à ses frères Michel et Claude (notre camarade Claude) à ses nièces et neveux, particulièrement Fabrice et Jean-Marie que nous connaissons le plus. A vous toutes et à vous tous, nous vous disons que nous sommes unis par le même chagrin, mais aussi par la même fierté d’avoir connu quelqu’un hors du commun. A vous, il vous a donné amour et affection, à nous, il nous a donné une part de son estime. Cela, nous ne l’oublierons jamais. Merci Roger.
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Messages
16 janvier 2013, 12:00, par valeama francois
je souhaite encore une fois,faire mes condoléances toute la famille du camarade Roger hoarau ainsi qu’à toutes ses proches. J’ai eu la chance et le privilège de le connaitre et de le fréquenter,de travailler avec le camarade Roger et il est vrai aujourd’hui qu’il va laisser un vide immense que se soit pour sa famille que pour nous ; militants communiste réunionnais.
Puissent ses ides, ses convictions,sa fidèlité à son parti, sa famille et sa réussite nous servir d’exemple, et faisons en sorte que dans la mémoire collective ce nom ROGER HOARAU reste.
VALEAMA FRANCOIS section communiste de Saint-Louis.