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25e anniversaire de la disparition de « Kunta Kinté »
2 juillet 2018, par
Le 25e anniversaire du dirigeant communiste, ancien maire de Sainte-Suzanne, a été commémoré dans les villes où Lucet Langenier a mené l’essentiel de ces combats : Le Port et Sainte-Suzanne.
Ce samedi avait lieu le 25e anniversaire de la disparition de Lucet Langenier. Cette commémoration a revétu cette année une dimension particulière à l’initiative des communistes de Sainte-Suzanne. Après la projection suivie d’un débat du documentaire « Kunta Kinté » mardi à la médiathèque Aimé Césaire, cet événement s’est conclu samedi par un moment de recueillement le matin au cimetière du Port, et un hommage populaire en fin d’après-midi au Centre régional de moringue Zelindor à la Marine, là où une cérémonie analogue avait honoré la mémoire de Paul Vergès en novembre dernier.
Lucet Langenier avait 50 ans quand il disparut brutalement en 1993. Il était notamment alors maire de Sainte-Suzanne. Lucet Langenier était un Portois. Son père, Victor, était cheminot, et il poursuivit son combat. Il répondit à l’appel du PCR d’aller militer à Sainte-Suzanne dans les années 1970. Cette commune était alors un bastion de la réaction au progrès. Elle était encore dominée par la structure de la société de plantation, avec à sa tête des représentants issus ou soutenus de ce qui était l’aristocratie du sucre.
Au bout de plusieurs années de luttes, Lucet Langenier devient conseiller général en 1979, puis maire de Sainte-Suzanne en 1980. C’était un événement considérable, car un descendant d’esclave l’avait emporté sur cette terre dominée par les gros planteurs. C’est à cette période qu’était diffusée à la télévision une série intitulée « Racines ». Elle mettait en scène une révolte d’esclaves menées par Kunta Kinté. C’est de là que vient le surnom de Lucet Langenier, car sa victoire signifiait que « Kunta Kinté rentrait dans la mairie ».
La journée de samedi a commencé par un hommage émouvant au Port en présence d’une forte délégation de communistes portois, et d’autres venus de toute l’île. C’est au Port que Lucet Langenier a mené ses premiers combats. Son frère, Jean-Yves Langenier, ancien maire du Port, ainsi que Maurice Gironcel étaient là pour le rappeler. Comme chaque année, les militants ont également salué la mémoire des anciens dirigeants qui sont enterrés au cimetière paysagers du Port. C’est en effet là que reposent Paul Vergès, un des fondateurs du PCR, Laurence Vergès, une des fondatrices de l’UFR et Laurent Vergès.
L’après-midi à Sainte-Suzanne, c’était l’hommage populaire. Les personnes ayant connu ou entendu parler de Lucet Langenier étaient invitées à prendre la parole. Ces interventions ont toutes été marquées par l’émotion. Elles renvoyaient à une période marquée par des combats difficiles. Face au pouvoir et à la répression policière, c’est la solidarité qui a permis de renverser la situation.
Camille Dieudonné et Mme Chatou ont notamment évoqué leur travail de « Droles de dames », quand elles empêchaient les nervis de la droite d’agir. Paul Dennemont rappela la solidarité entre les militants de Saint-André et de Sainte-Suzanne. Jocelyn Nicolas se souvint de l’impressionnant meeting tenu par Georges Marchais avec Paul Vergès, quelques semaines après l’élection de Lucet Langenier au Conseil général en 1979.
Une autre camarade revint sur la campagne des municipales de 1989. La liste conduite par Lucet Langenier avait alors été interdite de se présenter aux élections. Cela n’a pas empêché les bulletins Lucet Langenier d’obtenir la majorité des suffrages, conduisant à la tenue d’une nouvelle élection confirmant officiellement ce résultat.
Ary Yée Chong Tchi Kan souligna le combat de la jeunesse de Sainte-Suzanne, où les femmes étaient très nombreuses à s’investir dans cette lutte.
Ces interventions ont aussi souligné le changement décisif apporté par Lucet Langenier dans une commune où l’eau du robinet était encore un luxe pour beaucoup. Elles ont également salué la proximité du regretté disparu avec les plus pauvres. Elles ont également mis en évidence le sentiment de fierté que Lucet Langenier a su donné à tous ceux qui étaient dans cette classe sociale, et notamment le fait que Lucet rappelait souvent que « le noir n’est pas une couleur mais une valeur ».
Maurice Gironcel, secrétaire général du PCR et maire de Sainte-Suzanne, conclut en rappelant tout d’abord la dimension internationale de Lucet Langenier. A maintes reprises, il eut à représenter le PCR à l’étranger. Il participa notamment à des conférences internationales de partis communistes à Moscou. Il fut membre de la délégation conviée au congrès de l’ANC suivant la victoire contre l’apartheid, et sa rencontre avec Nelson Mandela fut un grand moment. Maurice Gironcel souligna aussi le dévouement de Lucet Langenier envers son Parti. Lucet était un Portois, mais avant tout un communiste réunionnais. Et quand le Parti lui a demandé d’aller militer dans des conditions très difficiles à Sainte-Suzanne, il n’a pas hésité à répondre à cet appel.
Maurice Gironcel souligna également la responsabilité des militants à poursuivre les combats de Lucet Langenier pour faire fructifier l’héritage de ses luttes et aller encore plus loin. Il conclut son intervention en annonçant que le 170e anniversaire de l’abolition de l’esclavage, le 20 décembre prochain à Sainte-Suzanne, revétira une dimension particulière avec l’ajoute de deux stèles aux côtés de celle saluant Edmond Albius au Bocage : une pour le Rwa Kaf, et une pour Lucet Langenier.
L’hommage populaire s’est conclu par « le Chiffon rouge » et « l’Internationale ».
M.M.
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