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JOURNEE INTERNATIONALE DE LA FEMME
8 mars 2008
Voilà maintenant 4 ans que la Région Réunion met à l’honneur les Réunionnaises « qui oeuvrent de manière active dans leur domaine respectif et, qui à travers leurs combats, font avancer La Réunion ». Cette année, cet événement a été célébré dans le cadre de la journée internationale de la femme.
Cette année, c’est la formation et la mobilité qui sont à l’honneur. « Le Président Paul Vergès a souhaité placer cette journée sous le signe de la mobilité », souligne Maya Césari, conseillère régionale en charge de la recherche. Si en 2006, les élus de la pyramide inversée faisaient un focus sur les premières femmes élues réunionnaises, dont la militante UFR et PCR Aliette Gauvin ; si en 2007, c’est Maud Fontenoy qui se faisait le relais de la lutte contre les violences faites aux femmes ; l’année 2008 est elle marquée par la mobilité. 10 femmes ont été ainsi honorées, montrant ainsi tout le mérite réunionnais, tout le mérite « réunionnaise ». Le Conseil Régional honorait le service humanitaire rendu à la population réunionnaise, la création fertile d’une artiste première réunionnaise à occuper un poste de Directrice d’un centre dramatique régional, l’ambition économique d’une hôtelière inspirée, le dévouement d’une femme du sport et même du handisport, une chercheure en environnement marin connue mondialement, des titulaires de la mobilité qui reviennent diplômées sur leur île natale, une jeune chercheure qui manque pas d’innovation, bref ! Le Conseil Régional honorait des femmes engagées dans le développement de notre île, tout cela sous les applaudissements de femmes convaincues par l’importance de ce genre de manifestations. « Enfin, une institution de La Réunion félicite des femmes pour leur travail en faveur des Réunionnais. C’est nous mettre à l’honneur, mais c’est aussi une pointe d’espoir pour toutes ces femmes de l’ombre, qui travaillent, qui font avancer notre pays, qui s’investissent, mais qui manquent de reconnaissance. Parfois, cela commence dans les foyers. Les premiers qui devraient mettre à l’honneur leur femme sont les maris », déclare une assistante, manifestement heureuse de voir sa fille récompensée « après autant d’années d’études et de privation ».
Femmes de la mobilité
Le voyage forme la jeunesse. Et on apprend tout le temps. Certaines étudiantes l’ont bien compris. Pour donner toutes les chances à l’emploi, elles ont décidé de partir, en France, au Québec. D’autres sont en Afrique du Sud, en Australie, en Angleterre, aux USA. Elles étudient ailleurs, et reviennent plus que compétentes avec des diplômes de haut niveau. Janis Paniandy a bénéficié du dispositif de mobilité au Québec. Après un bac scientifique obtenu en 2002, elle entre en DEUG d’Economie et de Gestion à l’Université de La Réunion. De 2004 à 2007, elle décide de faire le grand saut, au Québec. Elle rejoint l’Institut Maritime du Québec, recevra un DUT en Gestion logistique et transport, et sera notamment remarquée par le sérieux de son travail. Elle obtiendra d’ailleurs des bourses de réussite et de mérite. Aujourd’hui, elle est adjointe du chef d’exploitation d’une société de transit et de transport à La Réunion. Belle réussite, non ? C’est aussi le cas de Cynthia Galliac qui compte partir pour le Québec afin d’effectuer des études d’éducatrice spécialisée. D’autres femmes ont voyagé pour raison “sociale”, pourrait-on dire. Marie-Christine Bénard est engagée dans la vie associative depuis 1995, elle est naturellement tournée vers les nécessiteux. C’est en 2001 qu’elle a le déclic. Elle se tourne vers l’humanitaire, suite au désastreux cyclone Dina. Elle s’engage auprès du Secours populaire Français. En 2003, elle est membre fondateur du Secours populaire Français de La Réunion. Elle est même la présidente de cette association humanitaire. Dans cet élan, elle emmène des enfants handicapés à Paris pour qu’ils participent aux handisports. Elle sera aussi active dans la lutte contre le chikungunya, notamment en termes de prévention.
La recherche... au féminin ?
Notre île est véritablement un laboratoire scientifique. Comment ne pas saluer cette brillante étudiante réunionnaise, qui privilégie la vulgarisation scientifique ? Jaëla Devakarne a plusieurs cordes à son arc. Maîtrise de biologie des organismes et des populations, DEA en biosciences environnement, chimie, santé, et un Master professionnel information, communication et nouvelles technologiques option journalisme, c’est un CV qui pèse lourd. Aujourd’hui, elle porte un projet de start-up en informatique et sociologie au service des réseaux, projet retenu par le jury de l’incubateur régional de La Réunion. Qui ne connaît pas Plume ? On la voit dans des émissions liés à l’écologie marine, elle est l’auteure de nombreux articles scientifiques. Pascale Chabanet, dit Plume, est docteure en environnement marin, chercheure à l’IRD, aujourd’hui dans le conseil scientifique de la réserve Marine Nationale créée en 2007 à La Réunion. Elle a travaillé, et continue de travailler, au sein de groupes de travail internationaux sur la gestion des récifs coralliens du Sud-ouest de l’Océan Indien. Ile de La Réunion, terre de recherche ? Oui. Mais, il ne faut pas oublier que de nombreuses recherches sont menées avec brio par des femmes, de l’ombre. Le Conseil régional félicite deux femmes scientifiques. Il y en a d’autres, que nous tenions à encourager dans leur recherche.
Femmes d’exception
L’économie, l’art, le sport, ne sont pas des domaines qui ne concernent que les hommes. Loin de là. Penchons-nous d’abord sur le milieu économique, jugé misogyne par certains. Et bien non, c’est fini. La femme peut être une virulente “Homme” d’affaires. Il fallait une forme d’audace pour que Eve Lechat ouvre son Lodge roche tamarin dans les hauts de la Possession. Créé sur le modèle sud-africain, elle est à la tête d’un établissement, qui répond aux normes HQE. Il aura fallu du temps pour faire émerger l’idée jusqu’au stade d’entreprise hôtelière. C’est chose faite. Et bon nombre de Réunionnais peuvent s’estimer heureux d’avoir profiter de la formation au sein de cet hôtel de prestige. L’hôtel s’agrandit, et Eve Lechat peut se féliciter d’avoir créé 26 emplois. D’une petite idée peut naître une formidable aventure professionnelle. « Tant qu’il y a de l’amour », recommande Eve Lechat. De l’amour, elle a dû en revendre pour faire tout ce qu’elle fait, cette fois-ci dans le sport. Annick Amacouty découvrait il y a 20 ans le problème des handicapés dans le domaine du sport. En 1995, elle devient coordinatrice sportive au Comité régional Handisport de La Réunion, obtiendra le Brevet fédéral du 1er degré d’animatrice sportive, sera entraîneuse lors des jeux des îles de l’Océan Indien en 1998, mais aussi pour divers championnats d’Europe. En 1999, elle est nommée conseillère technique fédérale régionale, forme des animateurs et éducateurs pour l’Afrique. L’année dernière, elle prenait le siège de directrice technique régionale de la fédération française Handisport pour la zone Océan Indien, et continue de militer au sein d’associations, comme Run Handi Move. Et je garde le meilleur pour la fin. Chapeau bas pour Lolita Monga, une artiste comédienne, scénariste, auteure de nombreuses pièces de théâtre, de recueils de fonnkèr. La femme de la culture 2007, c’est Madame Monga, qui a créé un théâtre à La Réunion, après des études de théâtre en France. tout le monde connaît Acte 3 ? C’est la première femme à occuper le poste de directrice de centre dramatique régional, le théâtre du Grand Marché. « Sa créativité est ancrée dans la vie réunionnaise, et à l’instar de Shenaz Patel ou Ananda Devi, écrivains de l’île Maurice, elle témoigne de la réalité de son pays avec un regard nouveau et courageux », déclare une élue en l’honneur de la comédienne réunionnaise. fidèle aux siens, Lolita Monga ne manquera pas de dédier cette distinction à tous ceux qui travaillent dans le monde du spectacle, et notamment les intermittents, dont le situation n’est pas rose. Merci d’avoir récompensé des femmes qui contribuent au rayonnement de notre île.
Bbj
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Messages
10 mai 2009, 11:22, par DOROTHEE
Je lis toujours Témoignages avec beaucoup d’intérêt. Je ne comprends pas la personne journaliste qui écrit : "l’économie, l’art, le sport ne sont pas des domaines réservés aux hommes". Est-ce à dire que ces domaines étaient autrefois réservés aux hommes ? Ce commentaire n’est pas glorifiant pour les femmes, d’autant qu’il s’agit d’un article faisant l’éloge de la femme.
Il faut savoir que de tout temps la femme est multi cartes bien plus que les hommes. Le taux de femmes réussissant aux bac, aux diplômes universitaires est supérieur à celui relevé pour les hommes. Mais elles sont ralenties dans leur vie professionnelle et sociale par leur implication supérieure qu’à celle de leurs conjoints dans l’éducation de leurs enfants et dans les tâches domestiques. Lorque la femme réalise 3 journées de travail en 1, l’homme n’en réalise qu’une.
Voilà pourquoi les hommes sont dominants dans des vies professionnelles d’encadrement ou de direction ou même (et ceci est non représentatif de la vie civile) dans les postes d’élus politiques.
Il faut replacer la femme à sa juste place et cesser de penser que certaines carrières ou certains domaines sont plus prédisposants pour les hommes.
Tant qu’on aura ce type de commentaire, on n’est pas prêt de voir un jour apparaître la célébration de la journée de l’homme.