
Mal-do-mèr dann sarèt
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Cérémonie d’adieu à Bruny Payet
16 septembre 2020
Georges Marie Lepinay était étudiant à Paris quand il y rencontra Bruny Payet voici 60 ans. « Nous ne sommes pratiquement jamais quittés », rappelle celui qui succéda à Bruny Payet à la direction de la CGTR. Au nom du syndicat et en son nom personnel, il fut invité hier à intervenir pour rendre un dernier hommage lors de la cérémonie d’adieu au centre funéraire de Commune Prima à Saint-Denis. Voici ce qu’il dit en substance.
Ma dernière rencontre avec Bruny remonte à 15 jours au Port. Il était tracassé par la COVID et la situation actuelle.
Bruny Payet, c’est une fidélité exemplaire à son engagement, son île et son peuple, ainsi qu’une combativité militante.
Ce fut son engagement avant la fin de la guerre, dans la France libre. Puis après sa démobilisation, il adhère en 1945 au PCF et milite activement malgré la répression. Il a gardé le cap. Cet exemple de fidélité à ses choix et engagement doit nous inspirer.
Diplômé ingénieur en électricité, il part en Algérie. Il se fait surprendre par un supérieur en train de diffuser l’Humanité et Liberté. C’est le renvoi immédiat à Paris. Il décide alors de rentrer à La Réunion avec son épouse.
Malgré ses diplômes, il ne trouve pas de travail. Le cynisme de l’administration va jusqu’à lui affirmer qu’il est trop diplômé. Commence alors une vie difficile. Il ne trouvera une embauche qu’avec le Dr Vergès comme secrétaire de mairie à Saint-André. Il assure l’animation de la section de Saint-André, et il est responsable de Témoignages.
En tant que directeur du journal, il dut subir une saisie de ces meubles. Grâce à la solidarité des camarades de Saint-André, il put les récupérer après la vente aux enchères.
Bruny Payet a subi les 47 saisies et les perquisitions. Dès l’impression du journal, tous les manuscrits étaient brûlés pour ne pas qu’ils soient découverts par la police. Toute cette mémoire est partie en fumée, notamment les textes en créole et français mélangés.
Bruny disait alors que Témoignages était le journal le plus noir, noir d’écriture. Avec Daniel Lallemand, Jean-Baptiste Ponama, ils assuraient la production quotidienne du journal.
La semaine c’était Témoignages le week-end c’était le Parti. Dans les grèves de planteurs dans les années 60, il assumait l’organisation jusqu’à la fin des années 1960.
Après une maladie, il se dirigea vers la CGTR où il fut secrétaire général en 1971. Il n’y avait pas de grève sans que Bruny soit là, partout dans l’île.
Le dirigeant doit se porter à la hauteur des souffrances des travailleurs, c’était Bruny.
La règle était de travailler le week-end, Bruny assumait.
La CGTR avait fait une demande d’adhésion à la fédération des syndicats africains, l’OSA. Il fallait aller à Accra. Maurice et Madagascar y étaient, CGTM et UGTRF étaient dans le groupe Amerique latine. Il eut été logique que nous soyons à l’OSA, nous étions soutenus par la CGT. Il apparaissait que seul Bruny pouvait nous représenter. De retour d’Accra, il tomba malade et le 5e Congrès de la CGTR se déroula sans lui.
Sur le plan politique, Bruny était candidat partout. Il ne refusait aucun engagement quand il était désigné par les camarades pour porter le message du parti. Élu à Saint Paul, il fut candidat aux municipales de Saint-Benoît dans des conditions difficiles. Malgré la fraude, il fut proche de gagner la mairie.
Bruny Payet, c’est une vie exemplaire de bout en bout et d’engagement total au détriment de sa vie privée, de sa vie familiale. C’était un grand Réunionnais, lutteur infatigable, qui voulait le mieux pour son pays et pas la situation actuelle marquée par ma crise et la dispersion politique.
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