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Gilbert Eclapier n’est plus

Nos peines

samedi 23 mai 2020, par Paul Dennemont

Gilbert Eclapier, ancien inspecteur de Police à Saint-André, n’est plus. Il s’en est allé ce mercredi. Il avait 67 ans. Gilbert était un ami d’enfance. Nous n’avions pas tout à fait le même âge, mais avions grandi ensemble, fréquenté le même collège, partagé souvent les mêmes loisirs, les mêmes passions, et beaucoup d’autres choses plus tard.

Issu d’une famille modeste, Gilbert avait réussi un parcours scolaire et professionnel sans faute. Après le Bac, en 1971, il effectue un court passage dans l’Education Nationale au Collège de Sainte-Suzanne, où il compte parmi ses collègues, Lucet Langenier, cadre du PCR et futur Maire de la commune. Admis avec succès au concours d’inspecteur de police, il est affecté à Saint-Denis, après une formation en Métropole. Quelques années plus tard, il est muté à Saint-Benoît, puis à Saint-André jusqu’à la retraite en 2003.
Ces années passées au Commissariat de Saint-André lui avaient permis, en autres, d’être témoin direct des agissements peu glorieux de la municipalité en place, comme cette scène surréaliste survenue en juin 1987, lors d’une réunion du conseil municipal. Laurent Vergès, élu PCR, ses camarades et le journaliste de Témoignages avaient été bousculés, agressés. Présent dans la salle, Gilbert s’était interposé courageusement pour mettre un terme au molestage.

Aux municipales de mars 2008, Gilbert rejoint la liste d’Eric Fruteau et occupe la fonction de 9e adjoint. Mais pas pour très longtemps. Il démissionne en avril 2009, officiellement, pour « raisons personnelles », et va s’installer au Tampon, sans pour autant couper les ponts avec l’Est et son village de Salazie qu’il aimait tant.
Gilbert appréciait la vie. Avec sa disparition, ce sont des tas de souvenirs d’adolescents, des moments agréables passés ensemble, des chamailleries aussi et beaucoup d’autres histoires qui nous liaient qui refont surface. Il repose depuis ce vendredi, au cimetière de Quartier-Français.

Paul Dennemont


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