Les Malgaches se déplacent nombreux pour rendre un dernier hommage à Gisèle Rabesahala

Ho tonga anie y Fahafahana !

VELOMA GISÈLE RABESAHALA

1er juillet 2011

Depuis mardi, les Malgaches se pressent au siège du Comité de solidarité de Madagascar où se trouve exposer le corps du défunt. Seuls ou souvent en famille, ils se succèdent pour rendre un dernier hommage à Gisèle Rabesahala qui nous a quittés lundi. Aujourd’hui, tôt dans la matinée, sa dépouille sera transférée au ministère de la Culture pour un hommage national avant les obsèques. Le Parti communiste réunionnais, représenté par Ary Yee Chong Tchi Kan, est venu témoigner de toute sa reconnaissance pour le combat commun, présenter les condoléances aux proches et apporter la solidarité de circonstance.

Le décès de Gisèle Rabesahala est une nouvelle épreuve dans la longue histoire des relations malgacho-réunionnaise. L’engagement militant de l’ancienne présidente du Comité de solidarité et secrétaire générale de l’AKFM dépassait largement son pays. Elle a apporté un soutien indéfectible à la cause de ce que les Malgaches appellent l’île sœur, c’est-à-dire La Réunion. (“Témoignages” en a fait un rappel depuis son édition de mardi).
Dans un tel moment, la présence de La Réunion a été accueillie très chaleureusement et avec émotion, par une assemblée empreinte de dignité. Le message de solidarité transmis par Ary Yee Chong Tchi Kan, au nom du Parti communiste réunionnais, a profondément touché la famille, les proches et les camarades de Gisèle Rabesahala. Il a notamment souligné combien les Réunionnais partageaient leur peine. Puis, un membre de la famille de Gisèle a remercié la délégation de sa présence et lui a demandé de transmettre en retour leur sincère reconnaissance pour le geste d’amitié du PCR. C’est quelque chose de très fort, a-t-il dit.

Ensuite, Ary a présenté les deux numéros spéciaux de "Témoignages", parus mardi et mercredi, en hommage à Gisèle et son combat. Nos camarades de Madagascar ont été très contents de voir que Gisèle était une personnalité très considérée du côté réunionnais, et son œuvre pour réconcilier les Réunionnais et les Malgaches était une tâche constante pour ouvrir l’avenir du co-développement.

Tout au long de la journée, les gens viennent par famille entière au Comité de solidarité. Le corps de la défunte est présenté dans la grande salle. Les différents partis politiques sont aussi venus tour à tour se recueillir.
Hier, jeudi, vers 9h, c’est le gouvernement malgache qui est venu présenter les condoléances de l’État. La forte délégation était conduite par Camille Vital, Premier ministre. La famille de Gisèle a tenu à associer la délégation réunionnaise à cette cérémonie très distinguée. Le Premier ministre a été informé des initiatives réunionnaises et a reçu un exemplaire de "Témoignages".

Tous ont fortement apprécié la démarche du PCR et le sens accordé à la cérémonie programmée cet après-midi au Port.

Aujourd’hui, le corps de Gisèle Rabesahala quittera le Comité de solidarité. Il sera ensuite exposé au ministère de la Culture, où un hommage national lui sera rendu. Puis à partir de 13 heures, la dépouille ira rejoindre la tombe de ces ancêtres, dans le caveau familial d’Ambohimanga.
Au même moment, à La Réunion, sera ouvert un registre des condoléances à la mairie du Port, en introduction à la cérémonie d’hommage.

Pour nos camarades malgaches et leurs amis, plus que jamais la lutte continue autour du mot d’ordre pour lequel Gisèle a consacré sa vie : Ho tonga anie y Fahafahana-Que vienne la liberté !


Ho tonga anie y Fahafahana !

Ho tonga anie y Fahafahana ! - Que vienne la liberté !, ce mot d’ordre de l’AKFM est aussi le titre de l’ouvrage de Gisèle Rabesahala. Quelques exemplaires de ce livre seront disponibles cet après-midi à la mairie du Port.

A la Une de l’actuGisèle Rabesahala

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?

Messages

  • Grand merci aux Réunionnais d’avoir rendu hommage à Gisèle Rabesahala, de témoigner aux Malagasy votre solidarité ainsi que votre attachement au "Fihavanana".
    Merci d’avoir cité le slogan de l’AKFM "Ho tonga anie ny Fahafahana", en effet la Liberté n’est jamais acquise définitivement.
    Vive le FIHAVANANA entre nos deux peuples !


Témoignages - 80e année


+ Lus