
La vérité lé tétu ! i pé pa tourn ali lo do kontinyèlman !
4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
28 avril 2006
Il y a 1 an, nous avons eu la peine d’apprendre le décès d’Aliette Gauvin, dirigeante du PCR et de l’UFR. Pour rendre hommage à sa mémoire, nous proposons à nos lecteurs le texte de l’allocution prononcée lors de ses obsèques par l’un de ses frères, Michel-Charles Hoarau.
Ma chère Aliette,
Nous sommes cet après-midi réunis tous ensemble pour entrer en communion autour de toi avant que tu ne sois conduite à ta dernière demeure.
Au nom de mes frères et sœurs, je voudrais te dire que notre douleur est grande, qu’elle est profonde à l’idée que désormais tu ne seras plus des nôtres. Nous sommes même visités par un sentiment de révolte lorsque nous pensons que tu n’avais que 60 ans. Mais chacun est soumis à son destin et le tien ne t’a donné la faculté d’aborder la 3ème phase de la vie, celle que l’on appelle couramment le 3ème âge.
Avant de nous séparer, ma chère Aliette, ma sœur bien-aimée, il est bon que nous jetions un regard sur le rétroviseur, que nous cherchions à remonter dans le temps, pour essayer de mieux cerner les grandes étapes de ta vie, de mesurer le cheminement que tu as suivi, d’apprécier le parcours que tu as réalisé.
Ton enfance a été marquée par deux drames de caractère familial que nous avons dû surmonter collectivement. En 1949, nous avons perdu notre papa, qui était de son vivant le Directeur du Cours complémentaire de Saint-André. Tu avais alors 4 ans. Un peu plus tard, en 1954, nous avons perdu notre maman. Tu avais alors 9 ans. Nous étions ainsi devenus des orphelins de père et de mère et nous étions à 9 : 3 garçons et 6 filles.
Dans ce malheur partagé, nous avons tout de même eu la chance d’avoir des grands-parents qui nous ont recueillis tous les 9 sous leur propre toit. C’est ainsi que nous avons grandi à Saint-Denis sous l’autorité de nos grands-parents qui nous ont apporté une éducation basée notamment sur le respect de quelques grandes valeurs comme le travail, l’effort, l’honnêteté.
Et toi, ma chère Aliette, tu avais vite compris, comme d’ailleurs tous les autres frères et sœurs, que la voie du salut pour toi était l’accès à l’instruction et à la connaissance.
C’est pour cela que tu n’as pas ménagé ta peine et tes efforts pour réussir ta scolarité au Lycée de Jeunes-Filles de Juliette Dodu. Je me souviens encore de tes bulletins scolaires trimestriels. Dans la colonne "Appréciation", il était souvent marqué : "élève agréable". Tu étais donc "agréable" au Lycée. Mais tu l’étais aussi à la maison. Avec le recul, je garde un souvenir ému de cette grande complicité qui existait entre mes 6 sœurs, surtout lorsqu’il s’agissait pour elles de se justifier devant le grand-père, qui, en raison de son grand âge, était plutôt réfractaire à toute idée de modernité dans l’éducation des jeunes-filles.
Le Bac une fois en poche, tu as choisi d’entrer dans l’enseignement et tu es devenue professeur.
La vie te souriait ! Tu t’es mariée. Tu as eu 3 beaux enfants à qui tu as donné le meilleur de toi-même afin qu’ils puissent occuper des positions sociales recherchées.
Pourquoi ne pas le dire, tu as été aussi une épouse très attentionnée à ce qui touchait ton époux de près ou de loin. Tu as tout partagé avec lui et c’était un partage sans calcul.
Si je devais encore avancer de tes qualités, je dirais que tu avais des doigts de fée. D’un bout de chiffon tu étais capable de fabriquer une belle robe qui n’aurait certainement pas dénoté dans les défilés de la mode parisienne.
Et que dirais-je de tes qualités sportives ? Dès les années 60, tu as été championne de La Réunion de saut en hauteur et tu as participé aux heures de gloire de l’équipe de basket de la Patriote avant de te consacrer entièrement au volley-ball où tu as conduit, pendant plusieurs années, la sélection de La Réunion, en tant que capitaine. La consécration a été la médaille d’or obtenue en volley-ball aux Jeux des Iles de l’océan Indien, en 1979.
Tu avais aussi des aptitudes qui sont généralement l’apanage des professionnels du bâtiment. Ta maison créole, de la rue Sainte-Marie, c’est toi qui l’as rénovée de bas en haut, avec le concours d’une main-d’œuvre extérieure, bien sûr, mais combien de fois tu as manié le marteau, la tenaille, la scie, le pinceau. Et lorsque tu étais en fin de chantier, quel plaisir tu prenais à nous expliquer les particularités de ton lambrequin ou la finesse de tes bardeaux taillés à l’ancienne pour respecter le style créole !
Quelque part, tu avais le talent d’une artiste et nous ne doutons pas que bien souvent, tu as pu goûter aux joies de la création, ce qui probablement devait contribuer au bonheur et à la joie de vivre qu’on pouvait lire parfois sur ton visage.
Mais le bonheur hélas est éphémère. Ta santé, depuis plusieurs mois, s’est dégradée. Tu as lutté de toutes tes forces pour endiguer le mal impitoyable dont tu souffrais. Rien n’y a fait ! La maladie a été plus forte que la science.
On a coutume de dire que le temps passe et que le souvenir restera.
Sois assurée que nous n’allons pas nous contenter de cultiver simplement ton souvenir. Nous savons que tu resteras présente dans les conversations de la famille. Ce sera une allure naturelle chez nous. On n’oublie pas ce que l’on a aimé - surtout dans une famille unie comme la nôtre.
Ma chère Aliette, tu es entrée dans le repos éternel. Nous nous inclinons devant cette fatalité, et nous te disons : Adieu.
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