Hommage à Arnaud Dormeuil

4 décembre 2008

(Photo Toniox)

Celui qu’on surnommait notamment "la fusée Ariane" ou "la bougie" nous a quittés pour une autre destination. La famille et les amis d’Arnaud Dormeuil lui ont montré toute leur affection hier soir au Conseil régional. Quelques jours après les obsèques en l’Église de La Source, et après un hommage rendu dimanche au Théâtre du Grand Marché, plus de 200 personnes ont participé hier à cette soirée. Selon le vœu d’Arnaud Dormeuil, l’hommage s’est passé dans une ambiance joyeuse, mais avec tout le respect dû à ce grand Réunionnais qui vient de nous quitter. Retour en images.

Bernard Payet, directeur à la Culture de la Région
« Arnaud est passé, telle une âme, un éclair ». Il a su « conquérir à chaque instant le cœur de chacun ».

Chantal Dormeuil, sa mère, se souvient d’une anecdote :
« Mon mari avait donné à chacun de nos enfants un harmonica. Arnaud était âgé de cinq ans, il ne marchait pas. Il était posé dans une chaise avec son harmonica ». Sa mère s’est mise à chanter "alala alala belbel chouchou", elle entendit un de ses enfants l’accompagner à l’harmonica. Mais qui ? C’était Arnaud.

Marie Dormeuil, sa sœur
« Partou ou sa li passe, tout de moun lé content », se souvient-elle. Tantôt elle reprendra l’avion pour Metz où elle vit. Elle ne manquera pas de se rappeler des visites de son frère et des amitiés qui sont nées. « Aujourd’hui et pour toujours, Arnaud est dans mon cœur ».

Romuald Dormeuil, son frère
Très très ému. Il n’a prononcé que quelques mots : « Je suis content Arnaud est là-haut, je suis content car il a bien vécu ».

Scholastide Dormeuil, sa sœur
Elle a perdu « sa moitié ». « Avec Arnaud, les conversations s’allongeaient, pour preuve une fois j’ai quitté ma maison le matin pour payer une facture et je suis rentré chez moi le soir sans la payer ». C’est vrai, sur son chemin, elle avait croisé Arnaud.
Une autre petite histoire, cette fois-ci dans le bus : « Arnaud s’est mis à parler au chauffeur, celui-ci s’est trompé de destination. Banla la pa di rien ».

Jean-Luc Trulès
Pas de doute pour le compagnon de théâtre, Arnaud était doué et bosseur. « Même malade, il s’illustrait sur les planches. Même s’il avait le vertige, il n’a pas hésité à monter en haut de la grue. Et même s’il ne savait pas nager, il a été d’accord pour une mise en scène sous l’eau ».

Nicole Dambreville
Avec tristesse, elle dit qu’il a compté dans sa vie. « Qu’un morceau de moi a été arraché et surtout qu’Arnaud est une personne magnifique ».

Emmanuel Genvrin
Lui aussi a raconté une anecdote. Aux Francophonies de Limoges, une journaliste de France Culture demande à Arnaud Dormeuil : « vous avez les clés du théâtre Vollard ? ». Il réfléchit et il se rappelle du jour où il avait demandé la clé du théâtre Vollard à Emmanuel Genvrin pour y dormir. En même temps, il fouille dans ses poches et en retire des clés : « oui je les ai », dit-il au journaliste.

N.-E. L.

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