
La vérité lé tétu ! i pé pa tourn ali lo do kontinyèlman !
4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
7 juin 2007
Fils d’employés des docks au Port, Jean Boyer est né dans cette ville ouvrière le 8 août 1938. Il s’est éteint au CHD de Bellepierre à Saint-Denis samedi dernier, après s’être courageusement battu pendant huit mois contre le mal qui devait l’emporter. La nouvelle de son décès ne m’est parvenue que trois jours plus tard.
L’ayant bien connu, je crois pouvoir affirmer que c’est une grande figure de notre cité maritime et un grand Réunionnais qui vient de disparaître.
Jean Boyer a exercé la profession d’instituteur puis de professeur de collège pendant plus de 40 ans. Tous ceux qui ont été témoins de sa longue carrière qui s’est déroulée essentiellement au Port gardent de lui le souvenir d’un enseignant exceptionnellement compétent et dévoué.
Malgré sa vie professionnelle bien remplie, il consacre une bonne partie de son temps libre au service de ses concitoyens et singulièrement des jeunes qui appréciaient sa grande générosité et sa constante disponibilité.
Militant du sport, Jean Boyer a animé la section hand-ball de la Société Sportive Jeanne d’Arc au début des années 60, avant de se voir confier la responsabilité de cette même discipline à la MJC du Port. Ses qualités de dirigeant et d’entraîneur ont permis à l’équipe portoise de figurer au sein de l’élite du hand-ball réunionnais à partir de 1970.
Outre le hand, Jean Boyer a assumé au cours des années 70 la responsabilité d’autres activités sportives (pétanque, tennis de table, haltérophilie), culturelles (cinéma, bibliothèque, conférences) et de divers jeux de société (échecs, cartes, dominos...). Bref, il se passionnait pour tout ce qui était susceptible de meubler les loisirs des jeunes portois.
Lorsqu’en 1973 une section de la Fédération des Conseils de Parents d’Élèves (FCPE) se crée au Port, Jean Boyer accepte d’y jouer un rôle de premier plan. Inlassablement, il conduit des délégations au vice-rectorat, tient des réunions publiques, s’adresse à la Préfecture afin que le collège Edmond Albius du Port, construit en 1971 pour recevoir 1.200 élèves, puisse fonctionner normalement. Il lui faudra mener un long combat avant d’obtenir gain de cause : le 22 septembre 1981, un second collège, le collège de l’Oasis, ouvre enfin ses portes dans le quartier du Cœur Saignant. L’année précédente, 2.260 élèves étaient inscrits à Albius.
Jean Boyer a également milité de toutes ses forces afin que le droit de vote soit respecté à La Réunion. Et cela, au prix d’inimaginables humiliations et de gros sacrifices.
Comment ne pas rappeler ici ce qui s’est passé au Port le soir de l’élection cantonale du 27 septembre 1967 ? Alors que les gendarmes mobiles et les parachutistes se livraient dans les rues de la ville à de véritables ratonnades contre une population exigeant la fin des scrutins truqués, Jean Boyer a été frappé, arrêté et conduit menottes aux poignets à la brigade de gendarmerie de la ville, où un militaire qui le connaissait, obtint qu’il soit libéré peu après minuit.
Comment ne pas rappeler aussi que les 14 et 21 décembre 1969, lors des élections municipales de Saint-André, malgré la fermeture de la route du littoral, il m’a accompagné dans cette commune de l’Est où chaque scrutin se déroulait jusque-là dans une atmosphère d’extrême violence. À cette occasion, il a participé avec bien d’autres démocrates réunionnais au combat de l’ADNOE (Association pour le Déroulement Normal des Opérations Électorales).
Les activités militantes de l’enseignant portois, qui avaient aussi pour cadre notamment le Syndicat national des instituteurs et professeurs de collège (SNI-PEGC), la Fédération des œuvres laïques (FOL), ne l’ont pas empêché d’être un époux et un père de famille exemplaire.
Aussi, le décès prématuré de Jean Boyer constituera-t-il une douloureuse épreuve pour tous ses proches.
Que son épouse, elle aussi enseignante, ses enfants, ses petits-enfants, sachent que nous partageons leur douleur et que nous nous emploierons à faire en sorte que le souvenir de Jean Boyer ne soit pas oublié.
Eugène Rousse
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