Hommage au Docteur Guy Hoarau (Ti-Guy)

16 février 2008

Dès qu’il a pris connaissance de la disparition de Guy Hoarau, qui fut 1er Vice-président du Conseil Régional, Paul Vergès, Président de la Région Réunion, a adressé à sa famille le message suivant

Actuellement hors de La Réunion, j’ai été informé de la disparition de Guy Hoarau. Je l’ai apprise avec tristesse. J’ai pu côtoyer Guy Hoarau en particulier au Conseil Régional dont il a été le 1er Vice-président de 1986 à 1991, sous la mandature du Président Pierre Lagourgue. Dernièrement encore, il avait répondu à notre invitation à célébrer les 20 ans de la Région Réunion en 2003.
Guy Hoarau était sans doute animé d’une grande passion politique qui le conduisit à un engagement précoce et durable. Elu à 33 ans 1er adjoint au maire de Saint-Joseph, Raphäel Babet, il succéda à ce dernier en 1957 et garda sa fonction de maire plus de trois décennies, tout en remplissant parallèlement un mandat de conseiller général.
Au-delà des fonctions électives, c’est un homme qui disparaît, et c’est surtout à ce titre que je voudrais présenter à sa famille mes sincères condoléances dans cette épreuve qu’elle traverse.

• Wilfrid Bertile, ancien député-maire de Saint-Philippe

C’est avec une grande tristesse que j’ai appris la mort du Dr Guy Hoarau, une grande personnalité du Sud.
Médecin, il faisait, à l’époque, des tournées jusqu’à Saint-Philippe et m’a, pour ainsi dire, mis au monde, ainsi que des milliers d’enfants de la région.
Maire de Saint-Joseph, il a eu une grande influence sur "l’annexe" de Saint-Philippe dont il a, un temps, me semble-t-il, représenté le canton au Conseil général. 
Il a participé à la transformation de sa ville de Saint-Joseph, et la population lui en a été reconnaissante. 
En politique, il a toujours été fidèle et désintéressé. Il fut le bras droit du député Babet, membre de l’UDSR de François Mitterrand, accueilli comme ministre à Saint-Joseph en 1952. Il a été le suppléant du député Cerneau, puis du député Lagourgue. Il n’a pas hésité à m’apporter une aide décisive au deuxième tour des élections législatives de 1981.
 Je garderai de lui l’image d’un homme simple, d’une grande gentillesse et d’un dévouement peu commun à la population. J’assure sa famille de toute ma sympathie.


• Marc Kichenapanaïdou, Président du G.R.A.H.TER

J’ai rencontré à plusieurs reprises le Docteur Guy Hoarau, à sa demande. Il voulait que j’écrive son récit de vie. J’ai accepté.
A chaque rencontre, je recevais chez lui un accueil formidable. Il n’a jamais caché les différentes étapes de sa vie.
Il ne fait aucun doute que c’est un médecin qui a aidé beaucoup la population de Saint-Joseph.
Premier adjoint de Raphaël Babet, il fut ensuite maire de la ville de Saint-Joseph. Il n’a jamais voulu être député pour se consacrer, m’a-t-il dit, à la population de sa ville.
Il souhaitait mourir en silence dans son lit, sans souffrance. Dieu lui a accordé cette grâce.
Son récit de vie est terminé, je regrette qu’il n’ait pas pu le voir. Ce livre restera un document historique pour les générations futures.
A sa famille, à ses amis, j’exprime ici mon affection et mon soutien et toutes mes condoléances.

• Christian Vittori

Nous avons appris le décès de Guy Hoarau, ancien Maire de Saint-Joseph qui, bien que départementaliste, gardait d’excellentes relations avec l’actuelle commune.
Guy Hoarau était un homme affable, toujours aimable avec ceux qu’il recevait, leur dispensant informations et souvenirs.
Son ami Charles Payet, mémorialiste du grand Sud, lui avait déjà rendu hommage dans son ouvrage.
Sachant que nous travaillions sur l’œuvre du Général de Gaulle à La Réunion, dans le cadre du cinquantième anniversaire de la Vème République, il nous a offert le 23 janvier une photo du Général qui était en sa possession. Nous devons nous rappeler que si La Réunion est restée département français, c’est grâce à l’intervention de certains socialistes (dont le Sénateur Ramassamy), mais aussi et surtout grâce à l’engagement courageux des “gaullistes” de La Réunion.
Devant la révérence de l’ancien Maire de la ville la plus australe de France, nous adressons à sa famille et ses amis, notamment de Saint-Joseph qui sont nombreux, nos condoléances.

• René-Paul Victoria

C’est avec une grande tristesse et beaucoup d’émotion que j’apprends le décès, ce jour, de M. Guy Hoarau, ancien maire et conseiller général de Saint-Joseph. Je connaissais Guy Hoarau de longue date, car j’avais eu l’occasion de le rencontrer lorsque je faisais mes premiers pas dans la politique : il était le frère de Marcel Hoarau, ancien premier adjoint d’Auguste Legros à la mairie de Saint Denis.
Le docteur Guy Hoarau était un homme simple et de grande conviction. Il a beaucoup travaillé tout au long de ses mandats électifs pour sa ville, ainsi que pour le sud de l’île, notamment dans le domaine de l’action sanitaire et sociale. C’est grâce a lui que Saint-Joseph s’est beaucoup développé, devenant une ville importante au cour du “Sud sauvage”. Le médecin était aussi très proche de ses patients et de sa population, et il ne ménageait jamais sa peine pour aider les Saint-josephois.
C’est une figure importante de la classe politique locale de la seconde moitié du 20ème siècle qui disparaît aujourd’hui.
A sa famille, à ses proches, à ses amis et à l’ensemble de la population de Saint-Joseph, j’exprime mes condoléances attristées et ma sympathie.

• Nassimah Dindar

Le Conseil Général et sa Présidente, Nassimah Dindar, s’associent à la famille du Docteur Guy Hoarau et à la population de Saint Joseph pour honorer la mémoire d’un homme qui s’est toujours dévoué à la cause des personnes les plus fragiles en étant toujours disponible, attentif à tous et intimement impliqué dans la vie de sa commune.
Né le 9 avril 1914 à Saint Denis, successeur de Raphaël Babet au fauteuil de maire de Saint Joseph dès 1957, vice président du Conseil Général, suppléant de Marcel Cerneau et de Pierre Lagourgue, le Docteur Guy Hoarau a été également Conseiller Régional.
Chevalier de la Légion d’Honneur, c’est un grand homme politique et un humaniste qui disparaît du paysage réunionnais entouré par l’affection des siens et l’estime et la reconnaissance de ses concitoyens.


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