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4 juin 2008
J’ai connu et vécu l’époque de ceux qui, encore adolescents, ont écorché la peau de leurs genoux et usé la plante de leurs pieds sur la place de l’église Jeanne d’Arc du Port, place qui nous servait de terrain pour de bien peu conventionnelles parties de football jusque le soir, à la nuit rentrante.
Nous avions, chevillée au corps, la communicative passion de cette ville que se mouillait de la sueur des travailleurs et que traversait la ligne du chemin de fer. Et tout naturellement, nous nous entendions comme larrons en foire, à l’école, au catéchisme, dans les coulisses de la Jeanne d’Arc, notre équipe à tous, et puis encore en tête des défilés du 1er Mai ou derrière les grilles des bals du "Club de la Douane".
Hugues Moreau a fait partie de cette génération de jeunes portois qui savaient s’inventer d’audacieux loisirs et tisser des complicités appelées à durer toute une vie.
Il nous a quittés mercredi dernier.
C’est mon brave copain "Coulik" qui m’en a informé. « A la demande pressante de ses filles », me confiait-il alors, ému. Hugues venait juste de mourir, à l’hôpital de St Pierre où il était en traitement depuis moins d’un mois. Il aurait eu 67 ans en Septembre prochain.
Hugues ? L’école, pour tout vous dire, n’était pas son fort. A l’époque, il faut le préciser, les places au collège étaient rares et donc réservées à seulement quelques dizaines. Ne parlons pas de l’unique Lycée que comptait notre île !
Hugues Moreau se limita au strict nécessaire pour maîtriser l’essentiel, c’est-à-dire se trouver, quand l’âge serait venu pour lui de connaître l’Université de la vie, un petit emploi sans problème qui le mènerait là où l’attend son destin.
Encore jeune donc, il mit les pieds à l’étrier.
Une intelligence féconde le verra travailler sur les quais à côté des navires des compagnies maritimes avant de se frotter, jusqu’à tomber dedans, à la mécanique automobile. Il ouvrira un garage dont la réputation déborda très vite du quartier de la rue Jacques Cartier pour gagner toute la ville et bientôt se doubler d’une société de location de voitures utilitaires et de tourisme. C’est ainsi qu’est née la renommée "Inter-tropical"... Tout un programme !
Mais avant cela, Hugues eut à gérer un bien "grand problème". J’en parle volontiers pour avoir été alors un de ses confidents et conseillers. Le dit problème, c’était une fort jolie jeune fille. Elle s’appelait Edmée. La demoiselle, il l’aimait en secret et ne savait comment lui déclarer sa flamme. Je me souviens l’avoir aidé et, une fois le pas fait et son attente un jour récompensé par un chaste baiser de sa bien aimée, lui avoir conseillé d’oser prendre sa plume.
La lettre qu’il adressa à ceux qui deviendront deux ans plus tard les grands parents de Huguette, France May, Nadège, Christine, Isabelle et Florence disait ceci : « ...Vous ne serez pas étonnés en recevant cette lettre. Car mieux que quiconque, vous connaissez les sentiments que j’ai pour votre fille, Mademoiselle Edmée... Ne pouvant attendre plus longtemps, je viens vous demander de m’accorder sa main... Votre réponse fera de moi le plus heureux des hommes... ». C’était le 18 septembre 1963.
La réponse des époux Jean-Jacques ne pouvait qu’être oui. A partir d’une belle et généreuse histoire d’amour chaque jour renouvelée et que rien ne viendra une seule fois entacher, Hugues put alors bâtir la maison de sa vie sur le roc de la confiance et de l’attention, loin du sable mouvant où s’essayent puis s’écroulent tant d’autres.
Et jeudi, en l’Eglise Ste Jeanne d’Arc que la foule des amis emplissait, Floraline pouvait lui dire : « Papy bien aimé, Papy adoré, tu nous as fait grandir dans l’Amour, un Amour qui nous accompagnera toujours. Tu es notre exemple, sur notre chemin la lampe, notre capitaine, notre commandant sur le bateau et nous de simples matelots. Le navire ne coulera pas, ne t’inquiète pas... ».
Ainsi fut Hugues Moreau, portois sans problèmes, parti de rien pour avancer aux côtés d’Edmée et autour de leurs enfants jusqu’au bout d’une vie de brave...
Ainsi fut Hugues Moreau. A mon tour, ami, de te dire salut...
R. Lauret
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