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Une tragédie à ne pas oublier
2 octobre 2013
À l’approche de ce mercredi 2 octobre 2013, le Parti communiste réunionnais, par la voix d’Élie et Gélita Hoarau, a exprimé à André Grondin et à son épouse sa sympathie à l’occasion du 25ème anniversaire de la disparition de leur fille Catherine, dont la fidélité à l’engagement de ses parents s’est manifestée à chaque combat du Parti dans les années 80. À cette occasion, notre ami Eugène Rousse, in zarboutan nout mémwar, nous a fait parvenir un rappel du déroulement de cette tragédie. Nous publions son texte ci-après.
La soirée du dimanche 2 octobre 1988 marque pour la famille d’André Grondin, domiciliée aux Lianes à Saint-Joseph, le début d’une longue et pénible attente.
Ce soir-là, les époux Grondin attendent en vain leur fille Catherine, une institutrice de 24 ans, résidant à Carosse, tout près des Lianes, qui vient régulièrement dîner chez ses parents le dimanche.
Leur inquiétude vire à l’angoisse lorsqu’ils apprennent que Catherine n’a pas répondu à l’appel de son nom lors de la constitution d’un bureau de vote à La Petite-Ile, où elle était la mandataire du député Élie Hoarau, candidat à l’élection cantonale du 2 octobre dans la petite commune du Sud de l’île. Une absence d’autant plus troublante que personne ne l’a vue pendant toute la durée du scrutin.
André Grondin, qui est un militant syndical et politique très connu dans les Hauts de Saint-Joseph, s’empresse de rassembler parents et camarades en vue d’entreprendre sur le champ des recherches dans plusieurs directions. Tout naturellement, André Grondin se rend à Carosse. Au domicile de Catherine, il constate qu’à l’exception d’une fenêtre qui semble avoir été forcée, toutes les portes et fenêtres sont fermées.
Dans la cour, la voiture Peugeot 205 de Catherine n’est pas à sa place habituelle et les portes du véhicule sont verrouillées. Une fouille rapide effectuée dans l’immeuble permet à André Grondin de remarquer que les lunettes de sa fille, dont elle ne se sépare jamais, sont sur un bureau ainsi que son sac à mains contenant divers documents, dont son chéquier. Sous la fenêtre restée ouverte, un pull en laine et une serviette de bain semblent avoir été jetés.
Après de telles découvertes, c’est un homme très abattu que ses accompagnateurs ramènent chez lui aux Lianes. Aux Lianes, où des recherches se poursuivent toute la nuit et où chacun fait part de ses conclusions qui toutes concordent sur un point : Catherine a été victime d’un enlèvement.
Dès l’aube du 3 octobre, André Grondin se précipite à la gendarmerie de Saint-Joseph pour signaler la disparition de sa fille. L’alerte est immédiatement donnée. Les gendarmes de la brigade de recherches de Saint-Pierre sont rapidement sur le terrain, rejoints par des militaires du 2ème RPIMA (Régiment parachutiste d’infanterie de marine) basés à Saint-Pierre.
L’appel à la mobilisation lancé par le PCR reçoit un large écho. Des hommes et des femmes venu(e)s de Saint-Louis, de Saint-Pierre, de Saint-Philippe mais aussi de tous les quartiers de La Petite Ile et de Saint-Joseph passent des semaines à rechercher le moindre indice susceptible d’être utile aux enquêteurs. Des enquêteurs qui procèdent à d’innombrables auditions et ne négligent aucune piste.
Les semaines et les mois passent, l’instruction ouverte par le Parquet de Saint-Pierre n’apporte aucune consolation à la famille Grondin, le dossier ne tarde pas à se refermer, sans que rien, absolument rien, ne vienne étayer irréfutablement la thèse de l’enlèvement, qui est manifestement la plus probable.
Les proches de Catherine continueront en vain leurs investigations pendant des années. Des années pendant lesquelles ils ont terriblement souffert, tout en vivant avec l’espoir d’avoir une information, si minime soit-elle, sur les circonstances de la disparition de la jeunes institutrice.
Afin de noyer son chagrin, André Grondin fonde à la fin des année 1980 l’Association Disparition et Espoir. Son objectif : rassembler les personnes confrontées au douloureux problème de disparition d’un être cher. Par le biais d’un bulletin de liaison, les membres de l’association apprennent à se connaître et à partager leurs souffrances et leurs espoirs.
L’association a hélas cessé toute activité lorsque l’état de santé d’André Grondin s’est soudainement dégradé il y a 5 ans. Aujourd’hui, le retraité de l’Éducation nationale, qui aura bientôt 84 ans, mène — avec l’aide de son épouse, dont le courage force l’admiration — un épuisant combat contre une maladie incurable. Ce qui ne l’empêche pas d’être très sensible aux visites que lui rendent ses vieux camarades.
Voilà rapidement évoqué le tragique événement qui a plongé dans une indicible douleur d’innombrables Réunionnais. Me faisant l’interprète de ces derniers, je peux assurer les époux Grondin et leurs proches qu’en ce 25ème anniversaire de la disparition de Catherine, nos pensées vont vers eux. Qu’ils veuillent bien trouver ici l’expression de notre indéfectible amitié.
Eugène Rousse
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