Témoignages - Journal fondé le 5 mai 1944
par le Dr Raymond Vergès

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Jean-Marcel Courteaud : le livre d’or

lundi 1er septembre 2008


Sur cette page, nous publions vos hommages au directeur de Témoignages qui vient de nous quitter.


Témoignages des 1er et 2 septembre 2008, pages pour Jean-Marcel.
Hommage du Parti communiste réunionnais
Hommage de Paul Vergès


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Messages

  • ACTUELLEMENT à Paris, Laurence et moi-même avons appris ce jour avec beaucoup de tristesse le décès de notre camarade et ami Jean-Marcel Courteaud.

    Dans ces moments pénibles, nous voulons d’abord exprimer à sa mère, à sa famille et à tous ses proches, toute notre affection. Nous voulons aussi saluer le militant exemplaire et le frère de combat qui a servi avec une fidélité sans faille le journal "Témoignages" et son Parti.

    Son engagement a été à la hauteur de ses qualités humaines considérables empreintes de modestie, de dévouement et de discrétion, et de son attachement aux valeurs essentielles de justice et de solidarité.
    Sa disparition affecte profondément tous ceux qui l’ont connu.

    Nous sommes d’autant plus affectés que nous perdons là quelqu’un que nous considérons comme faisant partie de la famille.

    Au nom de toute notre famille, de Laurence, Claude, Françoise, Laurent et Pierre, ainsi que de leurs conjoints et enfants, nous partageons la peine de la perte d’un être très cher.

    Paul Vergès

  • LE Parti Communiste Réunionnais est profondément attristé d’annoncer le décès de Jean-Marcel Courteaud, directeur de “Témoignages”, emporté par une grave maladie, à l’âge de 60 ans.
    Sixième enfant d’une fratrie de 11, Jean-Marcel Courteaud a vécu à La Réunion jusqu’à l’âge de 20 ans. Il a poursuivi ses études à Montpellier avant de retourner dans son île natale où il a épousé le combat du Parti Communiste Réunionnais.

    Il était profondément marqué par les injustices, les inégalités que subissait le peuple réunionnais.

    C’était également un passionné de la nature réunionnaise et un militant culturel de premier plan. C’était un curieux et un authentique militant de la connaissance de la société réunionnaise.

    Militant très apprécié, modeste et toujours serviable, ces qualités l’ont conduit à devenir directeur de "Témoignages", depuis 1991 à ce jour. À ce poste de responsabilité, il a vécu toutes sortes de procès intentés contre "Témoignages" jusqu’à la saisie de son salaire. Mais là encore, il a montré des qualités exceptionnelles de résistance pour affronter les difficultés de la lutte. Seule la maladie a eu raison de sa résistance.

    À sa famille, à ses proches, le P.C.R. présente ses sincères condoléances.

    Pour le PCR,
    Le secrétaire Général,
    Élie Hoarau

  • LA Direction de "Témoignages" est profondément touchée et affectée par décès de Jean-Marcel Courteaud qui a servi notre journal avec une fidélité et une constance remarquable depuis des décennies. L’équipe de "Témoignages" partage la douleur de sa famille, de ses amis et de tous les camarades qui ont milité à ses côtés.

    Dès son arrivée à La Réunion en 1981, il a estimé que l’un des moyens de mener la lutte contre les inégalités, les injustices, les fraudes électorales, la liberté d’opinion était de faire partie de l’organe de presse du P.C.R.

    C’est l’homme à tout faire au sein du journal : il est journaliste, monteur, gérant, chroniqueur et devient directeur de publication en 1991. Ses qualités humaines étaient reconnues de tous, même s’il faisait preuve de modestie et de discrétion. Il a incarné une authenticité et la fidélité à des valeurs de justice et de fraternité. Même malade, il venait au journal qui a été sa raison de vivre. Il faisait preuve d’une solidarité à toute épreuve et son sens de responsabilité le conduisait même à assumer personnellement les conséquences de décisions de justice frappant notre journal.

    Personnalité attachante, profondément réunionnais et d’une grande générosité, il était amoureux de plantes, de livres, il aimait aussi faire la cuisine créole, faisant preuve d’une grande créativité. Ce n’est pas un hasard s’il a animé durant de nombreuses années dans "Témoignages" la chronique de Justin.

    La Réunion perd un de ses défenseurs, "Témoignages" perd un des siens : la fidélité à sa mémoire nous impose de continuer à faire vivre notre journal et les idéaux pour lesquels il s’est tant battu.

    Pour la Direction de “Témoignages”,
    Jean-Max Hoarau

    • C’est avec tristesse que moi et les lecteurs comoriens Témoignages avons apris le décès de Jean-Marcel. Pour l’avoir cotoyé, j’ai pu apprécier à sa juste valeur ses qualités professionnelles et surtout humaines. C’est une grande perte pour l’équipe et les lecteurs de Témoignages, les dirigeants et les militants du Parti Communiste, et pour les réunionnais en général.

      Nous partageons la douleur de sa famille.

      Aliloifa Mohamed

      Ancien stagiaire à Témoignages au Port et Correspondant permanent aux Comores

  • J’ai appris avec beaucoup de tristesse ce dimanche matin le décès de mon ami, mon frère et camarade Jean-Marcel Courteaud. Pendant une trentaine d’années, nous avons travaillé et milité côte à côte à “Témoignages”, dont il a été le directeur de publication après des personnalités qui ont fortement marqué et marquent toujours La Réunion, comme Simon Amourdom, Bruny Payet et Paul Vergès. Malgré les difficultés normales de la tâche, ce fut un vrai bonheur pour moi de mener ce combat quotidien aux côtés de Jean-Marcel, car c’était un homme d’une profonde bonté, dévoué à sa cause et qui a consacré sa vie à servir son peuple.

    Il avait une grande intelligence, de fortes capacités d’analyse sociale, culturelle et politique pour contribuer aux luttes des Réunionnaises et des Réunionnais en faveur d’un développement durable, solidaire et responsable. Il possédait également ce don rare de mettre de l’humour dans les situations délicates, pour mieux les analyser et prendre de la hauteur.

    Jean-Marcel était profondément Réunionnais, c’est-à-dire à la fois fier d’appartenir à ce peuple, fidèle à ses combats de toujours pour la liberté et la justice, défenseur de son identité unique au monde et de la richesse de son interculturalité, ouvert aux autres et à tout ce que nous pouvons échanger avec les autres peuples de la Terre. D’où son soutien inlassable aux combats du Parti Communiste Réunionnais. D’ailleurs, la force de cette réunionnité communiste de Jean-Marcel, on la retrouve, entre autres dans les éditos en créole qu’il a rédigés pendant des années et que nous prenions plaisir à lire sous le titre de “Oté” et la signature de “Justin”.

    Enfin, Jean-Marcel a toujours fait preuve d’une grande détermination dans sa lutte, tout en restant en permanence modeste, discret et très serein. Malgré les épreuves qu’il a subies - en particulier les poursuites judiciaires injustes auxquelles il a dû faire face en tant que directeur de notre journal -, il est resté ferme et déterminé à continuer le combat pour la défense des Réunionnais, et notamment des plus fragiles.

    Pour toutes ces qualités et pour cette œuvre que nous n’oublierons jamais, je voudrais dire à Jean-Marcel : mèrsi lo frèr !

    Je voudrais également dire qu’une des meilleures façons de lui rendre hommage et de rester fidèle à son témoignage, c’est de continuer à soutenir et à faire vivre notre journal, notamment en s’y abonnant.

    En conclusion, je voudrais apporter mon soutien fraternel à toute la famille de Jean-Marcel et à ses proches. Avec mon épouse Simone, qui l’a aussi bien connu et apprécié, je leur exprime toute notre solidarité et notre tendre affection dans cette pénible épreuve.

  • AVEC beaucoup de tristesse, nous apprenons le décès de Jean-Marcel Courteaud.
    Au nom de ma famille et au nom du Conseil municipal de Saint-André, j’adresse mes très sincères condoléances à toute la famille Courteaud ainsi qu’à ses proches. A l’ensemble de ses collaborateurs et à l’équipe de "Témoignages", je transmets mes encouragements les plus chaleureux.

    En militant lucide et engagé pour les libertés d’expression et d’opinion, Jean-Marcel Courteaud fut par conséquent l’un des principaux défenseurs d’une presse indépendante et pluraliste.
    Il a fait du journal "Témoignages" un vecteur d’informations, outil central des luttes contre toutes les formes de dogmatisme.

    Interpellant sans cesse les pouvoirs quelle que soit leur couleur politique, bousculant de même les idées reçues, les préjugés et les "à priori" des lecteurs, ce journaliste a sans doute contribué à aiguiser l’esprit critique des Réunionnais.

    Nous l’en remercions et souhaitons à toute l’équipe du journal de poursuivre dans la voie qu’il a tracée.

    Eric Fruteau, Saint-André

  • MR Jean-Marcel.
    Je te nomme comme ça, pour moi, tu étais aussi un grand homme de l’hombre. Tu as toujours été un ami sincère, généreux. Tu étais aussi un bon vivant.
    Aujourd’hui, après Laurent, je perds un deuxième vrai ami et le journal “Témoignages” perd son plus grand défenseur.
    Tu seras toujours dans mon cœur. J’étais très heureuse de t’avoir connu.
    Adieu, bon voyage.

    Patricia Olot

  • Il faut des hommes comme Jean-Marcel pour toujours montrer le chemin. Il restait dans l’ombrage, mais toujours son fanal té klèr nout fénoir.

  • Pour tous les bons moments qu’on a passés ensemble dans les soirées de Maloya, on a bien rigolé, tu seras toujours dans nos cœurs ; repose en paix.

  • C’est toujours triste d’apprendre le départ de quelqu’un qu’on apprécie. Malgré sa discrétion, la disparition de Jean Marcel laisse un vide qu’on remarquera. Je voudrais présenter mes sincères condoléances à ses proches et à ses collègues de Témoignages.

  • C’ est avec beaucoup de peine que j’apprends la disparition de Jean-Marcel Courteaud. Je l’avais connu au début de ses années d’exil à Montpellier où déjà je sentais vibrer avec force chez lui la fibre réunionnaise. Cet attachement à notre Ile, il l’a ,par la suite , exprimé avec beaucoup de sensibilité et de brio, par ses écrits et son dévouement au service de notre peuple, à travers le journal Témoignages. C était un homme d’une grande disponibilité, d’une approche toujours très affable et fraternelle. Je salue sa mémoire avec beaucoup de chagrin et de respect et présente mes condoléances attristées à ses proches et à toute la rédaction.

  • C’est avec émotion que j’apprends de décès de Jean-Marcel. L’éloignement n’efface pas le souvenir qu’il me laisse. Un camarade attentif et accueillant qui, il y a vingt ans, a accompagné les premiers pas des quelques journalistes qui venaient de débarquer. Encore merci.

  • C’est au cœur de notre cité maritime, à deux pas d’une gare ferroviaire et d’une enceinte portuaire riches en moments de luttes sociales, que Jean Marcel Courteaud a pris les premiers élans d’une vie militante en bien de points exemplaires.
    Sous ses yeux de tout jeune adolescent ont eu lieu les violences des forces dites de l’ordre. C’était, rue Jeanne d’Arc, les élections du 25 mars 1962 et la riposte populaire qui s’est gravée dans toutes les mémoires.
    Il était bien que son corps, pour les derniers instants où nous pûmes le voir dans ses habits d’homme, fut exposé au siège de son parti, à quelques mètres de sa maison familiale.
    Ainsi, son sourire, son regard, en un mot son souvenir resteront attachés à la nécessaire mobilisation de tous ceux qui nourrissent le même idéal de générosité et d’altruisme...

    R. Lauret

  • JEAN-MARCEL Courteaud est décédé. J’ai appris la mauvaise nouvelle par ma sœur Elyne de Bagatelle que Jean-Marcel venait chez elle souvent. Cette triste nouvelle m’a été confirmée par d’autres camarades de La Réunion. Faisant partie du journal "Témoignages" organe du Parti Communiste Réunionnais, Jean-Marcel était le directeur, le journaliste et le militant et aussi l’intellectuel ouvert et pragmatique. C’était ce militant communiste et humaniste que j’ai connu à Paris dans les années 70. D’où nous mettions toutes nos forces en commun pour essayer d’apporter un eu de chaleur et de dignité à l’immigration. Réunionnaise. Un beau et long combat contre la BUMIDOM et ses travers colonialismes.

    A travers l’organe de notre association "le combat Réunionnais de l’U.G.T.R.F." et avec très peu de moyen, nous nous intéressions activement aux problématiques politiques et culturels du devenir de La Réunion et tout temps ne pas oublier le reste du monde. Avec un seul objectif, faire bouger les choses autour de nous ; nous étions présents : la lutte des Kanaks, la libération de Nelson Mandela, le soutien de Danyèl Waro dans les prisons de Rennes. Et aussi, la dénonciation de l’assassinat de Stiveriko et de Dulcie September.
    La gauche au pouvoir mai 1981. Le peuple réunionnais et l’immigration réunionnais c’était une nouvelle marche pour le changement.
    Jean-Marcel est rentré à La Réunion comme journaliste de “Témoignages”. Il ne voulait qu’on s’attarde sur sa terrible maladie. Sa lutte pour améliorer et changer cette société était capitale pour lui. Aimer les gens, le contact avec son peuple de travailleurs, militer, se cultiver, il a donné à sa vie une noble cause. Et en même temps, il a pris toute sa place dans ce combat quotidien, difficile, complexe de notre île et du monde.
    À chaque fois que je venais à La Réunion, il m’emmenait faire une tournée chez tous les camarades de l’île. C’est un peu grâce à lui que j’ai appris l’histoire de mon peuple et de sa culture "Maloya". Et c’est aussi pour lui que j’ai gardé le contact avec les ex-immigrés réunionnais revenus au pays, après avoir passé un "long séjour" en France. Jean-Marcel touchait à tout, il savait cuisiner, s’occuper du jardin, s’intéresser aux arbres et plantes endémiques, participer à tous les "kabars" chez les défunts Lo Rwa Kaf et Gramoune Baba et parlait avec Firmin Viry comme un "Maloyer". Il aimait et respectait le père René Payet, il disait que c’est un "boug" formidable. Il était pour le développement durable. Il savait regarder ailleurs pour mieux voir La Réunion.

    À ses parents, frères et sœurs en France ou à La Réunion, à ses amis portois et ailleurs, au journal "Témoignages", au Parti Communiste Réunionnais, je vous adresse avec tristesse, l’expression de mes condoléances.

    Saffre Richemont

    • Oui, tu as raison, Je suis un petit cousin de Jean-Marcel. Je l’ai connu enfant. C’était un homme de conviction et de courage sur tous les plans.
      Il y a plusieures demeures dans la Maison de Mon Père. C’est pour cela que le Père de toute éternité l’accueillera dans un coin de son Royaume.
      MARC

  • JEAN-MARCEL nous a quittés, emporté par cette maladie contre laquelle il luttait depuis des années et qui ne lui a laissé que peu de répit. Mais Jean-Marcel n’a jamais baissé les bras. Combatif et combattant, il a affronté sa maladie avec ce même courage, cette même détermination, cette même lucidité qui ont imprégné son engagement politique. Homme de conviction, fidèle et infatigable militant, Jean-Marcel a consacré toute sa vie à l’œuvre de son parti pour plus de justice sociale et pour le développement de La Réunion.

    Je connais Jean-Marcel quasiment depuis notre enfance. Portois tous les deux et appartenant à la même génération, nous avons fréquenté les mêmes écoles, les mêmes terrains de jeux et nous avons eu les mêmes “dalons”. Plus tard, nous nous sommes retrouvés sur les mêmes fronts, là où nous a poussés notre engagement en faveur des plus démunis, des travailleurs, des opprimés, des laissés pour compte et contre toutes les formes d’injustice. Jean-Marcel a toujours soutenu les combats menés par la Fédération CGTR Ports et Docks. Authentique frère de luttes, il a marché à nos côtés lors de nombreuses manifestations avec les travailleurs portuaires. Avec nous, il a résisté face à la répression et il ne s’est jamais départi de sa solidarité, même dans les moments les plus durs.

    Ma peine est immense aujourd’hui. Jean-Marcel laisse un grand vide autour de nous, mais il restera dans nos cœurs remplis à jamais de tous ces moments partagés avec lui. Nous continuerons à porter toujours haut et fort, avec la même ferveur, la même générosité, son combat et ses espoirs pour un monde plus équitable, plus solidaire et fraternel.

    A sa mère, Mme Léone Marie-Ange Courteaud, à ses sœurs et frères, Eliette, Maurice, Monique, Gilberte, Mimose, Mireille, Axel et Jean-Michel ainsi qu’à tous ses proches, j’adresse mes sincères condoléances en les assurant de mon soutien amical.

    Michel Séraphine

  • C’est avec grande tristesse que nous apprenons la disparition de Jean-Marcel Courteaud. Lors d’une visite à "Témoignages", nous avions grandement apprécié sa gentillesse, sa bonne humeur, sa passion pour le journal et ce qu’il représente. Nous vous prions de transmettre nos condoléances amicales à sa famille et vous prions de croire à notre solidarité.
    Très amicalement,

    Danièle et Roland Leroy

  • C’est un décès qui, comme ce genre de pertes, touche cruellement à la fois son parti politique et son journal “Témoignages”, et tous ses amis et connaissances.

    J’ai rencontré Jean-Marcel Courteaud à plusieurs reprises. C’était un homme calme, sérieux, plein de bon sens, car près de la nature. La disparition de Jean-Marcel laissera un vide pour nous tous. L’enveloppe humaine importe peu : nous sommes tous de passage sur cette terre. Un jour ou l’autre, nous devrons partir tous. Je suis croyant, je suis sûr que Jean-Marcel a sa place auprès de notre Dieu-créateur.

    A-DIEU Jean-Marcel.

    Marc Kichenapanaïdou

  • Ce dimanche 31 août, au soir, Jean-Marcel Courteaud était entouré de sa famille, de ses proches, de ses amis, de ses compagnons de lutte, pour une dernière "veillée portuaire" au cœur de la cité qui l’a vu naître.
    Bercé par un maloya, il repose au fond de la salle, un kapilèr d’où émerge un songe à ses pieds, tandis que le murmure des souvenirs enfle et traverse l’assemblée. D’une conversation à l’autre, les mêmes mots tissent peu à peu une sorte d’épitaphe collective : discrétion, militantisme, abnégation, modestie, fidélité. Les paroles s’entremêlent : frère, pilier du journal Témoignages, camarade, membre du Parti communiste réunionnais, dalon, résistant culturel.

    Le Port vient de perdre un de ses fils

    Un Portois enfant des docks. Un marmay la kour, kasèr lablag, amateur de bons mots, adepte des carris fedboi partagés avec le cercle à géométrie variable de la camaraderie militante. Un zanfan nourri par le feu des batailles syndicales et des luttes politiques. Une silhouette familière du rond des kabar, dopi fénoir karodkane ziska far Kabardock.
    Ni figure de proue, ni simple figurant, mais une présence. Jean-Marcel, c’était une présence habitée par la grande générosité de l’idéal réunionnais qu’il a servi toute sa vie. Ni porte-drapeau, ni spectateur, mais une conscience. Jean-Marcel, c’était une conscience aiguisée chaque jour par la confrontation des idées, par l’urgence des combats à mener pour cette île qu’il aimait plus que lui-même. Lucide et rêveur à la fois, Jean-Marcel s’employait à faire germer la petite graine dans la terre aride, il s’évertuait à rallumer la flamme dans le cœur dévasté. Il avait l’oreille attentive et le regard plissé au coin de l’amitié. Autour de lui, le cercle des solidarités s’élargissait.
    A l’heure de lui rendre hommage, les mots s’entrechoquent comme les galets charriés par la rivière. Il était avant tout un Réunionnais. Réunionnais et fier de l’être. Réunionnais dans sa langue, dans sa culture, dans son ouverture au monde, dans son engagement, dans sa manière de vivre, d’écrire, de partager, de revendiquer, de cultiver. Il avait la main verte de ceux qui connaissent le tourné-viré pour faire lever un jardin, pour faire lever une identité, un fonnkèr. Il aimait la terre, la terre réunionnaise, la terre portoise.
    Aujourd’hui, Le Port dit adieu à l’un des siens, parmi les plus fidèles. Le fonnkèr portois est en deuil.
    La municipalité du Port partage la peine de sa famille : sa mère Léone Marie-Ange, ses soeurs et frères : Eliette, Maurice, Monique, Gilberte, Mimose, Mireille, Axel et Jean-Michel, ainsi que de toutes celles et tous ceux qui l’ont connu et aimé. Nous souhaitons que l’œuvre de sa vie, simple et authentique, inspire les nouvelles générations.

    Jean-Yves Langenier, maire du Port et la municipalité portoise

  • Salut Jean Marcel je garderai toujours en mémoire nos longues discussions jusqu’à plus soif, ton sourire et ta compréhension, ton amitié va ma manquer.
    Henri Maillot

  • Je n’ai pas connu Monsieur COURTEAUD et n’aurais malheureusement pas l’occasion de le connaître.

    Je tenais quand même à présenter mes condoléances à sa famille.

    Le PCR perd un grand homme

  • moin na 30 ans mi té koné pa ou mais ou devais kelk’un de bien kan mi lis tout band témoignages de moun la écrit. Mi salue out combat et les idées ke ou pu mettre en avant toute out vie. kréol i faut nou soubat kom li minm po nou avancer et être fier nout race.

  • C’est avec beaucoup de tristesse que j’ai appris le décès de Jean Marcel Courteaud. Ce militant, dalon de Laurent Vergès, apprécié notamment pour sa modestie, son dévouement exceptionnel, et sa fidélité sans faille au PCR et Témoignages. Avec la disparition de Jean Marcel, Témoignages perd un pilier, et le PCR un frère de combat.
    A sa famille, à ses proches, aux dirigeants du PCR, et à toute l’équipe de Témoignages, j’adresse mes sincères condoléances.

    Paul Dennemont

  • CERTES cette nouvelle - son décès - m’attriste. Mais du Jean-Marcel que j’ai connu, je garde et garderai, le souvenir d’un homme attentionné, disponible et d’une grande simplicité. Il m’arrivait fréquemment d’échanger avec lui sur tel ou tel sujet d’actualité, qu’il me raconte les luttes passées pour le respect de nos droits. Et des luttes à venir !

    Attentionné, disponible et d’une grande simplicité

    Avec Jean-Marcel, nou la manz mangue, karambol avèk piman, mèm si té pouak la boush, et ce au premier étage de Témoignages. Nou té sava osi manz lo midi in morso do pin avèk fromaz rouz ou kochon avèk si lo koté in ti bièr dodo. Nou té sava kèlke foi ékout la mizik. Tou sa va mank a moin. Et puis Jean-Marcel avait la main verte, tout plant ou té done a li té i pous.

    Jean-Fabrice Nativel

  • LE Maire de Saint-Louis et son Conseil Municipal adressent leurs plus sincères condoléances à la famille de Jean-Marcel Courteaud.
    Son engagement au sein du journal Témoignages et dans la connaissance de la société réunionnaise lui ont valu d’affronter les foudres de nombre d’adversaires. C’est une référence qu’il manquera désormais à Témoignages.

    Le Maire
    Claude HOARAU

  • Ni artrouv !

    Mi pans ke in zour la haut ni artrouv,
    parské mi kroi lot koté na in Gadiamb kabar i atann anou .

    Nou la travay in pé d’tan ansamb (ek ton frère Serge aussi) fin anés 80 dann zournal Témoignages, navé Laurent Vergès lété ankor vivant et mwin la aprécié ton inteligeance doublé ek in sens de l’humour.

    In nafèr lé sur.. Kom ton têt lé dir mi koné si ti trouv bondié toué va plaid ankor en favèr lo pèp Rénioné kom toué lété i fé de ton vivan...

    Si mi vien ma amenn in ti boutey tizann l’hydrogène pou nou amizé tanpirkipé...

    Parské.. parské mi kroi lot koté na in gadiamb kabar i atann anou !

    Mario Titus

  • Responsable. C’est le mot qui me vient à l’esprit pour qualifier Jean-Marcel. Il assumait et répondait de ses actes, furent-ils personnels ou professionnels. Preuve en est les multiples procès qu’il a connu dans le cadre de Témoignages.
    Témoignages, précisément, où, lorsque j’y étais journaliste chroniqueur, je le voyais constamment interpellé par des démons intérieurs et politiques. Dans son bureau du rez de chaussée puis du premier étage, Jean-Marcel fumait et s’enfumait en permanence. Alors que je lui en fis une fois la remarque, il me rétorqua avec une certaine malice résignée "c’est ce qui me tuera". A tout niveau, donc, Jean-Marcel garda la responsabilité : dans sa vie et dans sa mort. Bien que cette responsabilité là soit quelque fois une ruse que l’on se permette poussés par des causes intérieures cachées à soi-même...
    Et pour son peuple, pour son pays, il travaillait à une responsabilité pleine et fière : une responsabilité impliquant une indépendance intellectuelle et morale. Sociale et politique. Intégrée dans la contemporaine configuration de son pays La Réunion.
    Po li, pou moun konm li, pouss dovan !

    Younous Ahamed

  • In zour in kamarad kréol de Paris la ni la kaz ek Jean Marcel, nou la manz in gazon, et fé konaisans, dé troi mwa
    apré li la pass Noèl la kaz.
    Ma la pa konèt a li lontan mé lo pé mwyin la vi navé asé pou konprand ke sété in boug très kiltivé,le genre de boug ke la rényon la besoin pou avancé ; le genre de boug ké ou entan pas tou lé jour awéyink awéyink mais lo genre de boug ki agi, agard son regard ousa lé placé, loin vers lavenir !

    In dalon, sharl


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