Gaulliste de la première heure, Debréiste, Jean-Claude Welmant va conduire les affaires de Salazie pendant dix années dans la continuité de son prédécesseur. L’axe de travail prioritaire restant à cette époque, le désenclavement du Cirque. Une décennie marquée par la venue à Salazie du Président de la République Valérie Giscard d’Estaing, le 20 octobre 1976, qu’il recevra à la hauteur de l’évènement.
Mais au fil du temps, le mécontentement va se faire sentir dans le Cirque. En mars 1979, Jean-Claude Welmant est battu à l’élection cantonale par Samuel Carpaye soutenu par Jean-Paul et Louis Virapoullé, de sa même famille politique. Le maire de Salazie se sentant politiquement affaibli va jeter l’éponge aux municipales de mars 1983 et passer la main à Maximin Maillot qui sera à son tour battu par la coalition emmenée par Roland Elisabeth.
L’appartenance passée de Jean-Claude Welmant à la Droite dure et répressive de l’époque n’enlève rien aux qualités humaines qui étaient les siennes. Nombreux à Salazie, s’en souviennent encore. Jean-Claude Welmant était mon prof de Math-Physique au Collège. Je n’en garde pas de mauvais souvenirs. Il était sympa.
Anecdote : En décembre 1966, pour le retour de Paul Vergès à La Réunion et le meeting prévu à la Cour Richefeu, collégien à Salazie, j’avais manifesté à ma façon ma satisfaction tout en étant moins aimable envers Michel Debré. Ce qui m’avait valu d’être traduit devant la justice. Ma première crainte était d’être expulsé du Collège. Ce ne fut pas le cas. Mais Jean-Claude Welmant de me lancer « Qu’as-tu fait, mon pauvre garçon ? ». J’ai pour lui aujourd’hui, une pensée particulière.

Paul Dennemont