
Turbulence à la Mairie de Saint-André
5 juillet, parAprès les coupures d’eau mémorables sur fond de polémique, le conflit Mairie de Saint-André-Cirest qui perdure, les plaintes à répétition, les (…)
27 août 2007
L’ancien Premier ministre centriste français Raymond Barre (1976-1981), 83 ans, est décédé samedi à l’hôpital du Val de Grâce à Paris, où il était hospitalisé depuis avril dernier pour des problèmes cardiaques. L’ancien Premier ministre et ancien Maire de Lyon avait été hospitalisé à Monaco à la suite d’un malaise survenu dans sa maison de Saint-Jean-Cap-Ferrat (Alpes-Maritimes/Sud), avant d’être transféré par hélicoptère le 11 avril vers l’hôpital militaire parisien du Val de Grâce et admis au service de cardiologie. A une insuffisance rénale, dont souffrait l’ancien Premier ministre depuis des années, se sont ajoutés des problèmes cardiaques.
Le Président Nicolas Sarkozy a rappelé les « convictions européennes » de l’ancien Premier ministre qu’il a qualifié d’« esprit libre et indépendant » et de « personnage à part dans le personnel politique français (...). Représentant éminent de l’école française de science économique, il eut la volonté de mettre son savoir au service de la cité, toujours fidèle, dans son engagement, à ses convictions européennes, libérales et sociales ».
Né le 12 avril 1924 à Saint-Denis (Réunion), économiste, Raymond Barre avait été Premier ministre du Président Valéry Giscard d’Estaing de 1976 à 1981. Il a été aussi Maire de Lyon (centre) pendant 6 ans, de 1995 à 2001, Député centriste du Rhône à partir de 1978, réélu sans discontinuer et candidat malheureux à l’Elysée en 1988, où, avec 16,53% au premier tour, il avait été devancé par François Mitterrand et Jacques Chirac. Il s’était retiré de la vie politique active en juin 2002. Les propos de sympathie qu’il avait tenus, il y a quelques années, sur le négationniste Bruno Gollnish, et quelques mots, inopportuns, sur les Juifs, lui ont valu d’être accusé d’antisémitisme.
Professeur émérite des Universités, cet Européen convaincu a été Vice-président de la Commission européenne de Bruxelles chargé des Affaires économiques et financières de 1967 à 1973. Professeur agrégé de droit et de sciences économiques à Sciences Po, Raymond Barre avait fait ses premiers pas en politique en 1959 comme chef de cabinet de Jean-Marcel Jeanneney, Ministre de l’Industrie et du Commerce du général de Gaulle. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont un manuel d’"Economie politique" (1955 et actualisé en 1988), utilisé par des générations d’étudiants. Chantre d’une économie libérale, il avait appliqué une politique de rigueur lors de son passage à Matignon.
Réactions
• Paul Vergès Président du Conseil régional de La Réunion, Député au Parlement européen
« L’annonce de la disparition de Raymond Barre ce matin a suscité de nombreuses réactions sur le plan national. Elles illustrent l’homme d’Etat dont la forte personnalité lui a valu d’occuper une place de premier plan sur la scène nationale et internationale.
Au-delà de leur diversité, les commentaires saluent les qualités de l’homme politique, ferme dans ses convictions, mais tolérant et ouvert aux autres. Attaché au langage de vérité et de responsabilité, il a toujours fait preuve de courage politique et a suscité ainsi l’estime de ses compatriotes. Enfin, ses compétences reconnues de tous l’ont conduit à exercer les fonctions éminentes de Premier ministre.
Ainsi, au-delà des différences de sensibilité politique, je crois exprimer les sentiments de tous les Réunionnais en disant la fierté de La Réunion d’avoir eu parmi ses fils les plus illustres un homme de la dimension de Raymond Barre.
À titre personnel, je voudrais également exprimer l’émotion que je ressens à la disparition de Raymond Barre : avec mon frère Jacques, j’ai été son condisciple au lycée Leconte de l’Isle. Nous avons accompli ensemble toute notre scolarité jusqu’aux Baccalauréats de l’époque. Même si nous avons dû nous séparer plus tard, dans les circonstances de la Seconde Guerre mondiale, nous avons toujours gardé le contact, au-delà de nos trajectoires respectives, et entretenu des relations d’estime réciproque.
À son épouse, à ses enfants, à sa famille et à ses proches, je présente mes très sincères condoléances. »
• Huguette Bello, Députée de La Réunion
« Ancien Premier ministre, Raymond Barre appartient à une génération qui a fourni des figures éminentes à notre île. Nous n’étions pas, lui et moi, du même bord politique, on s’en doute. S’il ne tournait pas le dos au principe de la justice sociale, il le considérait néanmoins comme un sujet de préoccupation secondaire. Pour lui, rien ne comptait davantage que le maintien des équilibres économiques et l’enrichissement de la nation. Il les mettait au cœur de son action et en faisait quasiment l’objectif exclusif.
Mais ce que je respecte en Raymond Barre, ce sont en particulier deux traits de sa personne.
D’abord, j’appréciais en lui ses qualités d’homme et d’intellectuel. Il était d’une grande droiture et d’une remarquable honnêteté intellectuelle. Il savait résister aux modes et aux pressions. Il ne faisait pas de compromis avec les idées dominantes, notamment à celles véhiculées à l’envi par les médias. Il ne disait jamais que ce qui répondait à ses convictions, quel que soit le jugement et quel que fût le risque. Il ne pratiquait pas de complaisance convenue à l’endroit de ses amis politiques, ni d’exclusive vis-à-vis de ses adversaires.
Ensuite, de très nombreux témoignages qui me revenaient à son propos me font dire qu’il était amoureux de son île, et c’était assez pour me le faire plus apprécier encore. Je sais qu’il ne perdait aucune occasion de revendiquer sa qualité de Réunionnais éloigné par le destin de sa terre natale. Et lors des quelques occasions que j’ai eues, au cours de mon premier mandat de députée, de l’approcher dans l’hémicycle du Palais Bourbon, nous finissions naturellement par parler de La Réunion. Et je sentais à chaque fois l’émotion le gagner. Pour cela, d’une certaine manière, je crois que je lui suis reconnaissante.
Aujourd’hui, je veux lui rendre hommage et saluer sa mémoire. »
Après les coupures d’eau mémorables sur fond de polémique, le conflit Mairie de Saint-André-Cirest qui perdure, les plaintes à répétition, les (…)
Le CIOM « national » aura bien lieu le 10 juillet au Ministère des Outre-mer, en présence du Premier ministre, François Bayrou et du ministre de (…)
Kan i ariv Novanm-Désanm-Zanvié, domoun i réziste pi ek la salèr. Zène-zan i mars dann somin, zène-fi i roul an dékolté ; sétaki i rod in manir po (…)
En avril 2025, la ministre malgache des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika a déclaré que "la position de Madagascar concernant la (…)
L’ancien chef de la diplomatie européenne a déclara qu’« en un mois, 550 Palestiniens affamés ont été tués par des mercenaires américains ». Une (…)
Après l’opération militaire d’Israël « Rising Lion » (« Lion dressé ») contre l’Iran dans la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 juin 2025, et celle (…)
Les cours du pétrole ont connu une nette hausse à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin, portés par l’extrême tension au Moyen-Orient et (…)
La Réunion fait partie des régions françaises les plus touchées par les conséquences sanitaires, sociales et judiciaires de la consommation (…)
1993- La disparition de Lucet Langenier. Elle a été brutale, prématurée et a frappé douloureusement non seulement sa famille mais aussi ses (…)
Sur proposition de Gérard COTELLON, directeur général de l’ARS La Réunion, Patrice LATRON, préfet de La Réunion, a décidé le retour au niveau 2 du (…)
C’est dans une ambiance chaleureuse avec un état d’esprit fraternel que les délégués de la Section PCR de Sainte-Suzanne se sont réunis en (…)
La section PCR du Port apprend avec une profonde tristesse le décès de Nadia PAYET, ancienne déléguée syndicale CGTR. Militante engagée et (…)