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Lucien Biedinger :
12 octobre 2010, par
A l’occasion du 22ème anniversaire du décès de notre camarade Laurent Vergès, “Témoignages” a interrogé Lucien Biedinger, ancien animateur de la rédaction de notre journal, sur les enseignements à tirer de cette tragédie. Il nous a fait part de quelques-unes de ses réflexions à ce sujet. Les inter-titres sont de “Témoignages”.
Lorsqu’on m’interroge au sujet de la disparition accidentelle de notre grand camarade Laurent, il y a 22 ans ce 12 octobre 2010, je repense évidemment d’abord à la douleur vécue par ses proches et par de très nombreux Réunionnais, pendant les 5 jours et nuits qui ont suivi son grave accident automobile à la Pointe du Gouffre, sur la route du littoral. Chaque fois que je passe à cet endroit, à vélo ou en voiture, cela me fait une grande peine.
Cette douleur a commencé le soir même de cet accident, subi par Laurent après deux jours et une nuit de quasi-insomnie dans le cadre d’une mobilisation politique très importante : l’élection d’Éric Boyer à la présidence du Conseil général grâce à une large alliance républicaine et progressiste.
Malgré la gravité de cet accident, nous avions gardé l’espoir qu’il pourrait survivre à cette épreuve. Mais malheureusement et malgré les soins qu’il a reçus, nous avons tous vécu avec douleur cette « perte immense pour La Réunion », comme avait titré “Témoignages” en première page après l’annonce de son décès.
Chaque jour, à 13 heures 30
Bien sûr, cette peine était particulièrement éprouvante pour toute l’équipe de “Témoignages”, à commencer par son directeur, notre cher camarade Jean-Marcel Courteaud, également décédé il y a deux ans. En effet, je me souviens comment, malgré les nombreuses tâches et responsabilités qui étaient les siennes en tant que dirigeant du Parti communiste réunionnais et député de La Réunion, Laurent prenait le temps de venir chaque jour, à 13 heures 30, participer aux conférences de rédaction de “Témoignages”, auxquelles il apportait constamment des idées très intéressantes.
Son analyse de l’actualité et ses points de vue sur les problèmes du moment et à venir comme sur les luttes à mener étaient toujours très pertinents. En même temps, il était très ouvert au dialogue avec les journalistes, toujours à l’écoute de leurs propositions et il donnait un sens très élevé à cette tâche professionnelle, mais avant tout militante de sortir chaque jour un journal comme “Témoignages”, au service du peuple réunionnais et solidaire des peuples du monde.
Des idées à mettre en pratique
Laurent avait de telles qualités, de telles compétences, un tel dévouement et une telle détermination à se battre, qu’il a marqué profondément toutes celles et ceux qui l’ont connu. Et bien sûr, beaucoup de Réunionnaises et de Réunionnais gardent en mémoire ce mot d’ordre qu’il avait lancé dans le cadre de la bataille pour l’égalité sociale entre les Réunionnais et les Métropolitains : « nou lé pa plus, nou lé pa moins, rèspèkt anou ! ».
Comment ne pas oublier également cette autre idée qu’il a souvent mise en avant pour encourager les Réunionnais à penser par eux-mêmes, librement, et à cultiver les richesses de leur identité culturelle tout en étant ouverts au monde, afin de se préparer à assumer la responsabilité de la prise en mains du développement durable de leur pays. Cette idée était résumée dans cette formule : « Assimiler, oui ; mais ne jamais être assimilé ! ».
Ces idées sont toujours à faire vivre aujourd’hui afin de les mettre en pratique.
Notre responsabilité personnelle et collective
Enfin, ce qui a également beaucoup marqué les esprits, c’est qu’il se considérait toujours et avant tout comme un militant de son parti au service des Réunionnais, notamment des plus pauvres, et de l’humanité, même lorsqu’il était un élu. Il n’avait jamais d’ambition personnelle pour tel ou tel poste et il n’était pas préoccupé de faire une carrière politique pour son intérêt personnel.
C’est donc grâce à tous ces combats qu’il a menés et à ses qualités d’écoute que Laurent reste profondément ancré dans notre mémoire et qu’il nous manque.
La meilleure façon de combler cette absence et de rendre hommage à Laurent n’est pas de la regretter et de simplement pleurer sa disparition. Cela consiste avant tout et essentiellement à continuer son combat pour la libération de La Réunion. C’est notre responsabilité personnelle et collective.
L. B.
Mahdia Benhamla : « Laurent Vergès était un homme libre qui poussait à la réflexion »
Ancienne journaliste à “Témoignages”, et fondatrice du site Imaz Presse Réunion, Mahdia revient sur le drame vécu par la famille Vergès.
Comment avez-vous vécu la mort de Laurent Vergès, en 1988 ?
- J’étais jeune journaliste à “Témoignages” quand le drame est arrivé. Nous étions en fin de soirée, c’était pas loin du bouclage quand nous avons appris l’accident de Laurent. Je me rappelle que c’était un vendredi, le jour de l’élection du président du Conseil général, c’était donc une grosse journée pour tout le monde.
Quand c’est arrivé, Lucien Biedinger, rédacteur en chef de “Témoignages” à l’époque, et moi-même sommes allés sur les lieux, près de la Grande Chaloupe. On a vu le n°2 de la gendarmerie de l’époque, qui s’était déplacé, et nous a prévenus qu’il s’agissait de quelqu’un que l’on connaissait, et que c’était assez grave.
Je me rappelle que c’était quelque chose d’inimaginable, la voiture était détruite, mais je me disais qu’il allait s’en sortir, que ce n’était pas trop grave. Nous sommes allés à l’hôpital, on a retrouvé la famille et les proches. Alors que Laurent était au bloc opératoire, je me souviens que j’étais dans le déni total, car pour moi, ce n’était pas quelque chose de grave. Il allait ressortir avec une jambe ou un bras cassé, et retourner travailler quelques jours après.
Quel souvenir gardez-vous de Laurent Vergès ?
- C’est lui qui m’a fait venir à La Réunion, et m’a donné ma chance comme jeune journaliste. Le journal “Témoignages” était ouvert au monde et progressiste. Il m’a recrutée, il m’a fait venir alors que j’avais 24/25 ans.
Il m’a toujours poussé à faire mieux, à donner plus. C’est d’ailleurs lui qui m’a envoyé faire mon premier reportage à Mayotte, lors d’une mutinerie. J’étais alors paniquée, mais il m’a dit : tu es journaliste, ça va aller.
Comment était-il ?
- Sur le plan professionnel, c’était quelqu’un d’exigeant avec les autres, mais encore plus avec lui-même. Il poussait les gens à réfléchir, à débattre. Sur le plan politique, il n’imposait pas son opinion aux autres, il ne donnait pas de mot d’ordre. Je l’ai suivi et c’est comme ça que j’ai appris à connaître La Réunion. J’ai découvert beaucoup de choses avec lui.
Il n’a jamais rien imposé, c’était un homme ouvert à la discussion et à l’échange. Il était libre, et poussait à la réflexion. Nous avions d’ailleurs des discussions endiablées, mais l’important, c’était l’échange, la possibilité d’exprimer ses opinions.
En plus d’être intelligent, il ne se prenait pas la tête, et savait s’amuser, rire. Un bon vivant, dynamique, souriant. Il était politique surdoué, mais il ne se prenait pas au sérieux.
Propos recueillis par Céline Tabou
• Éric Fruteau, maire de Saint-André
Laurent Vergès disparait le 7 octobre 1988
« J’essaie d’imaginer cette période, son contexte, à travers les souvenirs des uns et des autres. A travers les histoires des anciens de Saint-André. J’essaie d’imaginer ces moments par les quelques images et photos qui me reviennent à l’esprit. A travers les mots d’un père militant et rarement présent. A travers les mots de ceux qui nous ont quittés (Ary, Claude, Jacques, Clovis,…), qui ont subi, qui l’ont protégé. J’essaie d’imaginer cette lutte permanente pour la liberté, la justice, l’égalité. Ces efforts de mémoire m’amènent à dire que parfois les hommes changent, mais les combats perdurent. C’est pour cela que des convergences se retrouvent entre générations. C’est pour cela que des similitudes de lutte se dessinent. Cette liberté d’action et de pensée : c’est l’idée la plus remarquable que je retiens de cette époque marquée par une jeunesse rebelle, revendicative, désireuse de faire bouger les choses. Enfin, je me dis que, finalement, notre combat, mon combat reste fidèle à celui mené par la génération passée : le combat pour un idéal, pour des convictions. Notre détermination reste dictée par des engagements pour l’intégrité et l’honnêteté. Des valeurs que nous tentons toujours de relever aujourd’hui, 22 ans après. Malgré les difficultés, malgré les freins, tant bien que mal. Mais l’espoir d’une mutation positive prédomine et nous permet d’y croire encore plus fort… »
• Sabine, animatrice à KOI
Souvenir de Laurent à Saint-André
« Quand j’ai connu Laurent Vergès, j’étais toute jeune, car lui et son père venaient à la maison à Saint-André lors des élections. Il y avait des réunions politiques publiques chez nous à Champ-Borne, de plus, mon oncle était aux côtés de Paul et Laurent Vergès pendant les campagnes électorales.
Je me rappelle que, dans ma chambre, il y avait un poster de Laurent, et ma mère a été très affectée par sa mort, ainsi que moi, car Laurent représentait la jeunesse réunionnaise et la relève du Parti communiste réunionnais. Il nous manque beaucoup ».
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Messages
19 octobre 2010, 17:02, par moise ANGAMA
aujourd’hui jai 46aans et de memoire on auras tous garder un souvenir memorable il etais jeune et nous representais et s’asseyais sur un galet pour nous ecouter partit trot tot mais moi je le garde comme modele il ya debré mais moi c’laurent