Les catholiques du monde en deuil

Le pape François est mort à l’âge de 88 ans

22 avril

Le pape François est décédé ce 21 avril, au lever du jour à Rome, et au lendemain de son apparition sur le balcon de la Basilique Saint-Pierre, a annoncé le Vatican.

La nouvelle a été officiellement confirmée par le Vatican. Les causes de ce décès n’ont pas été précisées mais le pape était en convalescence au Vatican depuis le 23 mars, à la suite d’une longue hospitalisation à l’hôpital Gemelli de Rome où il avait été admis le 14 février 2025 pour une « bronchite » qui s’est révélée être une « pneumonie » le conduisant à une situation « critique ».

Dimanche de Pâques, il était apparu sur le balcon de la basilique Saint Pierre pour la bénédiction urbi et orbi qu’il avait tenu à prononcer d’une voix très faible.

Né le 17 décembre 1936, ce pape a été élu le 13 mars 2013 à la suite de la renonciation surprise de Benoît XVI. François s’était donné sans compter de la première heure de son pontificat jusqu’à sa dernière minute.

D’ailleurs en février 2025, il avait repoussé son départ à l’hôpital pour cette « bronchite » qui ne passait pas. Après son admission le 14 février, à l’hôpital Gemmelli de Rome, une « pneumonie » a été découverte touchant les deux poumons et provoquant des insuffisances respiratoires.

La situation semblait s’améliorer lentement lorsqu’une première alerte de crise respiratoire, le 28 février, s’est confirmée, le 3 mars, par « deux épisodes d’insuffisance respiratoire aigüe causés par une accumulation importante de mucus endobronchique et d’un bronchospasme conséquent », selon le Vatican. Ce qui avait imposé « deux bronchoscopies avec la nécessité d’aspirer d’abondantes sécrétions  ».

Selon le Vatican, le pape était resté « éveillé » et coopérant lors des soins prodigués. Des trois problèmes de santé qui le harcelaient, la question respiratoire et pulmonaire semble avoir eu raison de cet homme robuste et très volontaire.

Cette fragilité avait déjà fortement freiné le Pape depuis trois hivers. Elle l’aura finalement emportée après une légère amélioration qui avait conduit les médecins à accepter sa sortie de l’hôpital le 23 mars.

Une entrée dans la vie éternelle

Dans la religion chrétienne, la mort marque l’entrée dans « la vie éternelle » de la personne. Il se passe en général une à deux journées avant que la date des funérailles du Pape soit annoncée car elle doit être décidée à la suite d’une réunion de cardinaux.

Cette messe d’obsèques intervient généralement quelques jours après le décès pour permettre aux fidèles de venir prier près du corps du pape défunt, exposé dans la basilique Saint-Pierre.

Toutefois à la fin de l’année 2023, François avait annoncé sa volonté de ne pas être enterré dans la basilique Saint-Pierre mais dans la basilique romaine Sainte-Marie Majeure. Le dernier des sept papes enterrés est Clément IX, qui y fut inhumé en 1669.

Concernant le conclave qui élira un successeur, il ne peut pas s’ouvrir avant une quinzaine de jours. Car tout est prévu pour assurer la « vacance » du Siège Apostolique qui voit les principaux responsables dénoués de leur charge dès l’annonce de la mort du pape.

En novembre 2024, François avait par ailleurs édicté de nouvelles normes, afin que les obsèques soient plus simples. Ainsi, il a fait supprimé les trois cercueils emboîtés les uns dans les autres, en cyprès, plomb puis chêne. Il a préféré un simple cercueil de bois recouvrant un cercueil en zinc, dans lequel il sera exposé à la prière des fidèles dans la basilique Saint-Pierre, proche du sol et non plus surélevé.

Dans sa dernière autobiographie, intitulée « Espère » publié le 15 janvier 2025, François avait assuré que « l’Église ira de l’avant. Dans son histoire, je ne suis qu’un passage. »

Un novateur chez les catholiques

La disparition du Pape laisse l’Église et le monde en état de choc, car il a cherché à réveiller l’Église catholique de ses pesanteurs institutionnelles en adoptant un nouveau style pontifical pour attirer ceux qui n’entraient jamais dans les églises.

Pointant parfois, les fidèles des premiers rangs qu’il n’a jamais ménagés en leur reprochant de ne jamais en faire assez pour les plus pauvres ou pour les migrants. Ou encore de ne pas suffisamment accueillir les divorcés remariés ou les couples homosexuels.

Il a tenté de réformer le gouvernement ecclésial pour une approche plus démocratique et moins pyramidale. Il a aussi tendu la main aux autres religions, vers l’islam en particulier. Il a enfin cherché à peser dans les relations diplomatiques, mais sans succès, pour contrer la guerre et les ventes d’armes et pour soutenir l’écologie.


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