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Réaction du Parti communiste réunionnais
18 avril 2008
Dans un communiqué, Élie Hoarau, Secrétaire général du Parti Communiste Réunionnais, souligne qu’Aimé Césaire n’a cessé de bousculer « les désordres établis et les remettra fondamentalement en cause. Avec succès le plus souvent, sa rébellion ébranlera tous les conformismes ».
Aimé Césaire vient d’achever sa riche traversée d’une longue vie tout entière dédiée à la cause si clairement exposée, à l’âge de 25 ans, dans son “Cahier d’un retour au pays natal,” cause dont jamais il n’a dévié.
Né à Basse-Pointe, au pied de la Montagne Pelée dont les rares fureurs sont redoutables, Aimé Césaire tenait de son volcan une écriture poétique qu’il s’amusait à qualifier de péléenne. Mais, à la différence de son volcan, jamais au cours de sa longue vie, Aimé Césaire ne s’est endormi. Sans cesse, il bousculera les désordres établis et les remettra fondamentalement en cause. Avec succès le plus souvent, sa rébellion ébranlera tous les conformismes.
Étudiant dans une France majoritairement acquise à l’idée des bienfaits de la colonisation et de la supériorité raciale du Blanc, il promeut le concept de “Négritude”, englobant ainsi en un seul mot toutes les luttes des opprimés d’Afrique et d’Amérique. La Négritude, c’est tout à la fois la lutte pour la justice et l’égalité ; la lutte pour la culture ; la lutte pour la dignité et la liberté, une lutte pour une nouvelle ère de l’Histoire.
Nul ne s’étonne qu’Aimé Césaire soit, avec le Docteur Raymond Vergès et Léon de Lépervenche notamment, l’un des pères de la loi abolissant le statut colonial en Guyane, Guadeloupe, Martinique et à La Réunion. Cette deuxième abolition a permis de jeter les fondations sur lesquelles, depuis ce 19 mars 1946, nous nous efforçons de bâtir La Réunion de nos rêves sans fin.
C’est dire combien ce fut un honneur et un réel bonheur pour le jeune responsable politique que j’étais alors de travailler avec Aimé Césaire à Morne Rouge en août 1971, puis de le retrouver en 1986 à l’Assemblée nationale.
Ainsi qu’il le proclame dans l’un de ses poèmes :
j’ai pour l’échouage des dieux réinventé les mots,
où j’ai pris pied j’ai défoncé la friche,
creusé le sillon, modelé l’ados ;
Aimé Césaire, par l’exemplarité d’une vie vouée aux autres, par son œuvre politique, par les concepts qu’il a forgés, par la richesse d’une œuvre littéraire plongeant au cœur des luttes d’un monde en ébullition, a aidé et aidera longtemps encore à la transformation de l’humanité.
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Messages
18 avril 2008, 09:10, par J.J.L.
Aimé Césaire est mort !… Vive Aimé Césaire, homme libre au royaume de la poèsie, et de l’amour pour la vie…
L’histoire de l’Humanité est jalonnée, de siècles en siècles, par des esprits créateurs qui ont "inventé" ce qu’on appelle, au sens le plus large, l’humanisme, et d’où sont nées, chez beaucoup grâce à leurs créations, les civilisations humaines.
Homère, par exemple, est un symbole de la civilisation grecque - et l’on sait ce que la Grèce antique doit à l’influence des civilisations africaines. La boucle est bouclée : Aimé Césaire est de ceux qui ont repris le flambeau des grands acteurs de l’histoire humaine, et demeurera dans la mémoire du monde comme le symbole de la diaspora africaine, et un des pères fondateurs - le Nègre fondamental - de la civilisation caribéenne, dans une ère nouvelle. Les racines de son oeuvre magnifique, flamboyante, essentielle, ne cessent et ne cesseront de répandre leurs fruits – « Fruit of the flower » (Countee Cullen, poète de la Harlem Renaissance), en offrant à toutes les générations futures, comme à tous les peuples noirs durant le XXème siècle, les bourgeons de la créativité, de l’espérance, et de la fraternité. N’oublions pas que le poète Césaire a puisé sa force créatrice comme son humanité profonde dans la poèsie, cette "fleur inouïe du Je" (Connaître la poèsie - in Revue Tropiques) ; "Si l’on veut me comprendre, c’est dans ma poèsie que je suis, je la relis, c’est là que je me retrouve…" (Nègre je suis, Nègre je reste- Entretiens avec Françoise Vergès)
Nelson Mandela et Aimé Césaire étaient les deux derniers grands acteurs historiques de notre temps, de la lutte contre les pires injustices - il en reste un...
Lors du 50ème anniversaire du Premier congrés des écrivains et artistes noirs, en septembre 2006, à la Sorbonne et à l’Unesco, Aimé Césaire, en duplex depuis son bureau de Fortde France, a dit aux participants :
« Je vous passe le flambeau… »
Qui va le reprendre, avec la même "espérance" et la même "fraternité" ces deux mots de passe, au coeur de la vie et l’oeuvre de Césaire !?...
POST-SCRIPTUM et justement...
Pour ne plus faire honte à la France, son ministre de l’Education Nationale devrait enfin se décider à réinscrire au programme de terminale littéraire, les deux oeuvres capitales de Aimé Césaire – "Cahier d’un retour au pays natal" et "Discours sur le colonialisme" - qui en ont été supprimées par décret ministériel, en 1998, suite à une Question écrite de Alain Griotteray, député (de droite) à l’Assemblée Nationale), ainsi qu’aux pressions de certaines associations de parents d’élèves, et, last but not least, l’intervention de certains professeurs de français : Motif invoqué par ce député au réflexe identitaire et par des parents soucieux de "protéger" leurs enfants : ces oeuvres (alors inscrites au programme du Bac) "pouvaient nuire aux rapports raciaux entre les deux communautés" ; et motif officiel invoqué in fine par le ministre, François Bayrou -ayant cédé aux injonctions qu’il a reprises bon gré mal gré à son compte - "Aimé Césaire n’est pas assez représentatif de la littérature française"(sic, et il fut remplacé par une oeuvre d’Aragon, ennemi alors stalinien de Césaire, communiste libre, interdit de publication par le premier dans l’hebdo "Les lettres françaises", après sa "lettre à Maurice Thorez" et sa démission du PCF )
En octobre 2006, un autre ministre de l’Education Nationale, Gilles de Robien (du même parti que le premier) a fait répondre par le Directeur des lycées à une demande de réinscription des deux œuvres en question. Or ce dernier nous expliqua, dans une longue lettre fort alambiquée, pourquoi le "Cahier" et le "Discours" ne seraient pas réinscrits au programme de terminale littéraire. Aimé Césaire - ancien professeur agrégé de français, censuré par ses pairs ! – a d’ailleurs été été informé de cette lamentable affaire dans tous ses détails. En somme, le député racialiste, ainsi que les professeurs de littérature française à l’école laïque et républicaine, reprochaient à Aimé Césaire, l’un, d’être anti-français, et les autres plaignants, que ses écrits ne fussent pas conformes, en quelque sorte, au postulat énoncé par Rivarol : "Ce qui n’est pas clair n’est pas français..."
Aimé Césaire qui, par son combat de toute une vie, a donné au monde l’exemple authentique, et vécu, de la liberté, de l’égalité et de la fraternité, tout en donnant à la langue française l’œuvre la plus singulière et la plus universelle de son temps, a réagi, pour tout commentaire, par un « "Ah bon…" laconique et presque indifférent...
En effet, que dire de plus, lorsque -une fois de plus- les bras vous en tombent !?… Et si un Français, par ailleurs blanc, se trouve alors en présence d’un des plus grands poètes du XXème siècle, noir, martiniquais, et de langue française, programmé aux examens scolaires dans les cinq continents (156 universités américaines), SAUF en France -non par simple négligence, mais par décret... d’identité nationale ! - comment donc ce visiteur, qui, lui, « est né sur les bords de la Seine », n’aurait-il pas profondément honte face à la crétinerie obscurantiste et l’intolérance incurable de certaines "élites" de son pays !?…
JJL
« Mon nom : offensé, mon prénom : humilié, mon état : révolté ; mon âge : l’âge de pierre. » (Et les chiens se taisaient – Aimé Césaire)