
La vérité lé tétu ! i pé pa tourn ali lo do kontinyèlman !
4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
Zarboutan nout Kiltir
9 septembre 2011
Hier, une grande émotion s’est emparée de La Réunion à l’annonce de la nouvelle de la disparition du Père René Payet. Brigitte Croisier a fait parvenir à Témoignages un article où elle évoque quelques éléments remarquables de la vie d’un Réunionnais, dont l’œuvre fut honorée en 2008 par la distinction de Zarboutan nout Kiltir. Sa dépouille repose jusqu’à demain à la chapelle du Sacré Cœur à Saint-Pierre. Les obsèques auront lieu en l’église du Bon Pasteur demain à 9h30.
Le Père René Payet qui s’en est allé, c’est une grande, grande tristesse pour celles et ceux qui l’ont approché, connu, aimé. Parce que Pèr Roné, c’était de l’amour à l’état pur, l’amour des autres et l’amour de son pays.
C’était cette sorte d’amour précieux, parce que finalement rare, qui donnait, qui rayonnait tout autour de lui. Cet amour pour les autres nourrissait son énergie qui semblait inépuisable. Et pourtant, ces dernières années, ses forces l’ont peu à peu abandonné et nous le voyions devenir progressivement l’ombre de lui-même.
Son enracinement dans la terre réunionnaise s’était noué dès sa naissance à la Rivière Saint-Louis le 12 novembre 1922 dans un milieu de petits planteurs. Sur les 11 enfants, six filles restent en vie, tandis que quatre garçons meurent. René fut le seul garçon survivant.
Militant contre la fraude électorale
Il entre au séminaire de Cilaos en 1936, puis poursuit sa formation théologique en France de 1938 à 1947. Après plusieurs années d’exil, en pleine Seconde Guerre mondiale, il est ordonné prêtre le 29 juin 1948 par Mgr de Langavant, à la cathédrale de Saint-Denis. Son premier ministère à Palmiste Rouge le remet en contact direct avec la réalité réunionnaise de la misère. Mais Père René nourrit son expérience pastorale du vécu de ses paroissiens qu’il partage. Tout au long de sa vie, il restera cet homme vivant, sentant, pensant, agissant au plus près des gens.
De la même façon, sa rencontre avec les milieux de l’Action catholique en France lui permet de développer l’idée la responsabilité nécessaire des chrétiens dans leur vie sociale.
Il devient directeur du journal “Croix Sud” en 1964 qui peu à peu dénonce les fraudes électorales qui justifia la formation de l’ADNOE (Appel pour le déroulement normal des élections), large front de protestation contre les mœurs électorales de cette période.
Journaliste engagé
Ce qui caractérise la vie de René Payet, c’est son sens de la justice qui le pousse à réagir et à s’engager quand il est constaté des violations des droits élémentaires de l’être humain. L’expulsion vers Maurice du Père Reynolds Michel en décembre 1970 fait partie de sa prise de conscience toujours plus aiguë de la nécessité de se dresser contre les injustices. Cela le conduit à s’engager en 1976 dans le Mouvement Témoignage Chrétien de La Réunion et à écrire sa rubrique régulière dans le journal “Relire l’Evangile aujourd’hui” et “La tribune du Père Payet”. Puis sa plume rebelle s’exerce dans “Témoignages” de 1988 à 1990 sous le pseudo d’Olivier Tienbo, un nom qui lui va à merveille.
En 1993, alors curé de Piton Saint-Leu, il entre de plain-pied dans la bataille politique en se présentant aux élections législatives dans la 3ème circonscription. Il est ensuite candidat aux Municipales de Saint-Leu en 1995. Cela ne se passe pas très bien, on s’en doute, avec sa hiérarchie. Il l’avoue, il le confesse : il est un mordu de la politique. Parce que ce combat lui semblait en cohérence avec ses valeurs de partage avec les plus pauvres de son pays, La Réunion. Dans son livre “Quel diable de prêtre !” publié par Océan Editions en 1996, il dit bien ne rien regretter, quel qu’en fût le prix, à certaines périodes. Il n’a jamais regretté, parce que pour lui, « quand on aime, tout est permis ».
Au-delà de la tristesse profonde que nous ressentons, lui être fidèle, c’est se souvenir de ses paroles, c’est reprendre son “Credo” :
« Je crois
Qu’il faut être avec les gens sur le terrain,
Qu’il faut développer les activités des gens et par là développer le pays,
Qu’il faut se bagarrer tout le temps,
Qu’on doit toujours se demander : ai-je bien été à la hauteur des événements ».
Brigitte Croisier
Mézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
Au 1er juin, les chiffres du ministère de la Justice ont établi à 84 447 personnes détenues pour 62 566 places. La surpopulation carcérale (…)
Vingt ans après la loi Handicap et au terme de six mois de mission, les rapporteurs Audrey Bélim, (Socialiste, Écologiste et Républicain – La (…)
L’État poursuit les versements d’indemnisations des aides en faveurs des exploitations agricoles sinistrées par le cyclone Garance et la (…)
Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes a assuré que “ceux qui peuvent plus doivent contribuer davantage”, car “nos finances publiques (…)
Les discussions sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, menées sous l’égide du président, sont entrées dans le vif du sujet, le 3 (…)
Les cours du pétrole ont connu une nette hausse à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin, portés par l’extrême tension au Moyen-Orient et (…)
La Réunion fait partie des régions françaises les plus touchées par les conséquences sanitaires, sociales et judiciaires de la consommation (…)
Sur proposition de Gérard COTELLON, directeur général de l’ARS La Réunion, Patrice LATRON, préfet de La Réunion, a décidé le retour au niveau 2 du (…)
1993- La disparition de Lucet Langenier. Elle a été brutale, prématurée et a frappé douloureusement non seulement sa famille mais aussi ses (…)
La section PCR du Port apprend avec une profonde tristesse le décès de Nadia PAYET, ancienne déléguée syndicale CGTR. Militante engagée et (…)
C’est dans une ambiance chaleureuse avec un état d’esprit fraternel que les délégués de la Section PCR de Sainte-Suzanne se sont réunis en (…)
Messages
9 septembre 2011, 06:59, par HUGO
Eh oui ce sont toujours les meilleurs qui s’en vont. Aujourd’hui nous perdons à l’image de cette homme qui faisait jouer à l’église son rôle de rassembleur, de solidarité, d’égalité. Son combat ne sera pas vain et les Réunionnais devront prendre exemple... Repose en paix !
9 septembre 2011, 21:24, par Bernard Savignac
Croiser ta route fut un bonheur inoubliable.
Salut René.