
Assemblée générale de la section PCR de Sainte Suzanne
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28 novembre 2007
Ils ont connu Léon de Lépervanche.
• Marcel Noël, 79 ans
Né à Trois-Bassins en 1928, il arrive au Port avec sa famille en 1932. Un de ses souvenirs des luttes portoises date de 1937 ; il avait 9 ans lors de la grande manifestation du 25 janvier, suivie d’une grève en février. « Dann la grèv 1937, mi souvien moin lété monté avèk le défilé, avek lé dokèr. I ariv tèr-la, dovan la kaz Pinot (un employé du Port opposé à la grève, qui habitait rue Sadi Carnot), i kri : “Oh Pinot, rouv ton lanfèr ! Diab kominiss va rantré !” Pétèt pou sa mèm le curé lété kont’ nou aprè ! »
En 1946, lors du vote de la loi, Marcel Noël était à Saint-Denis, où il travaillait dans une boulangerie. « Ma lavé 18 an mé ma la pa voté » dit-il. Il était néanmoins parfaitement conscient de ce qui se passait et dit avoir accueilli la loi de 1946 avec ferveur. « Nou té marsh partou avèk Raymond Vergès, Léon de Lépervanche. Ma la di : “La Réunion ke ou fé, nou lé dedan” ». Revenu au Port en 1950, il retourne à Saint-Denis en 1958.
Il a connu Léon de Lépervanche pendant la guerre, quand il vendait du manioc “dan la kaz Sami”, un commerce à l’angle de la rue Jeanne d’Arc et de la rue François de Mahy. C’était pendant la guerre, avant la libération avec le Léopard. En 1942, quand le Léopard arrive en rade de la Possession, en face du Port, Marcel Noël est avec son frère, à la Ravine à Marquet. Les deux frères montent sur un pied de mangue pour voir plus loin. « O Port, la batterie té i tir sï la vedèt. La védèt té i sava an mission avèk Léopard. Kan la vedèt la sort o ké, sé la la bateri la tiré. Kèl tiré !? Té i bat par koté, par dovan, mé la pa gaingné ! »
Quand les deux jeunes gens rentrent chez eux, ils trouvent leur “ti-pèr” avec deux soldats déserteurs. Ils étaient en poste à la batterie du Port, missionnés par les troupes obéissant aus ordres du gouverneur Aubert, rangé derrière le gouvernement de Vichy. « Kan le bèzman lété for, a la bateri, zot la sové. Sak mi souvien bien : na inn té i apèl Baret, é lot Orange. Zot la kot zot linz la kaz ti-pèr é zot la rotourné pou prann zot linz, aprè. Mé le vètman lété déjà an mèsh : mon frèr té i mèt, moin té i mèt, lot té i mèt... lété déshiré ! » Dans la pénurie de vêtement que connaissaient alors des Réunionnais, les deux uniformes on fait long feu et lorsque les deux déserteurs viennent les récupérer, ils ne trouvent plus rien. Le reste du temps, leur mère, pour les vêtir, prenait la toile à matelas. Ils dormaient tous sur des “goni, dann payass” (toiles de jute récupérées sur les docks).
• Etienne Ivaha, 65 ans
Né en 1942, Etienne Ivaha est orphelin de son père, Victor Ivaha, qui meurt alors qu’il n’avait que 5 ans. Son père étant un très proche compagnon de Léon de Lépervanche, ce dernier - devenu maire du Port - recueillera chez lui le petit garçon. Etienne Ivaha est resté sous son toit de l’âge de 11 ans jusqu’à 19 ans.
« Mon papa lété in gran kamarad Léon de Lépervanche, memb le parti kominiss. Kan mon papa lé mor, Lepervanche la di “Anvoy amoin chez lui là-bas ; li va okip amoin”. Moin té nétoiye la kaz, arozé tousala, fé kui manzé. Toultan, toultan, li té vé rougay la morï. Rareman in morso la viann. Té anvoye amoin komisyon, bazar, partou... la boutik Laï Kor*, koté la mosquée. Dans la kaz, lavé Mimi Lérivain, la nénène, amoin, avec Lépervanche. Son madame la séparé - té i apèl Paula Hoarau - la parti. En 1961, Lépervanche la tonm malad, la fé o moin 15 zour maladi, komma. Li lavé l’asthme, té i touss bon pé. La di amoin apèl doktèr Hassen. Moin té i donn ali son médikaman, mé la pa viv lontan aprè. Kan ma la vi a li an trin de mourir, ma la kri Nénène. Lépervanche la di “Apèl doktèr”. Mé kan le doktèr larivé la di “lé terminé”. Ma la parti la méri là-bas. Dans ce temps-là, Mme Sylvia Laugier lété la, té i donn papié médesin. »
A l’âge de 17-18 ans, Etienne Ivaha commence à travailler, d’abord comme manœuvre maçon, puis comme coursier, à la mairie, un poste d’où il a été chassé, à la suite d’une délation, par le successeur de Léon de Lépervanche, André Gontier.
* Laï Kor était le nom du grand-père des commerçants actuels. La boutique est toujours là.
Interviews par P. D.
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