
Assemblée générale de la section PCR de Sainte Suzanne
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29 novembre 2007
Hommages de jeunes à un ancêtre trop méconnu
Les jeunes n’étaient pas très nombreux, hier, à la Halle des Manifestations du Port mais ils étaient tous en recherche de repères : pour eux-mêmes et pour agir. Des jeunes femmes de Saint-Denis préparent la constitution d’un groupe de réflexion. Une étudiante, qui a choisi le secteur de la santé parce qu’elle pense que « c’est très utile pour La Réunion », a appris bien des choses qu’elle ne soupçonnait pas sur la situation sanitaire de l’île pendant la guerre et au moment de la loi de 1946.
La plupart reconnaissent ne rien savoir ou presque de l’histoire et de l’action de Léon de Lépervanche. Presque tous ont dit leur surprise de découvrir si tard des événements et une histoire aussi riches et pleins d’enseignements.
• Frédérique Nélitar, étudiante
Venue de Saint-Denis, avec des amis, par pure curiosité, cette étudiante a appris par le rassemblement de la Halle des choses dont elle n’avait aucune idée. « C’est l’occasion de connaître une part d’histoire de La Réunion. L’école ne m’a rien appris sur Léon de Lépervanche et je trouve dommage qu’on ne nous dise rien du rôle joué par des personnes aussi importantes que lui » dit la jeune fille.
Elle a réalisé en cette occasion qu’elle savait très peu de choses sur Léon de Lépervanche. « Plus que le personnage politique, c’est le syndicaliste qui m’a intéressée et le fait qu’il s’est engagé très jeune, en ayant commencé à travailler à l’âge de 16 ans ».
• Francelin Budel, 30 ans
« Moin la antandï le nom de Lépervanche par rapor le nom lé rï, les écoles. Mi noré voulï konèt ali plis ankor ». A 30 ans, Francelin Budel milite à la section du PCR de Sainte-Suzanne et il pense « qu’il faut faire quelque chose pour que les jeunes de La Réunion mettent, comme lui, un visage sur ce nom. » Lépervanche, il en avait entendu parler. Mais il a fallu qu’il vienne au Port hier pour découvrir qui était l’homme, le bazardier, le militant, le syndicaliste, le député. « Je ne savais pas si c’était un Réunionnais ! Je croyais que c’était un métropolitain qui avait fait quelque chose de bien pour La Réunion ! Souvent, on ne sait pas qui sont ceux dont on donne le nom aux écoles. On ignore s’ils ont vécu à La Réunion et ce qu’ils ont fait. Aujourd’hui, j’ai appris beaucoup et en particulier que Lépervanche et Gabriel Martin étaient deux Réunionnais. »
Il l’a lu dans “Témoignages”. « Ce journal-là, il faudrait le mettre partout dans l’île ! »
• Risham Badroudine, 30 ans
« Je savais juste qu’il était député et qu’il était à l’origine de la loi qui a instauré l’égalité entre Réunionnais et Français. Mais lorsque le constat a été que cette égalité n’était pas réalisée, cela a déclenché la lutte autonomiste. Il a fallu 50 ans de lutte et la démission de deux de nos députés pour atteindre l’égalité promise et contenue dans la loi du 19 mars 1946. Je savais aussi qu’il a été maire du Port et que c’était un grand syndicaliste. Ce que je retiens surtout de l’action de Raymond Vergès et Léon de Lépervanche c’est que sans ces deux députés, nous ne serions pas ce que nous sommes aujourd’hui. »
• Bertrand Bertil, 30 ans
Venu de Saint-André, ce jeune, comme son copain Risham, a déjà un bon bagage politique, une solide formation. Et pourtant il a presque découvert hier la personnalité et l’action de Lépervanche. « Lépervanche, pour moi, c’était un nom lié à la loi du 19 mars 1946 et à la sortie de la colonie. Mais à part ça... rien ! Quand j’ai eu le livre entre les mains, je me suis aperçu qu’il avait participé à l’Histoire de La Réunion. Comparé à Raymond Vergès, il est moins connu. Récemment, il y a eu un documentaire sur Raymond Vergès. Mais sur Lépervanche ? Je me suis beaucoup intéressé à son activité comme conseiller général et à ce qu’il a fait pour tenter de s’opposer à la fermeture du train, dans un parallèle avec notre tram-train d’aujourd’hui. Ce qui est remarquable aussi, c’est son action pendant les grandes grèves de 37-38 et son refus de reprendre son poste si les sanctions contre ses collègues n’étaient pas levées. »
• Reine-Claude Armon Mounoussamy, 37 ans
Venue avec ses deux filles et sa mère, Reine-Claude est membre du PCR dans une famille engagée dans les luttes communistes depuis la génération de ses grands-parents. Et pourtant, elle a appris bien des choses hier...
« J’ai connu Lépervanche quand on a parlé de lui à la télévision ; on a parlé du centenaire de sa naissance. Je savais qu’il était maire du Port mais je ne savais pas qu’il était aussi syndicaliste. Et il devait être très proche des gens pour entraîner comme il l’a fait 25% des Réunionnais ; aujourd’hui, le nombre des syndiqués est bien inférieur. Je savais aussi qu’il était député mais je n’avais pas retenu qu’il était un des auteurs de la loi de 1946. Cette loi, j’en ai de vagues souvenirs, depuis le collège, mais on ne nous a jamais parlé de lui comme je l’ai entendu faire aujourd’hui.
Je trouve dommage qu’il n’y ait pas plus de monde dans un rassemblement comme celui-ci. Peut-être qu’il aurait fallu le faire pendant un week-end ; d’après moi, cela aurait été une meilleure date, y compris pour les enfants. »
• Sandrine, Nad, Shamima, Jade...
Les quatre jeunes femmes sont venues avec des amis de Saint-Denis. Elles veulent constituer un groupe de réflexion, sur la politique et les questions sociales. « Personnellement, je ne connais pas trop ce qu’a fait Lépervanche, qui il était. Je sais qu’il a été maire du Port. Je suis venue pour rendre hommage à son action » dit Sandrine qui, comme les autres, « aimerait en savoir plus sur lui ». « On a appris beaucoup sur La Réunion et sur ce qu’il a fait, et c’était bien ».
Jade a quitté l’école, où on ne lui a « rien appris sur Lépervanche ». Elle en a entendu parler dans sa famille. Très attentive aux discours des “grands témoins” qui se sont exprimés hier, elle a réalisé qu’« entendre parler de La Réunion pendant la guerre, ça m’a appris qu’elle a beaucoup changé. Par sa politique, Lépervanche a beaucoup amélioré La Réunion et la vie des Réunionnais » a-t-elle dit, en évoquant l’exemple qui l’a le plus touchée, dans l’allocution de Paul Vergès - qu’elle voyait aussi pour la première fois : celui des citernes installées dans le Port par Lépervanche pour soulager la population des longues corvées d’eau.
• Krishna Damour, 37 ans
Enseignant et membre du Collectif Sud, dont il est l’un des animateurs, Krishna Damour a gardé de la journée d’hommage à Léon de Lépervanche une leçon politique, donnée par Elie Hoarau. « J’ai été très sensible à son discours sur le désintéressement du combat. C’est si rare aujourd’hui de trouver des hommes qui restent modestes dans la victoire. Lépervanche, pour moi, est un modèle. Il me fait penser à ceux de nos dirigeants qui, comme Elie Hoarau et Paul Vergès, savent toujours faire passer les priorités du combat avant toute autre considération. Ils sont de plus en plus rares ces hommes ou ces femmes par lesquels le combat, notre combat devient beau et parvient à oublier les intérêts individuels. Lépervanche et ceux qui ont parlé de lui aujourd’hui sont de cette trempe-là ; je trouve qu’on ne le dit pas assez ».
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