LETTRE A FIDEL CASTRO

9 octobre 2007

Fidel,
Je me souviens en ce moment de tant de choses : du jour où j’ai fait ta connaissance chez Maria Antonia, où tu m’as proposé de venir et de toute la tension qui entourait les préparatifs. Un jour, on nous demanda qui devait être prévenu en cas de décès, et la possibilité réelle de la mort nous frappa tous profondément. Par la suite, nous avons appris que cela était vrai et que, dans une révolution, il faut vaincre ou mourir (si elle est véritable). De nombreux camarades sont tombés sur le chemin de la victoire.
Aujourd’hui, tout a un ton moins dramatique, parce que nous sommes plus mûrs ; mais les faits se répètent. J’ai l’impression d’avoir accompli la part de mon devoir qui me liait à la Révolution cubaine sur son territoire, et je prends congé de toi, des compagnons, de ton peuple qui est maintenant aussi le mien. [...] Rien de légal ne me lie aujourd’hui à Cuba en dehors de liens d’une autre nature qu’on n’annule pas comme des titres ou des grades.
[...]
J’ai vécu des jours magnifiques et j’ai éprouvé à tes côtés la fierté d’appartenir à notre people en ces journées lumineuses et tristes de la crise des Caraïbes. Rarement un chef d’Etat fut aussi brillant dans de telles circonstances, et je me félicite aussi de t’avoir suivi sans hésiter, d’avoir partagé ta façon de penser, de voir et d’apprécier les dangers et les principes.
D’autres terres du monde réclament le concours de mes modestes efforts. Je peux faire ce qui t’est refusé en raison de tes responsabilités à la tête de Cuba, et l’heure est venue de nous séparer. [...]. »


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