
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
16 septembre 2020, par
Hier s’est tenue la cérémonie d’adieu à Bruny Payet, ancien dirigeant du PCR et de la CGTR décédé le dimanche 13 septembre à l’âge de 98 ans. Les hommages ont salué une vie militante exemplaire qui a permis aux Réunionnais d’obtenir d’importantes avancées comme l’égalité sociale.
La cérémonie d’adieu à Bruny Payet s’est déroulée hier matin au centre funéraire de Commune Prima à Saint-Denis. Des personnes venues de toute l’île et issue de différentes sensibilités politiques étaient rassemblées hier aux côtés de la famille pour rendre un dernier hommage.
Une délégation du PCR était conduite par son président Elie Hoarau et son secrétaire général Yvan Dejean. Au sein de cette délégation figurait également Maurice Gironcel, président de la CINOR et maire de Sainte-Suzanne, ancien responsable de la CGTR. Huguette Bello, maire de Saint-Paul, Emmanuel Séraphin, président du TCO et André Thien-Ah-Koon, maire du Tampon, sont venus également saluer la mémoire de l’ancien dirigeant politique et syndical.
Pour sa part, la CGTR était représentée notamment par Georges-Marie Lépinay, Jacky Balmine (CGTR-BTP), Jacques Bhugon (CGTR Nord), Pierrick Olivier (CGTR Finances publiques), Max Banon, Roger Alagama (ancien secrétaire de la CGTR-BTP), Alix Palléressompoullé (ancien secrétaire de la CGTR-PTT).
L’association ATR-FNAUT était également venue rendre hommage à son président-fondateur, ainsi que l’Association de la France Libre à La Réunion.
Elie Hoarau, président du PCR, fut invité par la famille à prendre la parole. Il rappela le but de Bruny Payet : arriver à une société sans exploitation de l’homme et de la nature. Une photo de Karl Marx était au-dessus de son bureau. Ce penseur guidait ses idées.
Bruny est cofondateur avec Paul Vergès du PCR en 1959. Le but était de sortir La Reunion du joug colonial. Bruny a ensuite été directeur de Témoignages, cible de la répression.
Bruny Payet était également Internationaliste, solidaire des peuples opprimés. Le PCR rappelle que Bruny Payet laisse des acquis considérables pour le peuple réunionnais : égalité sociale, allocations familiales…
Il fut aussi président du Comité pour la célébration du 20 décembre. Saluant « un grand Réunionnais », le président du PCR remercie Bruny Payet « pour le message d’espoir que nous a délivré. Ce message c’est de dire qu’en luttant dans le monde, on peut bâtir une humanité fraternelle et heureuse. Adieu Bruny, les camarades ne oublieront jamais. Merci Bruny. »
Ce fut ensuite Georges-Marie Lépinay qui fut invité à intervenir au nom de la CGTR. A Témoignages et à la CGTR où il lui succéda en tant que secrétaire général, Georges-Marie Lépinay fut aux côtés de Bruny Payet pendant 60 ans.
Bruny Payet, « c’est une fidélité exemplaire à son engagement, son île et son peuple, ainsi qu’une combativité militante ».
Cette ligne de conduite date de ses premiers engagements pendant la guerre dans la France libre puis à partir de 1945 au PCF avant de rejoindre La Réunion où il fut secrétaire général de la Mairie de Saint-André sous la direction de Raymond Vergès, tout en assurant l’animation de la Section communiste de Saint-André et de Témoignages.
Ce fut son engagement avant la fin de la guerre, dans la France libre. Puis après sa démobilisation, il adhère en 1945 au PCF et milite activement malgré la répression. Il a gardé le cap. Cet exemple de fidélité à ses choix et engagement doit nous inspirer.
Diplômé ingénieur en électricité, il part en Algérie. Il se fait surprendre par un supérieur en train de diffuser l’Humanité et Liberté. C’est le renvoi immédiat à Paris. Il décide alors de rentrer à La Réunion avec son épouse.
Malgré ses diplômes, il ne trouve pas de travail. Le cynisme de l’administration va jusqu’à lui affirmer qu’il est trop diplômé. Commence alors une vie difficile. Il ne trouvera une embauche qu’avec le Dr Vergès comme secrétaire de mairie à Saint-André. Il assure l’animation de la section de Saint-André, et il est responsable de Témoignages.
Directeur de Témoignages, Bruny Payet a subi les 47 saisies et les perquisitions. Il avait pour mission d’organiser les planteurs dans les années 1960. Puis il fut chargé de la CGTR, dont il fut élu secrétaire général en 1971. « Le dirigeant doit se porter à la hauteur des souffrances des travailleurs, c’était Bruny », rappelle Georges-Marie Lépinay : « Il n’y avait pas de grève sans que Bruny soit là, partout dans l’île ».
Sur le plan politique, il ne refusait aucun engagement quand il était désigné par les camarades pour porter le message du parti. Élu à Saint Paul, il faillit remporter les municipales de Saint-Benoît malgré la fraude.
« Bruny Payet, c’est une vie exemplaire de bout en bout et d’engagement total au détriment de sa vie privée, de sa vie familiale. C’était un grand Réunionnais, lutteur infatigable, qui voulait le mieux pour son pays et pas la situation actuelle marquée par ma crise et la dispersion politique », conclut Georges-Marie Lépinay.
Paule Delmas, Présidente de l’association de la France libre à La Réunion a également pris la parole pour saluer la mémoire de l’ancien résistant, membre de l’association depuis 2017.
L’association ATR-FNAUT fut alors invitée à intervenir, rappelant un des derniers combat mené par Bruny Payet, contre la route en mer et pour une alternative sécurisée à la liaison entre Saint-Denis et La Possession.
Jean-Paul Panechou, Brigitte Mallet et Serge Folio sont ainsi revenus sur la création d’Alternatives transport Réunion pour qui Bruny Payet est devenu président fondateur en 2012, et qu’il a adossé à la Fédération nationale des usagers des transports. ATR-FNAUT souligne que Bruny Payet s’est toujours intéressé aux projets concernant La Réunion dans l’aménagement du territoire.
Annie Darencourt est venue ensuite apporter son témoignage de secrétaire de Bruny Payet à la CGTR, qui fut une expérience qui la marqua à vie
Elle donna ensuite lecture d’un texte d’Alain Lorraine décrivant les conditions de vie à la CGTR au début des années 1970.
Nadia, l’épouse de Bruny Payet a conclu cette cérémonie par un hommage émouvant. Rappelant les 48 ans de vie commune jusqu’à ce dimanche 13 septembre, elle a remercié son époux pour tous les bons moments qui ont ponctué cette existence commune.
M.M.
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