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Pensées pour Laurence
8 novembre 2012
Des messages à l’adresse de Laurence et sa famille témoignent de la grandeur de cette dame réunionnaise, restée discrète à défendre les droits des plus démunis tout particulièrement.
« Laurence, pour nous, c’est d’abord un accueil, une écoute et pas, ou si peu, de questions.
Nous étions à La Réunion depuis peu.
Nous nous sommes rencontrés dans une manif. Ailleurs, à cette époque, une rencontre entre “gauchos” et “cocos”, ça n’était pas vraiment le grand amour.
Certes, depuis l’enfance, le nom “Vergès” alimentait les conversations familiales. Jacques Vergès était au cœur des chroniques judiciaires de Frédéric Pottecher relatant les procès menés contre les militants algériens et leurs soutiens français. Peu après, ce fut son frère, Paul, qui retint notre attention de jeunes en révolte. Les lettres écrites par Paul Vergès avant et durant sa clandestinité et publiées dans “Le Monde”, “Le Canard Enchaîné” notamment furent décisives pour, dès 1967, nous conduire à demander d’être titularisés à La Réunion.
Dès ce premier contact avec Laurence, nos préventions s’évanouirent.
Alors, c’était ça une communiste ?
Une personne avenante, souriante qui, s’il lui arrivait parfois de se moquer de nos idées toutes faites, le faisait avec une indulgence souriante. Capable de nous entendre débiter des sottises sans jamais user de l’argument d’autorité, sans brandir le “carton rouge” sanctionnant la faute impardonnable. Et pourtant, au début, Dieu sait que nous avons cherché les limites ! Mais il n’y en avait guère ! La riposte ne faisait pas défaut, vive souvent, jamais blessante.
Qui étions-nous pour avoir droit à cet accueil, à cette écoute ? Personne. Nous étions sans passé, et on ne nous a jamais demandé notre filiation ou si nous avions accompli des actions d’éclat permettant de nous accueillir au sein du Parti.
Et cette écoute, cet accueil, nous y avons tous eu droit. Et lorsque nous avons constitué le groupe Freinet, tous nous avons bénéficié de la même attention quelle que soit la famille politique dont chacun se réclamait.
Si, parfois, nous pouvions faire preuve de sectarisme, nous constations que, du côté du PCR, il n’y en avait aucun : tous les points de vue pouvaient être développés.
Dans l’aventure des Cahiers de La Réunion et de l’océan Indien, c’est Laurence qui accompagnait l’équipe de ses conseils, qui opérait la saisie des textes, Ivrin nous initiant au montage.
Les difficiles conditions matérielles de réalisation de “Témoignages” nous heurtaient : locaux minuscules, mal éclairés, chaleur étouffante tant le toit était bas et la tôle proche des têtes. Et Laurence travaillait là avec tout le personnel, et personne ne se plaignait. Une chaleureuse ambiance de militantisme. À l’époque, militer au sein ou auprès du PCR, c’était d’abord l’assurance de ramasser des coups. Laurence en avait déjà eu plus que sa part et n’en parlait jamais. Il a fallu des années et des années de luttes communes pour que, par bribes et toujours avec cet air de dire « ce n’était pas si grave », nous apprenions ce qu’avait signifié et signifiait toujours pour la famille Vergès d’être placée, par le pouvoir parisien, au centre de la cible.
S’il nous est arrivé d’être fâchés, rarement, mais c’est arrivé, c’est toujours Laurence qui faisait le premier geste d’apaisement.
Lorsqu’est venu, pour nous comme pour d’autres, le temps des difficultés, tout le parti a fait bloc, et Laurence y a souvent ajouté l’accueil de nos enfants alors que le boulot ne lui manquait pas.
Lorsqu’un livre la touchait, elle en parlait et, vous ayant donné l’envie de le lire, elle offrait de vous le prêter, en toute confiance.
La mort de Laurent nous a laissés désemparés, à la dérive, nous qui n’étions que de simples amis de Laurent. Laurence, après quelques jours, s’est projetée dans l’avenir. Elle n’a pas fait comme si de rien n’était, non, mais sans plainte aucune, elle s’est consacrée à une nouvelle avancée culturelle. C’est à cette époque qu’ont été jetées les bases de la Commission Culture Témoignages. Toutes celles et ceux qui, bénévolement, l’ont accompagnée dans cette entreprise couronnée de succès peuvent témoigner de l’énergie déployée par Laurence et de son érudition.
Les tristes journées que nous venons de vivre depuis samedi nous ont appris, à travers les hommages rendus, que ce dont nous avons bénéficié de sa part, Laurence avait su le donner à de très nombreuses personnes sans jamais en attendre un retour.
C’est la tête et le cœur emplis des images de toutes ces années de lutte que nous retournons vers Laurence telle qu’elle a toujours été, vive, accueillante, le regard souvent malicieux, œuvrant inlassablement à forger un avenir pour cette île dont, en épousant Paul, elle avait épousé toutes les luttes.
La vie de Laurence, c’est, à nos yeux, une véritable œuvre collective. Commencée avec Raymond Vergès, elle s’est poursuivie dans les actions menées par Jacques, Paul et Laurence, Claude, Françoise, Laurent et Pierre.
À eux tous, aux petits-enfants et arrières petits-enfants, auxquels Laurence manque tant, nous voulons dire toute notre affection. »
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Messages
10 novembre 2012, 12:38, par Désiré FLEURY
Je n’ai jamais rencontree Laurence VERGES, je l’ai peut-etre croisee, tout juste apercue.
Fils d’un militant pur qui a toujours ete au coeur de toutes les luttes du PCR depuis les annees 70, les paroles, les engagements, les combats, la vie de Paul VERGES ont fortement influence ma vision de la societe reunionnaise et de la politique (au sens premier du terme).
Je crois que Laurence illustre completement la citation qui dit en substance que derriere chaque grand homme se trouve une femme.
Si Paul a pu apporter autant son peuple c’est beaucoup grace toi, j’en suis convaincu.
Merci Laurence.