Mon ami, mon frère, mon camarade est mort

2 septembre 2008

Jean-Marcel Courteaud est décédé. J’ai appris la mauvaise nouvelle par ma sœur Elyne de Bagatelle que Jean-Marcel venait chez elle souvent. Cette triste nouvelle m’a été confirmée par d’autres camarades de La Réunion. Faisant partie du journal "Témoignages" organe du Parti Communiste Réunionnais, Jean-Marcel était le directeur, le journaliste et le militant et aussi l’intellectuel ouvert et pragmatique. C’était ce militant communiste et humaniste que j’ai connu à Paris dans les années 70. D’où nous mettions toutes nos forces en commun pour essayer d’apporter un eu de chaleur et de dignité à l’immigration. Réunionnaise. Un beau et long combat contre la BUMIDOM et ses travers colonialismes.

A travers l’organe de notre association "le combat Réunionnais de l’U.G.T.R.F." et avec très peu de moyen, nous nous intéressions activement aux problématiques politiques et culturels du devenir de La Réunion et tout temps ne pas oublier le reste du monde. Avec un seul objectif, faire bouger les choses autour de nous ; nous étions présents : la lutte des Kanaks, la libération de Nelson Mandela, le soutien de Danyèl Waro dans les prisons de Rennes. Et aussi, la dénonciation de l’assassinat de Stiveriko et de Dulcie September.
La gauche au pouvoir mai 1981. Le peuple réunionnais et l’immigration réunionnais c’était une nouvelle marche pour le changement.
Jean-Marcel est rentré à La Réunion comme journaliste de “Témoignages”. Il ne voulait qu’on s’attarde sur sa terrible maladie. Sa lutte pour améliorer et changer cette société était capitale pour lui. Aimer les gens, le contact avec son peuple de travailleurs, militer, se cultiver, il a donné à sa vie une noble cause. Et en même temps, il a pris toute sa place dans ce combat quotidien, difficile, complexe de notre île et du monde.
À chaque fois que je venais à La Réunion, il m’emmenait faire une tournée chez tous les camarades de l’île. C’est un peu grâce à lui que j’ai appris l’histoire de mon peuple et de sa culture "Maloya". Et c’est aussi pour lui que j’ai gardé le contact avec les ex-immigrés réunionnais revenus au pays, après avoir passé un "long séjour" en France. Jean-Marcel touchait à tout, il savait cuisiner, s’occuper du jardin, s’intéresser aux arbres et plantes endémiques, participer à tous les "kabars" chez les défunts Lo Rwa Kaf et Gramoune Baba et parlait avec Firmin Viry comme un "Maloyer". Il aimait et respectait le père René Payet, il disait que c’est un "boug" formidable. Il était pour le développement durable. Il savait regarder ailleurs pour mieux voir La Réunion.

À ses parents, frères et sœurs en France ou à La Réunion, à ses amis portois et ailleurs, au journal "Témoignages", au Parti Communiste Réunionnais, je vous adresse avec tristesse, l’expression de mes condoléances.

Saffre Richemont

Jean-Marcel Courteaud

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