
C’était un 30 juin
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Commémoration de l’Appel du 18 juin 1940
20 juin 2005
Dans le cadre de la commémoration de l’Appel du 18 juin 1940, le Conseil régional et la Fondation de la France libre inauguraient une exposition qui se tient dans le hall de l’hôtel de Région jusqu’au 30 juin prochain. Ce vernissage a été l’occasion de rappeler la contribution de la jeunesse réunionnaise à la libération du territoire de la République. Car nombreux sont les jeunes de l’époque à s’être engagé dans la France libre alors que la bataille était loin d’être gagnée. Un engagement qui allait aboutir à la reconnaissance de la pleine citoyenneté pour tous les Réunionnais avec la loi de départementalisation.
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Jusqu’au 30 juin, une exposition à la Région retrace les étapes de la lutte de la France libre pendant la seconde guerre mondiale. Le vernissage a permis de replacer ce combat dans une perspective réunionnaise et de rappeler le sacrifice de notre jeunesse qui a tout quitté pour aller en Europe défendre la démocratie et la liberté.
C’est en présence de Jean Couturier, membre du commando français qui participa au débarquement du 6 juin 1944, de Paul Gervais, délégué de la Fondation de la France libre, de Paul Vergès, président de la Région et ancien engagé dans la France libre, d’anciens combattants et d’élus de toutes tendances, qu’avait lieu samedi à l’hôtel de Région le vernissage de l’exposition “De Gaulle et la France libre”. Des panneaux qui retracent le début de la seconde guerre mondiale, l’effondrement de l’armée française en mai 1940, l’occupation du territoire métropolitain et les exactions des occupants, mais surtout qui met l’accent sur ceux qui ont résisté, ceux qui ont répondu à l’Appel du 18 juin 1940 prononcé par le général De Gaulle alors que la République était en pleine débâcle. Les visiteurs peuvent alors se rendre compte de la contribution des résistants engagés dans la France libre pour libérer le territoire métropolitain et vaincre les armées nazies.
"La fierté de notre vie"
Le vernissage a commencé par la lecture de l’Appel prononcé à Londres le 18 juin 1940 par le général De Gaulle, un appel à la résistance qui valut à ce dernier d’être condamné à mort par la justice de son pays. Puis Paul Gervais a rappelé la situation de la métropole à l’époque où l’appel a été prononcé : un pays submergé par une invasion, dont les chefs venaient de demander l’armistice. Des conditions extrêmement difficiles, où faire acte résistance contre cette décision de cesser le combat signifiait beaucoup de courage. Il a aussi rendu hommage à ceux qui ont répondu à l’appel : "c’est la fierté de notre vie". Le délégué de la France libre a aussi cité Paul Vergès, "qui a fait partie de cette petite minorité". L’exposition permettra de suivre le parcours de ceux qui ont lutté, poursuit Paul Gervais, "l’exposition tournera dans les communes, dans les établissements scolaires qui en feront la demande".
La jeunesse veut résister
Paul Vergès a quant à lui rappelé le contexte dans lequel se trouvait La Réunion, le 18 juin 1940. Dans la colonie de 250.000 habitants, les nouvelles parvenaient par la radio. "Tout s’est écroulé en quelques semaines avec l’effondrement de la France, mais, alors que le gouvernement voulait l’armistice, les jeunes se sont précipités chez le gouverneur pour qu’il continue le combat". Dans le même temps, son conseil privé, regroupant les notables de l’époque, s’était prononcé à l’unanimité sauf deux pour suivre les ordres du gouvernement du maréchal Pétain et cesser le combat. C’est alors que la répression s’est déchaînée contre ceux qui voulaient continuer la lutte, rappelle le président de la Région, avec la radio au service du gouvernement de Vichy qui accablait la résistance, et la misère dans laquelle vivaient les Réunionnais. Une répression qui allait durer jusqu’en novembre 1942, date d’arrivée du “Léopard” qui allait signifier le ralliement de La Réunion à la France libre. Paul Vergès évoque le contraste entre la joie unanime du peuple venu en masse accueillir le “Léopard” - "population et jeunesse dans la rue" - et la situation des tenants du pouvoir de l’époque, réfugiés à Salazie après avoir miné les ponts.
Sacrifice sous-estimé
Plusieurs leçons sont à tirer des événements qui ont suivi, poursuit Paul Vergès. "Les deux promotions du lycée ont signé un engagement pour la France libre", insiste-t-il, "La Réunion a donné des engagés volontaires en masse, la jeunesse réunionnaise a servi la France libre partout". "Tous ces jeunes étaient volontaires, ils sont partis sans savoir ce qui les attendait, alors que la situation était très incertaine, ils sont partis sans promesse de retour, sans aucun but personnel mais pour défendre des valeurs éternelles : liberté et démocratie", ajoute-t-il, "c’est un sacrifice énorme dans l’Histoire du pays, un sacrifice beaucoup trop sous-estimé. Ce geste politique massif de la jeunesse réunionnaise est un démenti à ceux qui parlent de la “reconnaissance du ventre”". "C’est ce volontariat qui a donné l’impulsion des événements", précise le président du Conseil régional, "de ce geste de l’Outre-mer, de la résistance est sortie l’unanimité du Parlement pour voter la pleine citoyenneté à ceux qui l’avaient gagné sur les champs de bataille".
Le “non” appelle à continuer
Paul Vergès conclut son intervention en évoquant l’appel du général De Gaulle, "condamné à mort" pour cet acte de résistance. "Au pire moment de la défaite, il a su donner des perspectives : les réserves à rassembler pour vaincre l’ennemi avec ces propres armes". Cela montre, que "quand on est sûr de ses convictions, de ses principes, dire “non” c’est le seul mot qui appelle à continuer, qui amène la victoire". "N’oublions jamais que dans ce pays, au pire moment, une majorité de jeunes est allé se battre. Nous devons entretenir la flamme".
Manuel Marchal
La Fondation de la France libre
À l’origine association de la France libre, elle regroupait tous ceux qui, avant le 31 décembre 1943, avaient répondu à l’appel du général De Gaulle et avaient rallié la lutte de la France libre. Depuis le 18 juin 1999, l’association s’est transformée en fondation. Parmi ses objectifs, "faire que le souvenir de ceux de la France libre ne s’efface jamais".
L’Appel du 18 juin 1940
Discours du Général de Gaulle prononcé à la radio de Londres le 18 juin 1940. Cet appel n’a pas été enregistré.
Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement. Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s’est mis en rapport avec l’ennemi pour cesser le combat.
Certes, nous avons été, nous sommes, submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne, de l’ennemi.
Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd’hui.
Mais le dernier mot est-il dit ? L’espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non !
Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n’est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.
Car la France n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l’Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l’Angleterre, utiliser sans limites l’immense industrie des États-Unis.
Cette guerre n’est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n’est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances, n’empêchent pas qu’il y a, dans l’univers, tous les moyens nécessaires pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd’hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l’avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là.
Moi, Général de Gaulle, actuellement à Londres, j’invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j’invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d’armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, à se mettre en rapport avec moi.
Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas.
Demain, comme aujourd’hui, je parlerai à la Radio de Londres.
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