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Paul Vergès, Président de la Région
29 novembre 2007, par
La réforme qui a sorti La Réunion de la colonie vient des Réunionnais. C’était une solution réunionnaise pour répondre à l’urgence du contexte de l’époque, elle a été portée par un large rassemblement qui a ensuite été soutenu par l’ensemble des forces politiques nationales.
Ce qui caractérise une société coloniale, c’est que le maître fait tout pour que le colonisé n’ait aucune Histoire. Comme cela, arrivé à l’âge adulte, le colonisé ne sait plus où aller.
Paul Vergès revient sur le contexte de l’époque de Léon de Lépervanche : « 250.000 habitants à La Réunion, dont 6.000 au Port. La misère était généralisée, les cases étaient en paille ou en goni, pas de médecine. Comment faire pour sortir de cette misère ? Comment Léon de Lépervanche va-t-il lutter pour faire triompher ses idées ? ».
Les cheminots et les dockers, c’étaient 3.000 travailleurs. Léon Lépervanche s’engage dans la lutte syndicale car il voit tout le potentiel social qui existe pour changer la société.
À partir de la force que permettait d’organiser le chemin de fer, les cheminots ont aidé à mettre sur pied les syndicats des ouvriers d’usines. Ces 14 sucreries rayonnaient sur toutes les propriétés. Cela a permis de constituer le syndicat des haleurs de pioche.
C’est l’exemple d’une organisation syndicale rayonnant sur toute l’île grâce au chemin de fer, et à laquelle se sont joints les fonctionnaires.
Les luttes menées à l’époque en France ont aidé les luttes à La Réunion. La liaison était effectuée par les militants syndicaux qui travaillaient sur les bateaux qui reliaient La Réunion à la France. Parmi ces marins, Paul Vergès se souvient d’Ho Chi Minh, le futur libérateur du Vietnam.
Ceci explique pourquoi « il n’y a pas de lutte sans action directe, sans idée pour regrouper tout le monde ».
La solution venue des luttes
« Léon de Lépervanche faisait partie de la jeunesse des années 30, et il a créé la base de la transformation du pays. Aujourd’hui, les jeunes sont capables de faire cela à La Réunion à condition qu’ils aient dans la tête l’émancipation et la responsabilité ».
Pendant la guerre, Léon de Lépervanche n’était plus cheminot, il survivait en vendant du manioc au bazar du Port, et il continuait à lutter.
Au lendemain de la guerre, les pays d’Afrique et d’Asie étaient encore des colonies. Léon de Lépervanche n’avait pas d’exemple auquel se référer pour sortir La Réunion de la colonie.
La solution est venue des luttes menées dans les années 30. C’est en effet dans la lutte qu’a été trouvé le mot d’ordre : faire voter une loi pour donner une solution, l’application des lois sociales à La Réunion.
Nous devons avoir en tête qu’avant la loi du 19 mars, les réformes de la société réunionnaise étaient proposées par les progressistes de France. C’est le cas de l’abolition de l’esclavage le 20 décembre 1848.
La leçon du 19 mars 1946, c’est que la grande réforme est venue de La Réunion, elle a ensuite été soutenue par l’ensemble des forces politiques nationales qui ont voté le texte à l’unanimité.
Pas attendu « le grand frère » de Paris
Les acteurs de cette loi « n’ont pas attendu le grand frère ».
Autre enseignement : lors du vote de la loi, Raymond Vergès avait 64 ans, Léon de Lépervanche avait 39 ans. Ce sont toutes les générations de La Réunion qui se sont unies, ce qui rappelle que pour gagner, il faut unir tout le monde.
Tout ce qui est fait aujourd’hui découle de la réforme faite par deux Réunionnais. Nous ne ferons jamais assez pour leur rendre hommage. Qui aurait imaginé que Léon de Lépervanche, vendeur de manioc, allait avec Raymond Vergès inscrire la deuxième date la plus importante de l’Histoire de La Réunion. Ils ont trouvé une solution au problème colonial, ils nous ont permis de conquérir l’égalité.
Est-ce que nous sommes capables de faire le même effort pour résoudre les problèmes du chômage, de la démographie. « C’est notre loi de 46 à nous, et c’est devant nous. Ce que nos camarades ont fait doit nous porter à un niveau supérieur de la lutte. Notre tâche historique est celle du développement, de la responsabilité. C’est comme cela que nous serons les dignes héritiers des luttes de Léon de Lépervanche et de Raymond Vergès ».
Manuel Marchal
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