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René Payet journaliste à ’Témoignages’
15 septembre 2011
Parmi les engagements du Père René Payet, il y a la lutte pour le respect de tous les travailleurs, et notamment celui des plus vulnérables et des plus précaires qui sont souvent les femmes. Dans l’article que nous reproduisons ci-après, René Payet s’élève contre les patrons qui profitent de la pénurie d’emploi pour tenter de violer de jeunes Réunionnaises en les menaçant avec l’arme du chômage.
Samedi 17 décembre 1988
Parce que je m’appelle « patron » :
Au lit, ou a la porte !
Eh oui ! ça existe hélas toujours, la honteuse pratique et le honteux abus de certains patrons, convaincus que la « faveur » de l’embauche qu’ils « consentent » leur donne droit aux faveurs de l’employée. Malheureusement, c’est encore la honte de la victime ainsi abusée et la peur du chômage qui lient les langues et, du même coup, encouragent ces comportements-là. Que de drames vécus ! Ces jours-ci, il nous a été donné d’en mesurer la cruauté.
EIIe a 24 ans, Dany, et un diplôme depuis plus de 5 ans. Mais du travail, toujours pas. Elle attend le signe promis tant de fois dans les réponses à ses demandes d’embauche... Un beau jour, ça y est, enfin. On l’accepte, comme secrétaire. Et à Saint-Louis, pas trop loin de chez elle, par-dessus le marché.
Rapidement, elle se fait à son travail. Elle l’aime et le soigne. D’ailleurs, son patron semble apprécier également ce qu’elle fait et sa façon de le faire. La preuve : ses manières avec elle et les petits cadeaux qui lui sont offerts. Hélas ! empoisonnés, ces cadeaux-là : elle va vite s’en rendre compte.
En effet, le patron a très vite cru (au bout d’un mois de "gentillesses"), que le terrain était suffisamment préparé et que Dany, il pouvait tranquillement la cueillir... Cela a été, pourtant, un refus catégorique de la part de la jeune femme. Toutes les avances repoussées en bloc, sans aucune ambiguïté.
Du coup, les "manières" du patron changent : les "cadeaux", il les reprend, et le travail de l’employée ne vaut plus rien. Au lit ou à la porte ! Les vexations se multiplient. Tout est fait pour la décourager. Pas de licenciement brutal, bien sûr. Il faut qu’elle parte d’elle-même : ça simplifie les choses et elle perd l’ASSEDIC.
La jeune fille, prise dans ce piège-là, nous l’avons vue en larmes. Toute sa dignité de femme bafouée. Toute sa fierté de jeune travailleuse qui ne veut rien devoir qu’à sa compétence et à son travail. Une injustice énorme qui vous trouve désarmé. Et le chômage à nouveau, au bout de quatre mois d’un travail que l’on croyait déjà définitif... L’indignation. La révolte. Les larmes aux yeux. Les poings fermés : « Non ! je ne veux pas ».
Deux poids, deux mesures
Si in pov ga — pour des raisons que le psychiatre, en général, analyse fort bien et qui ne s’enracinent pas toujours dans la dépravation — si donc dans un coin isolé in pov ga arrive à paralyser une fille — plus par la peur qu’avec son canif — et parvient à satisfaire son besoin sexuel, il ne rate pas les Assises et, en général, les 6 à 10 ans de prison. La plupart du temps, le crime est flagrant, aggravé par la violence et l’auteur facile à identifier. Plainte portée, la Justice n’a plus qu’à suivre son cours...
Mais, si c’est un médecin, un chef d’entreprise, un cadre de l’administration ou un élu qui assaille sa secrétaire — dans son cabinet ou son bureau — et lui fait comprendre, après des amabilités infructueuses que c’est le divan ou la porte et le chômage... la violence n’est-elle pas aussi caractérisée ? Le crime n’est-il pas tout aussi cruel et monstrueux ?
Mais voilà, il n’est pas flagrant. Allez donc le prouver. Au contraire, il est même prouvé, par la Justice, que sauter par la fenêtre pour échapper à l’appétit du maître — au risque de vous rompre le cou — ne signifie pas nécessairement que l’on a voulu porter atteinte à votre pudeur : rappelez-vous l’affaire Mylène Veina, à Saint-Pierre. Alors, il faut subir ?
Certainement pas. Il faut résister, prendre la précaution de se syndiquer et, dès les premières turbulences patronales, alerter des responsables d’organismes comme la Délégation à la condition féminine ou l’Union des Femmes de La Réunion (UFR), essayer d’enregistrer des preuves... L’ogre de patron en question, il faut qu’il sache que si vous, vous perdez votre travail, lui, il risque de perdre la face.
Olivier Tienbo
Question de preuve
Tous ceux que nous avons interrogés sur la question du harcèlement sexuel avouent qu’au niveau judiciaire, il n’y a pas grand-chose à faire. Si l’on ne dispose pas de preuves, on peut difficilement accuser. « C’est un piège terrible », nous dit Me Boniface, avocat au barreau de Saint-Denis. Contre les abus sexuels patronaux, la victime n’a, en effet, aucun recours. Même essayer de piéger son agresseur, c’est difficile et risqué.
« A moins de faire, comme Mylène Veina, face à son patron », nous raconte Huguette Bello, responsable de l’UFR : elle s’est armée d’une fourchette pour le blesser et a essayé de se sauver par la fenêtre. Malencontreusement, puisqu’elle s’est sérieusement blessée...
L’arme la meilleure contre le patron abuseur, c’est encore, en général, la menace du "scandale" : et si cela se savait quel genre de personnage il est ? La victime doit donc être consciente de sa force à ce niveau-là et menacer l’employeur d’ébruiter ses agissements. Nous regrettons de n’avoir pu obtenir sur la question l’opinion de la Délégation à la Condition féminine, malgré nos nombreux coups de téléphone.
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