Votre présence à tous ici, témoigne de l’importance, de la solennité et du respect que l’on peut témoigner à ce grand homme qui par son histoire, son engagement, sa vie, a contribué à accompagner les plus vulnérables, les plus fragiles. Nul besoin de rappeler pour moi, après vos prises de parole, à quel point M. Raymond Vergès est un personnage illustre de notre histoire réunionnaise, de notre histoire locale.

Vos propos reflètent parfaitement son combat et j’y adhère totalement. Je souhaiterais néanmoins vous partager cette pensée personnelle qui m’a amené à initier ce projet. Il est de notre devoir de consacrer notre énergie et nos efforts à redonner de la dignité aux femmes et aux hommes qui composent notre île.

C’est un défi dont nous sommes confrontés depuis des décennies, le défi du développement économique, social et humain. La Réunion est une terre de talents, une terre d’histoire, un laboratoire du vivre ensemble mais qui se heurte aux difficultés liées au chômage, au mal développement et à la dépendance. Ces maux que nous connaissons tous impliquent, indépendant de nos missions ou fonctions, de promouvoir l’enseignement, la connaissance et la culture et le progrès sous toutes ces formes.

Ce n’est que par ce biais que nous pourrons collectivement nous mobiliser et réussir pour un avenir plus vertueux. Karl Marx disait « Celui qui ne connait pas l’histoire est condamné à la revivre ». Cela rappelle à quel point nous devons insister sur le devoir de mémoire, d’histoire et de connaissance. L’inauguration de l’Avenue Raymond Vergès marque le début d’un projet global qui vise à redonner toute la place nécessaire aux grandes personnalités qui ont rythmé l’histoire réunionnaise.

Nous leur ferons honneur en nommant nos écoles, nos rues et nos places publiques avec leur identité. Je suis fier, en tant que Maire, de contribuer modestement à rendre hommage à un grand homme qui a œuvré tout au long de sa vie pour la population locale avec humanité et grandeur d’âme. Enfin, je souhaite en tant qu’élu de La République incarner la responsabilité et non le pouvoir.

Bravo Mr le Maire de gommer cette injustice ; merci d’inscrire dans l’histoire de cette de ville de Saint – André, les réalisations de celui qui en était le maire de 1947 à 1957.

Plein d’émotion : parce que OUI Raymond VERGES était un grand homme. Le père de Paul et grand père de Laurent, Pierre ici présent et Françoise. Paul le fils de Raymond, le bâtisseur, le visionnaire inégalé. Laurent son petit-fils, qui a mené des durs combats ici même à St André où la fraude électorale, les violences sévissaient sous le règne des élus de droite de l’époque. Les pages sombres de la vie politique réunionnaise.

Son slogan : nou lé pas plis, nou lé pa moins respekt anou, résonne toujours partout à la Réunion mais aussi à l’Assemblée Nationale.

Élu député en 2017, dès mes premières interventions, j’ai cité ce slogan en hommage à Laurent mais en ayant une pensée pour Paul.

Historique enfin, parce que Raymond Vergès avec ses camarades députés Léon de Lepervenche, Gaston de Monnerville et Aimé Césaire qui ont fait adopter la loi de la départementalisation transformant la Martinique, la Guyane, la Guadeloupe et bien sur La Réunion en département français. C’en était fini des colonies, sur le papier bien entendu.

Dans le sillage, que de combats menées par le PCR pour faire appliquer l’égalité, réalisée seulement en 1996 !!

Que de combats menés pour mettre fin aux bidonvilles, pour offrir la médecine aux plus pauvres, améliorer les conditions de vie des Réunionnais notamment pour l’eau et l’électricité, les routes etc…

Il faudrait des heures pour parler de la vie de cet homme attaché au bienêtre de ses compatriotes.

Aujourd’hui, soyons suffisamment honnêtes pour accepter que la société réunionnaise bénéficie de toutes ces avancées de l’époque.

Raymond était habité d’une force incroyable et d’un humanisme légendaire ; toujours aux services des autres.

L’injustice, les inégalités, la pauvreté étaient ses ennemis. Le médecin des pauvres n’hésitait pas à soigner gratuitement.

Que reste –t-il de ces grandes valeurs dans la vie politique d’aujourd’hui ?

Pour les plus jeunes d’entre nous, il ne faut pas aussi oublier son combat contre la fraude et les violences électorales, je le répète même ci cela a été dit.

Tout ceci c’est de l’Histoire réelle et personne n’a le droit de le piétiner, de l’oublier.

Raymond Vergès a tracé une avenue pour bâtir notre avenir avec la devise en or : liberté, égalité, fraternité.

66 ans après sa mort : Mr le Maire, cher ami Joé, vous vous inscrivez pleinement dans cette avenue qui porte désormais son nom : Raymond VERGES.