Il y a six ans disparaissait Damien Aupiais

Renésens lé touzour la !

10 mai 2011

Pour beaucoup de Réunionnais, ce 10 mai reste la date d’un triste souvenir : celui de la disparition d’un grand artiste réunionnais, Damien Aupiais, dans un accident de la route en 2005 à Madagascar, lors du festival Donia à Nosy Bé. Ce chanteur et musicien de Sainte-Suzanne faisait partie du groupe Renésens, fondé par son père, Dominique Aupiais, qui a connu de grands succès avec ses maloyas celtiques à partir de 1999.
Le talent de Damien et de son équipe lui a valu notamment des invitations au Festival Interceltique de Lorient en 1999 et 2003. Mais depuis ce terrible drame que fut la mort de Damien il y a six ans aujourd’hui, Renésens lé touzour la !
Notamment grâce à Morgan, un jeune frère de Damien, qui a pris le relai, après avoir lui-même été blessé lors de ce tragique accident, ainsi que Paolo, un autre fils de Dominique.
Ce groupe n’a donc pas cessé de faire de la musique : un CD "Intercultural" jugé très positivement dans un article de "Témoignages" est paru en 2008. Et un autre est en cours de réalisation ; il s’intitule "Amazin Kelt" et un premier extrait de sept titres a été édité l’an dernier.
Chaque année, Renésens fait une ou deux tournées extérieures, surtout en Bretagne (Brest, Quimper, Montoir en 2006, Nantes, Saint-Nazaire, Redon en 2008) et sur Paris (Festival Flèr Kan en 2007). Cette année, le groupe est invité pour la troisième fois consécutive — après 2009 et 2010 — à la fête médiévale de Blanche Couronne, près de Saint-Nazaire.
À La Réunion, qui ne connaît pas "Moin lé pa la èk sa" ? Qui n’a jamais entendu parler ici de la cornemuse et des maloyas celtiques de Renésens ("Nou lé pa plus, nou lé pa moin", par exemple) ? En France, les gens qui ont vu Renésens sur scène ou écouté ses CD sont très nombreux et c’est un des groupes d’artistes réunionnais dont on entend le plus parler là-bas.
Morgan, Paolo, Dominique èk son bann dalon lé donc plus que jamais à la disposition des militants culturels de La Réunion qui se battent pour continuer à faire avancer la valorisation de l’identité réunionnaise.

Correspondant


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