Robert Ardon : notre devoir de mémoire…

24 mars 2016, par Raymond Lauret

Je voudrais me souvenir de Robert Ardon qui vient de nous quitter. Le devoir de mémoire et mon besoin de reconnaissance pour ce grand Monsieur me poussent à relater ici l’essentiel de la préface qu’il signa lorsque sortit en 1996 le livre que, avec Mickaël Rosalie et d’autres personnes regroupées autour du Président Albert Mourvaye, nous avons alors consacré à l’O.M.S. du Port.

Sous le titre « L’obligation d’écrire », Robert Ardon notera ceci :

« … Je suis de ceux qui pensent que la démarche choisie depuis vingt-cinq ans par l’OMS du Port faisait obligation à celui dont le nom restera à jamais attaché à de multiples entreprises ambitieuses, difficiles, parfois téméraires en faveur de la création sportive, d’écrire l’histoire de l’Office Municipal du Sport de la cité maritime.

« Promouvoir les Portois et les Portoises jeunes et moins jeunes, leur donner leur chance, les mettre sur le chemin et les accompagner dans leur parcours vers leur plus haut niveau possible : la tâche, je l’imagine, a été exaltante comme a été exaltante la mise en chantier de ce phénomène unique en France que sont les inter-quartiers.

« L’OMS du Port, ce fut également un travail de contact pour que se créent d’autres Offices dans toute l’île et naisse un jour le C.R.O.M.S., la mise en œuvre avec d’autres partenaires d’une Politique Régionale d’équipements sportifs, ainsi que l’idée d’inter-communalité.

« Et puis, qui niera que c’est de la farouche envie de permettre à la jeune fille réunionnaise de se libérer qu’est née la gymnastique portoise, entrainant dans sa foulée de nombreuses autres villes pour une réussite éclatante au niveau national ?

« Je me souviens du grand garçon qui avait débarqué, un jour de septembre 1962, au Lycée Leconte de Lisle, pour y préparer son baccalauréat. C’était le temps où l’unique lycée de l’île permettait chaque année à trois ou quatre élèves du C.E.G du Port d’entrer en seconde, après examen du dossier scolaire… Et combien de fois, sur le trajet que nous faisions deux fois par semaine pour nous rendre aux installations sportives du fond de la Rivière Saint-Denis, ne m’a-t-il entretenu de ses réflexions… ».

Merci, Robert, pour ces lignes. Merci pour les conseils que tu as su nous donner au début des années 1960, à moi et à bien d’autres élèves de seconde qui, arrivés de leurs collèges des quatre coins de l’île au Lycée Leconte de Lisle, avons trouvé en toi ce Maître qui nous a permis d’affirmer nos capacités à nous dépasser.

Et puis, merci pour tout ce que tu as apporté à notre île en tant que Président du Comité Régional de Basket-ball et ensuite du CROS. Je n’oublierai jamais ce dossier que, dans le cadre des propositions du CCEE où nous siégions tous les deux, nous remîmes à Monsieur Pierre Lagourgue, le Président du Conseil Régional. Nous écrivions alors les premières pages pour une Politique Régionale d’équipements sportifs.

Adieu, Robert. Tu as été un grand Réunionnais. Nous ne t’oublierons jamais…

Raymond Lauret

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