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Hommage du PCR et de l’Association des maires de La Réunion
2 mai 2014
Au nom du Parti communiste réunionnais et de l’Association des maires de La Réunion, Maurice Gironcel, secrétaire général du PCR et maire de Sainte-Suzanne, a rendu un vibrant hommage à Roland Robert.
Aîné d’une famille de 5 enfants, Roland Robert est né le 5 mars 1937 au Guillaume Saint-Paul. Son père cheminot ayant été élu en mai 1945 premier adjoint au maire de Saint-Louis — le communiste Hippolyte Piot —, la famille Robert se fixe alors dans le Sud de l’île. Roland ne tarde pas à fréquenter le réputé cours complémentaire de L’Étang-Salé, où ses études sont validées par son admission au brevet élémentaire ainsi qu’à l’École normale de Saint-Denis.
Devenu instituteur, il effectue son service militaire avant d’exercer son métier d’enseignant à Saint-Paul.
Affecté dans cette ville depuis 2 ans au collège dirigé par Antoine Soubou, un militant syndical et politique avec lequel il se lie d’amitié, Roland Robert reçoit le mardi 22 août 1961 une lettre signée du préfet Jean Perreau-Pradier, l’informant qu’en application de l’ordonnance du 15 octobre 1960, il est expulsé de La Réunion, son départ pour Paris étant fixé au mardi 5 septembre.
En attendant son départ, il ne cessait de se poser la question de savoir les raisons pour lesquelles il était frappé par une aussi odieuse mesure. Irréprochable professionnellement, son expulsion de La Réunion ne pouvait selon lui être imputable qu’à ses activités politiques.
Effectivement, dès sa sortie de l’École normale, Roland Robert s’était lancé dans la lutte visant à faire reculer la misère dans son pays et à y mettre fin aux graves atteintes aux libertés élémentaires. C’est en toute logique qu’il avait adhéré au Parti Communiste Réunionnais, fondé le 18 mai 1959. Et c’est tout aussi logiquement qu’il avait été co-fondateur le 5 février 1961 de l’Organisation Démocratique de la Jeunesse Réunionnaise (ODJR).
C’est d’ailleurs en sa qualité d’animateur de l’Union de la Jeunesse Créole (UJC), fondée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, qu’il s’était rendu à Moscou au « 6ème Festival Mondial de la Jeunesse et des Étudiants pour la Paix et l’Amitié », du 23 juillet au 13 août 1957.
Dès cette date, il se trouvait très vraisemblablement dans le collimateur du préfet Jean Perreau-Pradier.
Les activités de Roland Robert étant parfaitement légales, afin de se débarrasser de lui, il ne restait plus au préfet qu’à recourir à l’arbitraire, à la « lettre de cachet », qui souleva l’indignation et la protestation quasi générale dans le pays, ainsi que chez des juristes, des syndicats et des partis politiques en France etc...
Malgré la puissante vague de réprobation contre ce texte arbitraire, qui eut des échos au Conseil général de La Réunion et à l’Assemblée nationale, Roland Robert et les 5 autres fonctionnaires frappés en même temps que lui devront suivre le chemin de l’exil, le mardi 5 septembre 1961.
C’était le prix à payer pour « la paix de Jean Perreau-Pradier ». Ce dernier ajoutera à l’odieux, la mesquinerie : il somma le vice-recteur de ne donner aucune autorisation d’absence le jour du départ de ces victimes, qui n’étaient entourées à l’aéroport de Gillot que de forces de police.
Dès son arrivée en France, Roland Robert poursuit son combat sur tous les fronts. D’abord avec ses camarades victimes comme lui de l’ordonnance d’Octobre 60 exilés en France. Avec eux ils jettent les bases du premier regroupement des Réunionnais en France en créant l’UGTRF.
Ensuite la même année il mène un combat de tous les instants afin d’obtenir sa réaffectation à La Réunion.
Il se pourvoit devant le Tribunal administratif de Versailles, qui reconnaît le 10 novembre 1965 le bien-fondé de sa requête et annule la décision de mutation dans la région parisienne prise par le ministre de l’Éducation nationale.
Ce dernier ne tenant aucun compte de l’arrêt du tribunal administratif, Roland Robert s’adresse au Conseil d’État, qui lui donne raison fin 1968.
Cette fois, il a plus de chance qu’en 1965 : le ministère de l’Éducation nationale est confié depuis juillet 1968 à l’éminent juriste Edgar Faure. Celui-ci ordonne la réintégration de Roland Robert à La Réunion. Il est nommé au collègue au collège de garçons du Port à la rentrée de septembre 1969. Il ne quittera plus ce collège jusqu’à son départ en retraite en 1992.
Dès son retour à La Réunion, il reprend ses activités tant syndicales que politiques. Il milite au sein du syndicat d’enseignants — le Syndicat National des Instituteurs — qui lui a apporté son soutien total pendant toute la durée de son exil.
Il se met au service des jeunes en militant au Front de la Jeunesse Autonomiste de La Réunion (FJAR), qui prend en août 1967 le relai de l’ODJR.
Il reprend sa place au sein du PCR et mène son premier grand combat électoral au cantonales du 8 mars 1970 à Saint-Leu, où il a pour adversaire la maire de cette commune, Mademoiselle Marie-Thérèse de Châteauvieux.
Un an plus tard, en mars 1971, il est candidat aux municipales de La Possession, où à l’âge de 34 ans il réussit l’exploit de battre le maire sortant Payet, qu’il distance de 145 voix.
La Possession ne compte alors entre 6.000 et 7.000 habitants, qui vivent dans un certain dénuement : habitat très précaire, peu ou pas d’eau potable, voirie communale peu développée et en mauvais état, écoles fonctionnant dans des locaux souvent impropres à l’usage scolaire, pas d’enseignement secondaire (ni collège, ni lycée).
Les services municipaux sont logés dans des bâtiments exigus et les mairies annexes sont inexistantes dans les divers quartiers de la commune. Pas d’équipements sportifs. Le sport n’est pratiqué que par quelques privilégiés.
Au terme des 7 mandats municipaux de Roland Robert, nul ne contestera que la commune s’est complètement métamorphosée : mesure-t-on le chemin parcouru et tous les efforts accomplis pour bâtir une véritable ville qui compte aujourd’hui près de 40.000 habitants ? Roland Robert a été un bâtisseur. Mais il a été aussi un maire proche de sa population, avec laquelle il a noué des liens empreints d’humanisme. Tout cela explique la longévité exceptionnelle de Roland Robert à la tête de la commune et cette confiance renouvelée pendant 43 ans.
Il avait aussi l’estime de ses collègues maires, qui l’avaient porté à la présidence de l’Association des Maires de La Réunion. C’est parce qu’il était solide dans ses convictions, que Roland Robert pouvait être ouvert aux autres ; c’est parce qu’il et d’une grande loyauté, qu’il bénéficiait de la confiance de tous.
Parallèlement à son mandat de maire, Roland Robert a été conseiller général de sa commune de 1973 à 2014. Au Palais de La Source, où il occupait le poste de premier vice-président du Conseil général, il ne se sentait pas comptable que des intérêts de sa seule commune et il était apprécié de tous ses collègues conseillers généraux.
C’est un travail considérable qu’il a effectué en sa qualité de vice président délégué à la coopération régionale. C’était là l’une des grandes causes qu’il défendait et qu’il a fait avancer, à travers les différentes responsabilités qu’il a exercées. En cela, il était fidèle à un combat de longue date engagé par son Parti. Si la coopération régionale est aujourd’hui une nécessité évidente pour tout le monde, il ne faut pas oublier la vigueur avec laquelle elle était combattue dans les années 60 et 70. Fort de ses convictions, dans ses fonctions d’élus, que ce soit comme maire ou au conseil général, Roland Robert a œuvré avec détermination et passion pour faire progresser la coopération régionale. Ainsi, il faisait concrètement la démonstration de la valeur d’un engagement et de l’utilité d’un mandat politique.
C’est à Moroni aux Comores, alors qu’il y était en mission début avril pour le compte du Conseil général de La Réunion, qu’il a été victime d’un accident vasculaire cérébral, qui ne devait lui laisser que quelques semaines de survie. C’est dans l’exercice de ses responsabilités d’élu qu’il a vécu les derniers moments de sa vie.
Roland Robert a assumé de nombreuses tâches électives, qu’il a accomplies à la fois avec honneur, compétence, dévouement et responsabilité. C’est pourquoi il est arrivé que des camarades proposent qu’il soit le candidat du Parti à d’autres élections comme par exemple aux législatives ou aux sénatoriales, fonction qu’il aurait assumées avec les mêmes qualités. Si les circonstances politiques ont conduit à des décisions différentes, jamais Roland ne s’est opposé aux décisions du Parti, jamais il ne s’est dressé contre son Parti pour le diviser.
Roland Robert a toujours fait preuve, en toute circonstance, d’un grand sens des responsabilités. Il a toujours été d’une parfaite loyauté et solidarité. C’était un militant et un dirigeant toujours aux rendez vous des différents moments de la vie du Parti, affrontant les périodes de lutte, de défaites ou de victoires, avec calme, détermination et lucidité. Avec la volonté inébranlable de poursuivre toujours le combat politique en restant fidèle à ses convictions
Voilà pourquoi son œuvre restera exemplaire pour les générations à venir. Notamment en raison des valeurs qu’il n’a cessé de défendre en étant fidèle à ses idées, à son parti et à son peuple. À 77 ans, c’est fort logiquement qu’il livra un énième combat pour l’élection municipale, tant il avait à cœur de réaliser de grands projets, nécessaires selon lui à l’amélioration des conditions de vie dans cette commune de La Possession, pour laquelle il a tant œuvré.
Nul doute que son souvenir vivra longtemps dans le cœur des Possessionnais et que son empreinte marquera à jamais la commune de La Possession.
Mais Roland Robert aura également marqué l’histoire politique de La Réunion. C’est pourquoi sa disparition est si douloureusement ressentie par les Réunionnais, au delà des différentes sensibilités politiques. L’hommage unanime qui lui est rendu aujourd’hui montre tout le respect inspiré par le parcours d’une vie animée par un idéal et entièrement consacrée à son pays et à ses compatriotes.
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Messages
2 mai 2014, 11:58, par Jules
Un bel hommage à un militant resté toujours fidèle à son parti.
2 mai 2014, 17:27, par titienne
Fidélité à un combat politique pour faire respecter les droits de plus faibles au risque de sa vie personnelle, engagement total pour la réunion, pour sa ville de la Possession
face à une adversité politique souvent sans merci mais la foi dans la justesse des ses luttes redoublait sa combativité.