
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Funérailles de Joseph Quasimodo
6 janvier 2005
Joseph Quasimodo nous quittait lundi. Hier, plusieurs personnalités politiques sont venues lui rendre un dernier hommage au centre de crémation de Commune-Prima.
(Pages 4 et 5)
Ils étaient hier une centaine à venir partager le deuil de la famille Quasimodo, qui perdait un mari, un père, un grand-père. Un homme dévoué aux siens, au milieu des attaques cinglantes dues à son engagement politique et syndical.
Dans notre édition d’hier, l’historien Eugène Rousse revenait sur l’histoire de Joseph Quasimodo. Il lui avait donné une place dans son livre “Combat des Réunionnais pour la Liberté”, relatant les injustices que ce militant avait dû subir. Victime de l’ordonnance Debré, il sera notamment exilé une douzaine d’années en France, le privant des joies de sa terre natale.
Ce que n’a pas manqué de souligner Roland Robert, maire de La Possession, qui s’exprimait dans la salle d’adieu du centre de crémation de Commune-Prima.
"La Réunion a perdu un grand homme, un modèle de vie exemplaire", déclarait-il. Un homme fidèle à son engagement jusqu’au dernier instant, tout en restant au service des autres.
Il participera à la création du Parti communiste réunionnais, en 1959. "De façon toute naturelle", confiait Roland Robert. "Il est allé à ce parti, comme on part à la fontaine", même si les décisions du préfet Jean Perrau-Pradier touchaient durement le père de famille qu’il était.
Paul Vergès ne s’est pas exprimé durant la cérémonie. Avec sa femme Laurence, il est resté près de la famille.
Roland Robert a continué à rendre un hommage solennel à ce militant, qui a choisi des cérémonies non religieuses. On a demandé une minute de silence. Solennellement, les présents s’exécutaient, en même temps que la famille. Une des filles a transmis ensuite les remerciements de la famille, pour tous ceux qui les ont soutenus en partageant leur douleur. Elle a souligné la sensibilité de son père : "Il aurait été si content de vous voir, s’il avait été là".
Mais voilà, l’homme n’est plus, et l’on comprend la peine de la famille. Dans la salle, on retrouvait le secrétaire général du PCR Élie Hoarau, accompagné de son épouse.
Maurice Gironcel, maire et conseiller général de Sainte-Suzanne, venait aussi saluer la mémoire de ce militant, comme Raymond Lauret, vice-président de la Région Réunion. Les membres du secrétariat du PCR, dont Jean Saint-Marc, Marcel Soubou et Jean-Max Hoarau, étaient également présents. Eugène Rousse et sa compagne se sont pareillement présentés.
Tous reconnaissent en “Quasi” la force d’un homme de conviction, qui accepta les conséquences de ses choix politiques.
Joseph Quasimodo restera dans les mémoires comme un homme de la lutte, qui se battra en faveur de la liberté d’expression et des libertés individuelles. Il en paiera le prix, en juin 1961, lorsqu’il sera exilé à Tours, éloigné de sa terre. Sa femme, elle, sera mutée à Lyon.
Même en France, on cherchait à nuire à un homme engagé, qui aura gain de cause en 1972, notamment avec le soutien de l’évêque de Tours, qui sera auprès de lui lors de sa grève de la faim. Il retrouvera son pays, où il continuera d’œuvrer en temps que fonctionnaire du Trésor public.
On lui reconnaîtra son engagement syndical jusqu’en 1979, l’année où il prendra sa retraite. Il s’installera à la Plaine-des-Palmistes au bras des Calumets.
La fin de sa vie sera enfin paisible. Il lui faudra encore subir la bêtise policière (lire notre édition d’hier). Hier, un grand homme réunionnais bénéficiait des derniers hommages, un grand homme dont la vie serait un grand roman de la bataille pour la liberté du peuple réunionnais.
Bbj
Zot la di
o Maurice Gironcel
Conseiller général, maire de Sainte-Suzanne
"Je présente à toute sa famille mes sincères condoléances. Joseph Quasimodo, je l’ai surtout connu par “Témoignages”, par son militantisme au sein de l’UGTRF dont il a été un militant actif, et où moi aussi j’ai milité bien après. C’était quelqu’un de très droit, très actif, avec des convictions profondes dans ce qu’il mettait en avant. C’est un grand militant, avec lui, beaucoup de jeunes générations garderont un grand exemple. Les générations actuelles doivent s’inspirer de sa droiture, de ses idées. Il a été victime de l’ordonnance scélérate de Michel Debré. C’est inadmissible. Mais il est resté indéboulonnable bien que frappé dans sa chair, exclu de son pays avec sa famille, il a continué le combat."
o Élie Hoarau
Secrétaire général du Parti communiste réunionnais
"Le souvenir que je garderai toujours de ce camarade c’est un certain nombre de valeurs qu’il a incarnées et qui sont exemplaires pour les générations qui succèdent. D’abord, profondément, c’est un Réunionnais. Il s’est battu pour La Réunion et pour les Réunionnais. C’est tout naturellement qu’il s’est retrouvé au Parti communiste réunionnais dont il est devenu non seulement un militant mais un dirigeant. Il a mené les combats dans des conditions difficiles et n’a jamais rien cédé de sa conviction. À son retour d’exil, nos chemins se sont croisés et en plus de notre complicité militante, une profonde amitié s’est créée entre nous. J’éprouve une très grande tristesse de le voir partir.
Un aspect de son caractère était de faire preuve d’un courage extraordinaire propre à dissuader ses pires adversaires et ce jusqu’à la fin. Il portait haut ses idées, il les défendait envers et contre tout. C’est vraiment une valeur humaine hors du commun."
o Raymond Lauret
Conseiller régional, adjoint au maire du Port
"J’appartiens à la génération de ceux qui l’on connu parce qu’il a été une des victimes de Debré. En 1960 j’avais quatorze ans. Il est pour moi le héros d’une Réunion bâillonnée, d’une Réunion rebelle qui pour moi était injustement combattue dans une lutte inégale et injuste menée par un ancien Premier ministre et un ministre bis qui avaient décidé de museler La Réunion. Lorsque cinq ans après j’ai moi-même été interdit de faire des études supérieures en Métropole, il a encore été un repère pour moi. Joseph Quasimodo est devenu pour moi un nom digne d’intérêt. Je l’ai croisé à son retour. J’ai eu l’impression de l’avoir toujours connu, j’ai toujours eu le sentiment de trouver en lui un camarade de lutte avec qui j’étais sur la route. Je ne fais pas partie de cette génération, mais il a ouvert une route que j’ai empruntée par la suite.
o Huguette Bello
Députée de La Réunion
Huguette Bello salue simplement en Joseph Quasimodo "Un communiste repère, un exemple de fidélité, de droiture. Il est resté lui-même et n’a jamais fluctué, c’est un homme de résistance".
o Gélita Hoarau
Sénatrice de La Réunion
"Nou la koni anou na plis trant an dsa. Lu té militan dan la séksion Sin-Ni. Nou té prépar la fèt “Témoignages”... Apré sa rotrèt, nou la kontini voir anou. Moin na énorméman d’réspé pou li, lu la aprann amoin la droiture, la fraternité".
o Adrien Minienpoullé
Kamarad dopi 1957
"Nou lé kamarad dopi 1957. Pluzièr kamarad lo Parti dopi bann fro éléktoral 57 lavé fé in groupman su Saint-André pou luté kont. Mi abité Saint-Denis, ousa li travayé o Trésor. Lu la été vicktime kom bann Ponama, Barret, Roland Robert. Nou té soutyin azot. Il m’inspirait. C’est un homme très profondément attaché à la ligne politique du parti, qu’il jugeait bonne pour La Réunion, dans l’avantage et l’intérêt des Réunionnais. Il a été fidèle et il n’a jamais été trompé par notre direction qui fait tout pour faire avancer le peuple dans le progrès. Malheureusement, l’âge, la maladie ont causé sa disparition. C’est une perte pour les militants, pour notre peuple. Quasi pouvait devenir ce qu’il voulait, mais il se sacrifiait pour se mettre au service du parti et c’est là où on l’admire. Il a toujours été très attaché à “Témoignages”. On ne va pas retrouver des hommes comme ça, avec autant de fidélité, de passion, d’attachement, de dévouement, ayant soif de justice et d’ordre."
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