
La vérité lé tétu ! i pé pa tourn ali lo do kontinyèlman !
4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
Hommage à Raymond Mondon
6 août 2012
Combattant sans relâche jusqu’à son dernier souffle, Raymond Mondon a connu l’époque où le pouvoir bourrait les urnes pour empêcher les communistes d’avoir un élu à l’Assemblée nationale. Aujourd’hui, le PCR se retrouve dans la situation de 1958, victime de la solidarité de classe qui, seule, a changé de visage.
Lors d’une conférence de presse lundi dernier, Paul Vergès avait été interrogé insidieusement sur les dernières élections législatives. Il a rappelé que l’année de son retour à La Réunion en 1954, l’organisation communiste était au plus bas à La Réunion. Deux ans plus tard ont eu lieu les élections législatives de janvier 1956. Le scrutin était à la proportionnelle, en un seul tour. Trois sièges de députés de La Réunion devaient être attribués. La liste "Union pour la défense des ouvriers et des planteurs" conduite par Paul Vergès et Raymond Mondon obtenait la majorité absolue à La Réunion, et deux sièges sur trois. En moins de deux ans, tout avait changé et les communistes retrouvaient les deux députés qu’ils avaient en mars 1946.
Ce résultat amena le pouvoir à prendre une décision. Il envoya à La Réunion le préfet Perreau-Pradier avec comme mission celle de combattre le Parti communiste par tous les moyens. Pour cela, il mit fin à l’état de droit par la répression et la fraude. Deux ans plus tard, les communistes n’avaient plus de députés. Candidat à sa réélection, Raymond Mondon obtenait moins de 12% des suffrages, contre plus de 88% des "voix" pour le socialiste Cerneau. Les communistes ont dénoncé la fraude, mais la justice a donné raison au fraudeur comme l’indique un arrêt du Conseil constitutionnel publié l’année suivante au sujet de cette élection : « ces irrégularités, seraient-elles établies, n’auraient pu, dans les circonstances de l’affaire et compte tenu de l’écart considérable des voix séparant les deux candidats en présence, affecter le résultat de la consultation électorale » .
Un militant du suffrage universel
Il a fallu attendre 1986, près de 30 ans plus tard, pour que 2 communistes, Paul Vergès et Élie Hoarau, retrouvent les tribunes de l’Assemblée nationale. Entre 1958 et 1986, il y eut la création du Parti communiste réunionnais en 1959, et un combat sans relâche pour le respect du suffrage universel et de tous les droits élémentaires qui étaient bafoués à La Réunion par le pouvoir et ses complices.
Raymond Mondon a participé sans relâche à ce combat des Réunionnais pour la liberté. En 1957, il est député et il affronte la répression lors de la fraude électorale de Saint-André. Cinq ans plus tard, il fait face aux CRS chargés de soutenir des méthodes dignes d’un coup d’État pour chasser les derniers élus communistes réunionnais de la Mairie du Port.
En tant que directeur d’école, Raymond Mondon a toujours été un des représentants éminents de la solidarité agissante entre les fonctionnaires et les autres catégories de travailleurs réunionnais. Pour le pouvoir, tout devait être fait pour empêcher des communistes d’être élus, surtout députés. C’est ainsi que la droite et les socialistes se sont partagé les sièges à l’Assemblée nationale pendant 3 décennies, soit la moitié d’une vie !
Tous les moyens contre les communistes
Raymond Mondon a participé aux difficiles combats pour la démocratie alors qu’il savait que durant toute cette période, le résultat des législatives correspondait à ce qui était connu d’avance : la défaite des candidats communistes ou soutenus par son organisation.
Malgré cela, comme beaucoup de militants, il s’est battu jusqu’à son dernier souffle pour le progrès de notre pays. C’est ainsi que du 14 au 16 juillet 1972, soit trois semaines avant son décès, il participait au Congrès du Parti communiste réunionnais, siégeant au premier rang entre Bruny Payet et Paul Vergès, aux côtés d’Isnelle Amelin et Élie Hoarau. L’assemblée comptait alors 150 personnes.
40 ans après le décès de Raymond Mondon, la solidarité de classe qui usait de toutes sortes de méthodes pour empêcher les communistes réunionnais d’atteindre l’Assemblée nationale est toujours présente. Elle a seulement changé de méthode et de visage. « Tout sauf les communistes » ou sa déclinaison avatar « tout sauf Vergès » : le refrain est archi-connu. Comme par le passé, les réalités sociales s’imposeront. La lutte solidaire et active avec les victimes triomphera. Le PCR a survécu à ses adversaires, parmi lesquels certains se proclamaient de gauche et même communistes !
Durant toute cette période, le cumul les défaites électorales a forgé un parti au destin exceptionnel. À aucun moment les communistes ont hésité sur la direction à suivre, balayant le doute sur l’issue de leur combat en faveur de l’amélioration des conditions de vie des Réunionnais et le respect de leur dignité.
Raymond Mondon et Paul Vergès ont montré qu’il est possible de faire émerger une union des communistes et des démocrates qui dépasse largement la solidarité de classe de ceux qui avaient accaparé un pouvoir dérisoire pour le retourner contre les intérêts des masses populaires.
M.M.
« La solidarité avec les travailleurs n’était pas chez le fonctionnaire et enseignant Raymond Mondon une proclamation de résolution de congrès, c’était une démarche permanente qu’il traduisait en actes » (Paul Vergès)
Paul Vergès et Raymond Mondon députés
« Nous déterminions d’abord, d’accord avec le Parti, la ligne de notre action générale »
Pendant leurs deux années à l’Assemblée nationale, Paul Vergès et Raymond Mondon n’ont pas ménagé leur peine pour faire avancer les intérêts du pays.
À lui seul, en à peine deux ans, Raymond Mondon a déposé deux propositions de loi et deux propositions de résolution. Une des propositions de loi visait à maintenir et à moderniser le chemin de fer.
Interrogé par Eugène Rousse en septembre 1972, Paul Vergès revient sur leurs travaux :
« Nous nous sommes très bien entendus dans la répartition des tâches et la coordination de notre action ; lorsque l’un était en France et l’autre à La Réunion.
Nous déterminions d’abord, d’accord avec le Parti, la ligne de notre action générale ; nous mettions ensuite sur pied les différentes initiatives de notre activité parlementaire.
Je me rappelle de l’élaboration de notre proposition de loi par exemple, en faveur des planteurs de cannes et qui fut votée en commission ; de même que nos interventions au ministère pour empêcher que les cheminots ne soient sacrifiés dans l’opération de suppression du chemin de fer ; etc. ».
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