Cérémonie d’adieu à Marcel Soubou hier à Commune Primat

Un dernier hommage à notre camarade trop tôt disparu

8 janvier 2011

Au cours de la cérémonie animée par Bernard Payet, plusieurs amis et camarades de Marcel Soubou se sont relayés, afin de rendre un dernier hommage à notre camarade trop tôt disparu. Maurice Gironcel a rappelé les combats menés ensemble en France, aux côtés des exilés du BUMIDOM et en solidarité avec les organisations progressistes françaises.
Pierre Vergès a évoqué les multiples facettes et la diversité de l’homme Marcel Soubou. Un partenaire de travail engagé, toujours sur la brèche, se souvient Pierre Vergès, se remémorant avec émotion les entretiens quotidiens au téléphone au cours desquels Marcel Soubou passait en revue les grands sujets d’actualité. Un formateur et un animateur de travail en groupe capable de laisser chacun s’exprimer et de recueillir les points de vue avant de formuler son propre avis.
C’est aussi à l’homme de culture qu’a rendu hommage Pierre Vergès : un passionné de musique, de livres, d’art, ouvert à toutes les influences du monde. « N’oublions pas Marcel », a conclu Pierre Vergès, évoquant la « pudeur extrême » du disparu.
Roland Robert s’est souvenu aussi du compagnonnage qui l’avait uni à Marcel Soubou, en particulier au cours de la lutte des exilés de l’Ordonnance Debré. Il a souligné la détermination, l’un des traits les plus saillants de Marcel Soubou, présent sur tous les fronts où luttaient les Réunionnais en France. Une détermination qui a mené Marcel Soubou jusqu’à la grève de la faim, pour obtenir l’abrogation du texte inique appliqué aux fonctionnaires qui, à La Réunion et aux Antilles, refusaient l’arbitraire du pouvoir.
Dans cette lutte se révélait la profonde conviction internationaliste du militant, qui l’a mené à combattre auprès des Antillais et des Guadeloupéens et à construire la solidarité des Réunionnais envers les peuples du Tiers-monde, du Vietnam à l’Afrique du Sud.

A la Une de l’actuMarcel SoubouPierre Vergès

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Messages

  • Après ces moments de douleur, de cri parce que sa mort est injuste, après avoir pris le temps de lui écrire ma dernière lettre- voir le Blog de Pierre VERGES- je me dois de me souvenir de ce beau trésor qu’il a su me donner. Avec lui, Gervais BARRET. Avec lui Roland ROBERT...il ne se souvient peut -être pas de moi. Moi je me souviens d’être aller le voir dans sa voiture prés du Ministère des DOM faire sa grêve de la faim. J’avais 20 ans. Je venais d’arriver à Paris et comme je travaillais dans ce quartier et comme mes "patrons" savaient que j’étais Réunionnais alors ...comme dans le quartier tout le monde parlait de cet homme Réunionnais qui faisait grêve de la faim- une manifestation rare- alors je suis allé le voir ...par curiosité et puis nous nous sommes rencontrés avec Marcel , avec Gervais BARET et tous les trois et un an plus tard j’ai écouté Paul VERGES au 94 rue Jean Pierre TIMBAUD PARIS 11e. Ainsi Roland, Gervais, Paul et Marcel sans le savoir m’ont appris mon métier d’accompagnateur de ceux qui souffrent...m’ont appris à être un accompagnateur pas devant, pas derrière non juste à côté. Et puis ils ont su m’indiquer ce pourquoi je devais vivre. Ils m’ont appris à vivre pour les autres. C’est ce beau trésor que Marcel a su me confier et à su me donner. Merci encore.

    Aimé


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