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4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
Daniel Canabady-Moutien
11 juillet 2007
C’est avec une grande tristesse que nous apprenons le décès, survenu à Paris le 6 juillet au matin, de Daniel Canabady-Moutien, à l’âge de 56 ans. Hospitalisé à Saint-Pierre, puis à Saint-Denis, il avait été transféré le 1er juillet à l’hôpital Georges Pompidou, à Paris, où il est décédé, six jours après une opération réussie.
Daniel Canabady-Moutien était une figure marquante, généreuse et discrète, du mouvement social réunionnais. Issu d’une famille originaire de Saint-Pierre, il a fait des études en sciences politiques, à Grenoble, où il a côtoyé notamment d’autres compatriotes du Sud de l’île. A son retour, il est entré à la SHLMR en 1978, la même année que son collègue et ami René Guillem, l’actuel directeur général délégué à la SHLMR (voir ci-après). Il y est resté jusqu’à ce que son état de santé se détériore, au début de cette année, interrompant brutalement un service de près d’une trentaine d’années aux côtés du personnel de la SHLMR, très affecté de son décès. Daniel Moutien était en charge de la communication, à la SHLMR, et des attributions de logements (voir le témoignage de Serge Payet). « En 30 ans de carrière, il a géré l’ensemble des attributions de la SHLMR ; cela représente environ 50.000 familles à qui il a donné un toit. Il avait un relationnel extraordinaire avec l’ensemble des Maires, de tous bords ; au Port en particulier, où le patrimoine SHLMR est très important, Daniel Moutien a beaucoup œuvré, avec Alain Dreneau, pour que les gens soient abrités dans des logements dignes », a dit hier René Guillem.
Alain Dreneau, ancien coordonnateur de l’habitat au Port, garde en effet un souvenir précis de la collaboration qu’il eut avec Daniel Moutien. « Pendant plus de 15 ans, j’ai travaillé en partenariat avec lui. C’était un homme très sensible, toujours à l’écoute, quelqu’un de très bonne volonté qui s’évertuait toujours à trouver des solutions. Ainsi, au fil des années, des relations de confiance s’étaient instaurées entre nous. Dans un contexte de pénurie de logements, où les problèmes humains sont légion, un acteur comme lui est un concours précieux ».
Michel Oberlé, délégué de l’ARMOS et proche de Daniel Moutien, évoque « une figure incontournable du logement social à La Réunion », ajoutant qu’il donnait aussi une dimension syndicale (CGC) à son engagement. « Il a été président du Comité d’entreprise de la SHLMR pendant plusieurs années », ajoute Michel Oberlé.
Huguette Bello, députée de La Réunion, a fait sa connaissance lorsqu’elle a siégé elle-même au conseil d’administration de la SHLMR, à partir de 1988. « C’était quelqu’un à l’écoute de La Réunion, à l’écoute de tous ceux qui étaient en quête d’un logement. On ne l’appelait jamais en vain » se souvient la Présidente de l’Union des Femmes Réunionnaises. « La SHLMR et tous les partenaires du logement social perdent beaucoup ; les associations aussi. A l’UFR, nous avons toujours trouvé auprès de lui une écoute très attentive. Il n’était pas sectaire, il travaillait avec tous et sa disparition est une grande perte », ajoute Huguette Bello, qui se souvient l’avoir vu pour la dernière fois « lors d’une réunion au siège de son syndicat, où il recevait un dirigeant national ».
L’autre versant de son engagement était la formation des hommes, un domaine dans lequel il s’est impliqué beaucoup au plan syndical. Ary Payet, délégué général à l’ARGFP, perd lui aussi un ami hors pair. « C’était un administrateur-fondateur de l’OPCAREG, l’ARGFP et le FONGECIF, trois organismes paritaires qui jouent un rôle important dans le financement de la formation. Il était très impliqué dans les questions de formation professionnelle et a beaucoup contribué à mettre ces organismes sur pied ». D’une très grande générosité, Daniel Canabady-Moutien a joué aussi un rôle important dans le dialogue social. « Il était très écouté, y compris par la partie patronale, qui l’appréciait. C’était vraiment un militant du social », ajoute Ary Payet.
Avec le concours d’anciens collègues de la SHLMR, Michèle Souprayen, la compagne de Daniel Canabady Moutien, a fait rapatrier sa dépouille, attendue ce matin à La Réunion. La veillée mortuaire aura lieu à leur domicile de la Montagne, ce soir. Les obsèques auront lieu à la cathédrale de Saint-Denis, à 14h et l’inhumation, au cimetière de Saint-Pierre dans l’après-midi.
P. David
Témoignages
• René Guillem, directeur général délégué de la SHLMR
« Un homme de dialogue »
« Daniel Moutien est entré à la SHLMR le 1er janvier 1978, il y a bientôt 30 ans. Travailleur, volontaire, c’était un homme de dialogue qui se battait toujours pour trouver des solutions, quelle que soit la complexité des situations. C’était un homme admirable, un collègue de travail fidèle en amitié. Quand il donnait son amitié, c’était quelque chose d’important.
Vendredi matin, c’est un coup de fil de sa femme, Michèle, une enseignante dont je veux saluer ici le courage et le sang-froid, qui nous a appris la mort de Daniel. L’ensemble du personnel est très affecté de son décès. »
• Serge Payet
« C’était un bonhomme rare »
Retraité actif - il enseigne toujours au CNAM et s’implique dans la création de l’AP/FAC avec Alain Séraphine - Serge Payet a beaucoup côtoyé Daniel Canabady-Moutien dans son engagement au service de la formation professionnelle.
« Quand Pierre Lagourgue a créé la société des HLM - au Conseil de laquelle il siégeait avec Paul Vergès, alors Maire du Port - il avait confié à Daniel Moutien la Communication et l’attribution des logements. Dans la préparation des dossiers, Daniel Moutien a manifesté une intelligence relationnelle exceptionnelle et une grande droiture.
Je l’ai retrouvé des années plus tard, quand il est devenu membre de l’ARGFP et de l’OPCAREG. Dans le domaine de la formation, il nous a énormément aidés. Pour moi, c’était le sage : toujours à étudier les dossiers dans leurs aspects technique, juridique et relationnel. Pour la SHLMR, c’était l’homme qui avait les relations les plus constructives, qui savait aller à l’essentiel de ce qui devait être fait pour la population. C’était un bonhomme rare... »
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Messages
29 mai 2012, 00:22, par Darlini Canabady
En relisant ces lignes je prend conscience de l’engagement de "ce grand homme" qui m’a tout appris. Je suis fière de lui. Merci Papa.