Émotion à Saint-Leu et dans le Parti : Adrien Rangapin nous a quittés

« … Une bibliothèque qui brûle »

24 mars 2011

Ce lundi 21 mars, nous avons perdu un camarade dévoué de Saint-Leu.
A 82 ans, Adrien Rangapin dit « In-nonme » laisse derrière lui une femme, 6 enfants et de nombreux petits et arrières petits-enfants. Il laisse aussi un long passé de militant. Il était un membre très actif de la Section communiste de Saint-Leu. Il y avait une cellule chez lui et c’est dans sa cour que se tenaient les réunions publiques. Il a grandement participé à la victoire des Municipales de 1983, mettant ainsi fin au long règne de la droite à Saint-Leu. Il sera alors conseiller municipal de 1983 à 1989.
Hier, mercredi, c’est dans le silence qu’il a quitté sa maison, entouré de sa famille et de nombreux militants qui l’ont connu.
« Un vieillard qui meurt, c’est une bibliothèque qui brûle », a-t-on coutume de proclamer. C’est le cas assurément avec la perte du camarade Rangapin.
"Témoignages" s’associe au Parti communiste réunionnais et à la Section de Saint-Leu pour adresser ses sincères condoléances à sa femme, ses enfants et à toute sa famille.

Correspondant.


Réactions

Christelle (sa fille) : « Même avec la maladie, il avait toute sa tête. Il suivait avec attention ces Cantonales ; quand bien même Saint-Leu n’était pas concerné, tous les matins, il s’appliquait à nous expliquer ce qui se passait. La politique était sa vie, mais c’est sans connaître les résultats de ce scrutin qu’il nous laisse ».

Ah Kouet : « J’ai éprouvé une grande émotion en apprenant le décès de « In-nonme ». C’est quelqu’un qui a accompagné notre engagement politique à Saint-Leu au moment le plus difficile où nos meetings étaient accueillis à coup de galets. Il nous racontait que son surnom lui avait été donné par son père qui avait dit : “celui-là, il sera un Homme”, cela s’est vérifié par la suite, il sera toute sa vie un militant d’une grande fidélité au PCR et à son combat. Je salue sa mémoire et je présente à toute sa famille mes condoléances attristées ».

Reine-Marie : « Jeune militante, j’ai commencé à tenir les bureaux en 1983 à ses côtés, et cela a continué jusqu’à ce qu’il soit malade ces dernières années. Je me rappelle qu’à l’époque, les communistes étaient attendus à la fermeture des bureaux de vote par des individus pas toujours bien intentionnés. M. Rangapin restait alors avec nous, et cela était rassurant. Même affaibli par la maladie, il venait nous soutenir à la fin des scrutins. Je regrette que la maladie l’ait emporté si vite ».

Sully : « In-nonme était pour moi un militant de première heure, comme on n’en trouve plus aujourd’hui. Toujours sur terrain, il ne reculait pas devant la tâche à accomplir. Il a connu l’époque de “Mamzelle”, où on n’hésitait pas à brutaliser les communistes. Il a fait un gros travail au niveau du quartier de l’Étang Saint-Leu. J’ai eu la chance de le côtoyer au sein de la majorité municipale de 83 à 89. Nous perdons un grand militant aujourd’hui ».

Julie : « Je pense à sa famille. Je pense à ceux d’entre eux que je connais et pour qui j’ai beaucoup de sympathie. Il est parti avant qu’on ait pu enregistrer ses mémoires, c’est dommage. Gageons qu’à l’avenir, nous ne laisserons plus nos anciens partir sans nous avoir légué des traces de leur histoire, leur histoire qui est aussi celle de notre île ».

Parti communiste réunionnais PCR

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