Véronique

3 septembre 2005

Sans doute, Véronique, sans doute as-tu aimé qu’ils soient tous venus, tes amis, tes collègues, ta famille bien sûr. Sans doute as-tu toi aussi entendu ces chants qui emplissaient la cathédrale débordant de monde et qui nous invitaient à "brûler quand le feu devient cendre, à partir vers celui qui attend, à choisir de donner sans reprendre, à fêter le retour d’un enfant".
Oui, Véronique, nul doute que tu aurais aimé les embrasser tous pour les remercier de cette belle amitié et de cette grande affection qu’ils étaient venus te témoigner. Mais rassure-toi. Tu étais là, plus présente que jamais et pour un long temps encore au fond de leurs souvenirs.
On m’a dit que nous nous étions un jour croisés, sur les lieux où nos occupations nous mènent parfois.
Sûr que, vu Richard et Marie-Pierre, sûr que nous nous serions un jour ou l’autre, plus longuement rencontrés et qu’on n’aurait pas alors forcément parlé boulot. Il y a, quoiqu’on puisse en penser, tant de choses qui peuvent réunir des gens de conscience et capables d’amour.
L’accident, stupide comme on dit, hélas, m’a permis de te connaître plus tôt. Car, ce vendredi, au milieu de tous ceux qui pleuraient ton départ précipité, les yeux rougis par le chagrin et l’incompréhension, j’ai cru comprendre qui tu avais été : un grand cœur, une belle allure, une pote aimée par tous ceux que tu aimais de la sérénité de ceux qui ont su faire, de ceux qui savent faire.
Je t’embrasse, Véronique...

R. Lauret


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