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Le président du GRAHTER rend hommage à Mme Marie-Félicia Oudin
24 juin 2004
Hier, le président du GRAHTER, Marc Kichenapanaïdou, a exprimé, dans une lettre publiée ci-après, toute sa reconnaissance envers une centenaire de l’an 2000, disparue hier, à l’âge de 105 ans. En effet, Marie-Félicia Oudin nous a quittés, emmenant avec elle toute une partie de l’Histoire de La Réunion. Le GRAHTER lui rend hommage.
Pour passer le cap de l’an 2000, le GRAHTER (Groupe de Recherches sur l’Archéologie et l’Histoire de la TErre Réunionnaise avait recensé 34 centenaires et publié leur récit de vie.
Une exposition de photos de ces centenaires a circulé dans toute l’île. Madame Marie-Félicia Guimbert, épouse Oudin, fait partie de ces centenaires.
Elle a fêté ses 105 ans le 2 janvier 2004. Elle vient de nous quitter. Elle est née le 2 janvier 1899 à Saint-Denis, fille de Monchery Guimbert et de Honora Cologan. Il y a quatre ans, elle nous a confié le récit de sa vie [relaté par le GRAHTER dans “Les centenaires de l’an 2000 à La Réunion”, 1999 - NDLR] :
"Marie-Félicia, d’une famille de cinq enfants, a été baptisée à l’église de Saint-Jacques. Son père était "charroyeur". Il transportait du bois, du maïs, du manioc pour les vendre dans les communes de l’Île. Sa mère était femme de ménage, chez différentes personnes car à l’époque, il n’y avait pas de contrat de travail. Elle ne pense pas avoir connu la très grande misère car il y avait toujours à manger, soit des patates, soit du manioc, soit des bananes bouillies. Il n’en reste pas moins vrai que la vie était dure... "On faisait la queue pour avoir un kilo de manioc ou de viande et souvent on ne revenait même pas avec la quantité que l’on voulait". Si une balle de riz coûtait 15 francs CFA, un bon ouvrier ne gagnait pas plus de 1.000 francs CFA par mois, c’est dire si c’était difficile !
Marie-Félicia a été scolarisée à l’école du Sacré-Cœur puis à l’Immaculée où elle fit sa première communion. Avant de recevoir la communion, il fallait suivre une retraite d’une semaine, tous les parents et les religieuses préparaient un repas pour fêter cette grande occasion. Les jeunes filles, quant à elles, portaient une robe blanche, une couronne de fleurs et un voile. Les jours d’école, une robe à carreaux bleus et une chemise blanche étaient de rigueur. Si les filles de milieu aisé avaient des chaussures, les autres, plus pauvres, utilisaient des savates fabriquées avec un morceau de bois de caisse sur lequel on fixait une bande de peau de cabri.
Marie-Félicia commença à travailler dès l’âge de 19 ans comme femme de ménage. Elle se souvient encore de l’épidémie de grippe espagnole survenue après la Première Guerre mondiale qui emporta ses parents. Elle eut alors la responsabilité de la famille. Mais auparavant, son mariage avait été arrangé par ses parents. Elle fut également marquée par l’arrivée des premières voitures à La Réunion qui supplantèrent "les charrettes bœufs". Les roues en fer des charrettes abîmaient le pavé et les propriétaires durent utiliser des roues en caoutchouc.
Beaucoup de toits de maison étaient encore en paille sur des murs de chaux. Marie-Félicia avait l’habitude de dormir sur une paillasse, c’est-à-dire qu’on prenait un gouni (un sac de jute), qu’on remplissait de chiendent et de paille de canne à sucre.
Aujourd’hui, Marie-Félicia vit en harmonie avec ses voisins mais elle reste toutefois inquiète quant à l’évolution de la société réunionnaise qui, semble-t-il, perdrait ses repères culturels et moraux".
Le 14 décembre 1999, nous lui avons remis un diplôme d’honneur au Théâtre de Champ Fleuri avec le Conseil régional et le Conseil général.
En faisant ce travail de mémoire, le GRAHTER (Groupe de Recherches sur l’Archéologie et l’Histoire de la TErre Réunionnaise) a sauvé de l’oubli ces documents originaux, de première main, qui constituent des archives d’une valeur irremplaçable. En effet, on sait bien que le présent - et l’avenir - dépendent directement du passé ; on sait que le progrès et le développement doivent respecter les valeurs traditionnelles, qui seules, permettront à la culture réunionnaise d’assurer la modernité du troisième millénaire sans "perdre sans âme". Le sauvetage de ces témoignages a permis de préserver une part essentielle du patrimoine culturel réunionnais.
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